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When there's a will, there's a way. Quien la sigue la consigue
Crois en tes rêves, the future is in your hands
Ce sont des phrases qu'on entend,
qui nous guident, qui nous aident aussi dans notre cheminement de vie.
Pour ma part ce sont des phrases que j'utilise au quotidien,
et aujourd'hui, je vous invite à les partager avec moi.
Donc bienvenue, welcome, bienvenidos.
Aujourd'hui 35 ans,
Maman d'un merveilleux poupon de cinq mois et demi,
d'une fillette pimpante d'énergie de quatre ans et demi,
mariée depuis bientôt neuf ans,
directrice et propriétaire d'une école non subventionnée,
pré-scolaire, primaire, trilingue, privée,
ici à Sainte-Marie,
également, je suis conseillère municipale depuis maintenant sept ans,
j’œuvre aussi au sein de certains comités
comme la politique familiale,
les loisirs, la politique culturelle des fois je fais partie aussi.
Bref, ce sont mes codes, ma vie :
la famille, le développement de notre région,
l'entrepreneuriat et la culture sous toutes ses formes.
Aujourd'hui, j'ai décidé d'enlever mes lunettes d'adulte
et de vous charmer de la façon dont je me laisse charmer par les enfants au quotidien.
C'est beau des enfants, hein ?
C'est beau, c'est simple, c'est naturel.
Je mets un chapeau, parce que je révèle plusieurs chapeaux.
Mais aussi, aujourd'hui, cet après-midi,
je vous invite à vous lever.
On vient de déjeuner, on veut digérer
donc tout le monde, levez-vous,
faites-vous du bien, on va se dégourdir
un peu à la manière des enfants.
Tout le monde, tout le monde, sans exception,
vous allez répéter après moi :
Hello
Bonjour
buenos días
on fait comme les enfants
good day
guten tag
Konichiwa
ciao !
Shalom
dobry dzień
et on fait comme tous les enfants
Hello to all the children of the world !
c'est beau !
ça fait du bien !
vous pouvez vous asseoir, bravo tout le monde !
Ça fait du bien parfois d'enlever ses lunettes d'adulte,
de redevenir enfant.
Je crois qu'on ne se le permet pas assez en tant qu'adultes.
On est toujours dans notre routine, dans notre quotidien :
lever, boite à linge, faire les sacs, etc.
pour ceux qui sont encore à cette phase-là --
présentement, j'en suis à cette phase de ma vie --
donc on est beaucoup dans notre quotidien
mais pourquoi est-ce qu'on ne pourrait pas se laisser le temps,
nous les adultes,
un peu de vivre, un peu comme les enfants,
un peu au quotidien ?
Donc, la simplicité a toujours sa place.
Lorsque j'avais sept ans,
j'ai débuté mon aventure avec les Danseurs de Sainte-Marie.
Vous voyez ma belle photo ? donc c'était moi.
Vivre la culture à travers la danse, l'apprentissage des langues,
des mots dans toutes sortes de langues,
connaître des gens d'autres pays,
faire des voyages, ici au Canada, puis ailleurs,
ce sont toutes des expériences qui m'ont forgée,
qui ont fait qui je suis aujourd'hui.
Et puis j'aimerais ajouter qu'aujourd'hui même, après 28 ans, aujourd'hui même,
ce matin,
c'est ma petite fillette de quatre ans et demie, Félicia, qui a débuté son parcours
au sein de l'école de danse Manigance, anciennement des Petits Danseurs.
J'en suis très fière, pour moi c'est en même temps un retour aux sources
et puis c'est une belle fierté,
et puis je remercie aussi Lise Sirianni
qui est une des grandes partenaires de l'événement d'aujourd'hui
qui a été beaucoup présente pour moi lors de mes premières années au sein de l’école de danse des Petits Danseurs.
Bon, entrons maintenant dans le vif du sujet :
l'éducation.
Pourquoi est-ce que l'éducation, c'est un secteur, c'est un sujet si fascinant selon vous ?
Parce que c'est un sujet d'actualité qui nous touche tous
de près ou de loin
qu'on aime l'école ou... qu'on l'aime moins, à l'occasion.
L'éducation est un secteur porteur de croissance économique future
qui peut procurer des bénéfices à toutes les régions du Canada,
d'un océan à l'autre, et à toutes les communautés, quelque soit leur taille.
Selon plusieurs études, le Canada va connaitre une grave pénurie de travailleurs qualifiés d'ici 10 ans
La pénurie va toucher toutes les sphères d'activité :
des postes de gestion, des poste de professionnels, postes techniques spécialisés,
les scientifiques aussi.
A l'heure actuelle au Canada
l'immigration est à l'origine de 75% de la croissance de la main-d’œuvre
puis d'ici la fin de la décennie, ça va être 100% de la main-d’œuvre
qui va provenir de l'immigration.
C'est quand même assez incroyable comme chiffre.
Les étudiants internationaux forment un excellent bassin de main-d’œuvre hautement qualifiée
et spécialisée qui peut répondre aux besoins actuels et futurs du marché du travail.
Notre belle région de la Beauce ne fait pas exception à cette règle-là.
