C'est le cœur qui a mal, je crois, Mario, c'est le cœur simplement Mais d'une si infiniment infime douleur qu'un violon Ne saurait, même au plus ténu de son registre, l'apaiser Mario, à peine comme...
Le petit chapeau à voilette Le tailleur noir et les gants blancs Une broche qui brille, une violette La pionne du lycée des filles Elle est folle depuis longtemps, longtemps Elle est folle en effet,...
Ô cimetière des théâtres morts Où le vent tourne et gronde mais pour rien Où le vent mord Où le monde se jette d'un dernier mensonge dans la mer Et toute réalité mue en vers Et tout le texte du monde...
Les trains qui feulent sur les voies Comme des fauves Dans la nuit moite dont on voit Les iris mauves On les entend et on les craint Leur odeur veule L'épure blonde en son écrin Les trains qui...
Qui tire les ficelles du vent ? Qui baisse le ton des nuages ? La mer, qui la met à genoux Léchant les pieds des enfants sages ? Qui sait prendre le fleuve au mot Et rit...
Vous ne pouvez savoir comme ce son du piano étouffé au fond des salons cossus des demeures Sous des lueurs, on suppose, de lampes d'une belle époque et des murmures apaisés Vous ne pouvez savoir...
On ne sait pas fermer les bras quand il faudrait Serrer les poings, donner des coups, mourir à l'heure On perd le nord comme son mouchoir. Le bonheur On ne sait pas lui mettre son licol au cou comme...
Dors mon enfant. Le sommeil est enchanté {x2} C'est un jardin orné de pluie C'est une barque au gréement d'oiseaux C'est un chagrin qui brille au soleil C'est un enfant qui s'éveille Je reste sur la...
J'aurai encore laissé passer l'hiver Sans refaire la charpente mangée aux vers Et ni enfin écrire cette lettre Sur l'amour, sur le vide rongeant l'être J'aurai aimé mal, très, toutes mes femmes Mal...
Je reviendrai du bon côté de l'espérance Dans une autre existence bien sûr au-delà Des mains retournées comme une pluie de défiance J'aurai trouvé le passage par l'au-delà Grâce à une certaine atonie...