Fragments d eux mêmes

Posé sur un banc à cultiver la rouille, on est les rois du monde, sans matin ni embrouille. Il ne se passe rien.
T'es comme un caïd de la marionnette — de personnes de bois — de doigts de maître tu places tes soldats. Comme un pantin désarticulé — un soldat usé — sur un coup de pied tu me fais tomber. De ta...
Je passerai encore des années à empiler les feuilles, archiver des pages, archiver des recueils de poésies approximatives. Collecter les sons d'impénitents endurcis puis les classer par lettres, ou...
J'ai tous les syndromes médicaux, sympathie pour les maux. C'est dans un éternel chaos que nulle plaie ne se ferme de trop. J'ai tout les symptômes du salaud qui m'entaillent jusqu'à l'os....
Tu gagnes des heures à emprunter des chemins balisés sans ronce ni pierre, du goundron sous les pieds dans des tunnels fléchés par des plots de chantiers.
C'est comme un poison, ça nous parasite. Un aérosol pour les faire partir. Une contrefaçon, pas un mode de vie. Un aérosol pour les faire partir.
À trop vouloir se parler à soi même on finit par contempler, se satisfaire de sa propre merde. T'es pas le seul à te regarder. T'es pas tout seul à t'écouter. T'es enfermé.
Ici les gens se parlent tout seul, dans la rue ils errent comme des ombres, comme des fragments d'eux-mêmes avec des paroles perdues comme uniques compagnons. Comme un filet, c'est ça mon nouveau...