Notre relève devra être forte, polyvalente, bilingue, et même plus encore,
puis prête surtout à affronter les réalités linguistiques et technologiques qui nous entourent.
Ce qui était, pas si longtemps, vrai de dire :
"bon on est dans la région de la Beauce, l'anglais, c'est important, oui, mais plus *** je n'aurai pas nécessairement besoin d'être bilingue",
ce ne sera pas vrai pour les générations futures.
Regardez un enfant de 5 ans manipuler des petits jeux électroniques en répondant à toutes sortes de questions qui sont en anglais.
Regardez un enfant d'âge préscolaire manipuler un iPad, vous viendrez m'en reparler.
Regardez un enfant de 7-8 ans effectuer une conversation Skype avec des enfants d'autres pays.
Puis je vous le conjure, je vous le dis, la maîtrise de l'anglais est essentielle en 2012.
Apprendre les langues, c'est apprendre le monde.
Il ne faut pas se leurrer, c'est vrai.
Apprendre les langues, c'est s'ouvrir des portes,
apprendre les langues, c'est connaitre les autres, c'est les comprendre,
c'est éviter de rire pour des préjugés, c'est même avoir de l’empathie dans certaines circonstances.
J'aimerais vous faire part de certaines idées préconçues en lien avec l'apprentissage des langues
que je dois débattre, encore à l'occasion, mais qui sont tout simplement vraies.
On dit qu'il faut être intelligent pour apprendre les langues.
Oui, il y a une certaine aptitude intellectuelle qui est nécessaire pour apprendre la grammaire, le vocabulaire,
mais l'usage de la langue s'acquiert comment ?
Il s'acquiert par la pratique, par l'imprégnation, l'immersion.
Apprendre plusieurs langues, aussi, c'est risquer la confusion linguistique
C'est sûr que la compétence linguistique, des fois dans certaines langues, il y a des mots qui s'apparentent, des mots qui se ressemblent.
Quand on montre plusieurs langues à un enfant, au début il va se tromper.
Il va pouvoir faire une phrase francophone, anglophone, hispanophone,
une phrase mélangée,
mais avec le temps, tout se catégorise dans le cerveau de l'enfant
et c'est ça qu'il faut comprendre.
De manière générale, des études montrent qu'apprendre une langue étrangère rend
non seulement meilleur dans sa propre langue, mais développe aussi des capacités cognitives qui sont
bénéfiques à l'acquisition des autres disciplines.
Donc cet élément est important à considérer.
Apprendre une langue, on dit que ce serait long et ennuyeux.
Long, peut-être, si on veut se perfectionner, si on veut apprendre sur la linguistique, se spécialiser,
mais plus tôt on va être capable d'apprendre d'autres langues, plus tôt on va montrer à l'enfant que
les langues, c'est l'ouverture sur le monde, et plus tôt on va commencer à faire l'immersion,
moins ce sera difficile pour l'enfant ;
parce qu'un enfant, vous savez, le cerveau d'un enfant c'est comme une ?... éponge, oui.
Donc, je le vis au quotidien. Je côtoie des enfants au quotidien qui apprennent trois langues,
qui vivent dans trois langues,
et puis quand un enfant de 6 ans, 7 ans, vient me voir,
puis qu'il ne se rappelle plus s'il a répondu à la question en anglais, en français ou en espagnol,
ou qu'il y en a qui vient me voir, et qui se dit, "Mrs. Boissoneau, last night I dreamt in English"
"Mme Boissoneau la nuit passée j'ai rêvé en anglais"
je vous le conjure, ça veut dire que c'est bon signe,
apprendre les langues en bas âge.
On rit trop souvent de fait que l'on ne comprend pas
parce que l'on ne prend pas le temps de s'attarder à comprendre.
Chaque culture est bien particulière
et tant et si longtemps que les générations ne seront pas capables de se comprendre entre elles,
il va toujours y avoir des conflits.
De là l'importance de l'ouverture sur le monde
et l'appropriation des langues.
L'éducation est une priorité culturelle.
Oui, c'est un fait.
Mais à mes yeux de directrice, l'éducation c'est aussi ce qui fait vivre l'imagination de l'enfant, sa créativité.
Dire à un enfant d'âge préscolaire : « Aujourd'hui, on va apprendre les couleurs en trois langues », c'est une chance.
Mais de lui dire : « Today, we're going to learn the colours at the circus. Do you want to follow me in my adventure ? »,
là, l'enfant va faire « Ouaaah ! »
« Yes, Mrs. Boissoneault ! »
Donc, toujours un contexte, c'est ça qui est important aussi, de faire vivre la créativité de l'enfant.
Souvent on veut se rappeler de notre première représentation, de notre premier beau bricolage
qu'on montrait à nos parents,
de notre première chanson qu'on a apprise par cœur, et qu'on était content d'aller montrer à papa maman,
mais ces éléments-là, ces traces de vie, sont en lien avec deux éléments :
l'estime de soi, et la créativité.
La créativité de l'enfant est fondamentale et il ne faut surtout, surtout pas la brimer.
