Tip:
Highlight text to annotate it
X
Dans son laboratoire de Phoenix,
en Arizona, Tom Barth étudie
un appareil qui sauve déjà des
milliers de vies, chaque année.
L'industrie automobile l'utilise
depuis des décennies.
Le sac gonflable.
Tom veut voir si le sac peut
aider les passagers à survivre
à un écrasement s'ils n'ont
pas été prévenus de prendre
la position de sécurité.
TOM BARTH, ingénieur
AmSage Aviation, États-Unis
>> Ces sièèges sont très
représentatifs de ceux des
grands avions commerciaux et
ici on a reconstitué ceux des
passagers qui sont près de la
sortie de secours. Il y aurait
donc une porte ici et ce module
qui renferme le radeau de
sauvetage. Lors de l'écrasement,
les passagers vont être projetés
vers l'avant et leur tête va
frapper cette structure.
>> Ces mannequins vont encaisser
un impact à grande vitesse,
mais un seul bénéficie d'un sac
gonflable.
>> Le sac gonflable est plié
dans la ceinture de sécurité.
Il se déploie très rapidement,
en 30 millisecondes à peu près,
soit beaucoup plus vite
qu'un clin d'oeil.
(Alarme)
>> Le mannequin protégé par
le sac gonflable n'a pas heurté
le module. L'accélération de
sa tête a été réduite et il
n'aurait pas perdu conscience.
Ce mannequin a été projeté sur
ses jambes. L'accélération a été
très forte, bien au-delà du
seuil tolérable. Le passager
aurait probablement subi une
fracture du crâne et il est fort
probable qu'il serait mort.
>> Grââce aux sacs gonflables,
on pourrait maximiser les
chances de survivre à un
écrasement. Mais ce n'est pas
aussi simple qu'il le semble.
>> Les compagnies aériennes
n'ont acheté que quelques
milliers de sacs gonflables,
3 000, peut-être.
>> S'il n'y a que 3 000 sièges
équipés de sacs gonflables,
il vous sera difficile d'en
trouver un.
Pourtant, en cas d'accident,
cela peut faire une grande
différence.
Quand cet avion a manqué
de carburant, le pilote n'a pas
eu le choix : il a dû amerrir.
Malgré cet écrasement
spectaculaire près de
Madagascar, 52 personnes
ont survécu.
À l'aéroport international de
Hong-Kong, cet avion de China
Airlines a dépassé la piste.
Les 396 personnes qui étaient
à bord ont survécu.
À l'Institut médical
de l'aérospatiale civile
de Oklahoma City, on forme le
personnel de bord aux techniques
de survie dans l'eau.
Mac McLean a déterminé ce qu'il
faut faire pour survivre quand
un avion plonge dans l'eau.
MAC MCLEAN, Institut médical
de l'aérospatiale civile, FAA
>> Les chances de survivre à
un amerrissage forcé dépendent
évidemment des circonstances.
>> Mac MacLean a examiné en
détail l'accident du vol 961,
des lignes éthiopiennes.
>> Il a manqué de carburant.
L'avion était très peu
manoeuvrable parce qu'il n'y
avait plus d'alimentation
électrique. Il planait,
essentiellement.
>> Même si l'avion a touché
l'eau à plus de 300 km/h,
plusieurs passagers étaient
encore vivants après l'impact.
>> Cet avion a rebondi sur
l'eau, il s'est brisé, mais
plusieurs personnes ont survécu
à cet accident.
>> On a dit aux passagers
d'endosser leurs gilets
de sauvetage, mais de ne
pas les gonfler.
>> L'une des choses qu'on a
constatées, c'est qu'il arrive
que des personnes les gonflent
dans l'avion. Quand l'avion
coule, ils flottent près du
plafond dans la cabine et,
malheureusement, ils
ne peuvent pas sortir.
>> Dans la panique, plusieurs
personnes n'ont pas respecté
la consigne et elles ont gonflé
leur gilet à bord de l'avion.
Des passagers ont donc
péri noyés, leurs gilets de
sauvetages gonflés les empêchant
de sortir de la cabine qui se
remplissait d'eau.
Mais ce n'est pas le seul risque
que vous courez si votre avion
s'écrase dans l'eau.
>> En fait, la plus grande
source d'inquiétude, c'est
le carburant.
>> Près d'un avion qui vient de
s'écraser, le carburant flotte
souvent àà la surface et il est
presque impossible d'y nager.
>> Ce carburant est épais et
collant, cela complique d'autant
plus les chances de survie.
>> Il faut donc toujours gonfler
son gilet de sauvetage au moment
où on saute dans l'eau, mais on
n'est pas encore hors de danger.
Quelques conseils utiles vont
vous permettre de survivre.
>> Se regrouper, se serrer
les uns contre les autres est
un très bon moyen de conserver
la chaleur corporelle, la vôtre
et celle des autres. Et les
sauveteurs auront alors plus
de facilité à vous repérer.
>> Et quand l'hélicoptère de
sauvetage descend une nacelle
jusqu'àà vous, une dernière
précaution s'impose.
>> Cette nacelle est suspendue
à un câble d'acier et, bien sûr,
elle est en métal, elle aussi.
Donc, elle se charge
d'électricité statique quand on
la descend de l'hélicoptère.
Si vous êtes dans l'eau, il ne
faut pas la saisir avant qu'elle
ne touche l'eau. La charge
d'électricité statique doit se
dissiper dans l'eau et ensuite,
on peut y monter sans danger.
Sinon, vous risquez un choc
extrême à cause de l'électricité
statique.
>> Si votre avion tombe dans
l'eau, vous avez encore des
chances de survie, mais savoir
quand et comment utiliser votre
gilet de sauvetage peut faire
toute la différence.
Au retour : comment évacuer.