En tant que maman, je pourrais dire que parfois ce n'est pas toujours évident de gérer la créativité d'un enfant.
Des pots de peinture échappés par terre,
toutes sortes de petits morceaux de papier découpés,
de la colle sur le mur, ça m'est arrivé à l'occasion aussi.
Il faut gérer avec la créativité de l'enfant
mais surtout, il ne faut pas la brimer.
Un fait auquel j'ai dû faire face ces dernières années
c'est le manque de créativité chez certains enfants, et des fois c'est attristant.
Dans une cour de récréation « À quoi, est-ce qu'on peut jouer ? »
Devant un écran d'ordinateur blanc « Qu'est-ce qu'on peut écrire ? »
C'est quoi notre rôle à nous en tant qu'éducateurs, en tant que professionnels ?
C'est de donner des outils aux enfants,
c'est de les outiller
de leur donner des stratégies d'apprentissage.
Donc je leur dis « Allez les amis, inventez-vous des solutions.
S'il faut que vous créiez un rap pour apprendre vos tables de multiplication, allez-y mais faut trouver des solutions.
Plus grand sera votre esprit créatif, plus facile sera votre adaptation à affronter toutes sortes de réalités
et à trouver des solutions pertinentes une fois rendus à l'âge adulte. »
Ce qui m'attriste aussi parfois de voir, ce sont des enfants d'âge préscolaire,
qui ont déjà, à cet âge-là, peur de se tromper. Ils frappent un mur,
ils ont peur de se tromper, ils n'osent pas parler.
Leur créativité est déjà brimée à cet âge-là.
Donc, l'enfant comme l'adulte doit comprendre que se tromper, le comprendre puis l'affirmer,
c'est une grande vertu. Pourquoi ? Parce que ça permet l'avancement et le dépassement de soi.
On soupçonne encore qu'Einstein se serait trompé sur la théorie de la relativité,
encore en 2012.
Ben, ce doute, ça fait en sorte que certains sont encore en train de travailler à la peaufiner, cette théorie-là.
Donc, pour dire que l'avancement n'est jamais terminé, il faut le comprendre aussi.
De nos jours avoir une superbe mémoire n'est plus nécessairement ce qui est valorisé.
La preuve ? Je n'ai pas appris mon texte par cœur aujourd'hui.
Les ordinateurs contribuent à laisser de la place au cerveau humain pour opérer différemment.
Ceux qui vont savoir se démarquer, au XXIe siècle,
seront ceux qui auront réussi à laisser place à la créativité et à l'innovation.
La croissance massive des réseaux sociaux plus le développement des technologies
en sont des preuves on ne peut plus concrètes.
Se démarquer, c'est savoir faire avancer les idées.
Savoir faire avancer les idées des gens en leur fournissant des preuves concrètes.
Aujourd'hui je vais vous démontrer le parallèle entre le développement d'une communauté qui s'apparente beaucoup au développement d'un enfant.
Le développement d'une communauté repose sur les idées de tous et chacun.
Quand on parle du développement d'une communauté aujourd'hui on parle de "Villes et Villages en Santé",
on peut parler de "Défi Santé",
on parle aussi de développement local, de développement social,
on peut parler du développement de beaux parcs aussi, ici en région.
Quand on regarde un enfant, on parle de son développement,
on parle de sa capacité à socialiser,
on parle aussi de sa motricité, de son développement,
de sa capacité à mobiliser des gens,
et Dieu sait qu'il n'y a pas meilleur qu'un enfant pour savoir mobiliser des gens.
Si un enfant est capable d'apprendre à marcher, une communauté est aussi capable d'unir ses forces,
de se tenir debout puis de déployer toutes ses énergies vers des buts communs.
Un enfant qui est exposé à toutes sortes de situations, toutes sortes d'expériences enrichissantes,
pour permettre à son cerveau de créer des liens encore plus de qualité.
La communauté, pour évoluer dans ses échanges,
a besoin de voir participer ses citoyens
et de les voir se concerter
pour pouvoir exécuter son pouvoir d'agir et le besoin d'un lien de confiance très très très fort entre elle et ses citoyens, comme vous pouvez le voir.
Dès la naissance aussi, l'enfant développe un lien de confiance très très fort avec ses parents.
Le plus beau lien de confiance c'est lorsqu'il est mis dès sa naissance sur le sein de sa maman.
Donc tout comme un enfant qui a besoin de parents réconfortants et présents qui lui servent de guides,
pour pouvoir cheminer, pour pouvoir s'épanouir, une communauté se doit d'avoir des bases solides,
des axes de référence auxquels l'on peut se fier
s'associer pour partager, pour développer, pour faire avancer des dossiers.
La confiance et la sécurité contribuent à l'autonomie d'une part,
puis d'autre, permet de faire face à des défis de taille,
comme apprendre à marcher pour un enfant
ou tout simplement savoir développer de beaux projets
comme la construction de complexes culturels et sportifs ici à Sainte-Marie.
Comme je l'ai dit un petit peu avant
le cerveau de l'être humain est en constante évolution
donc l'enfant se développe rapidement.
La génération Y puis les générations qui vont suivre
se développent très très vite.
On pourrait dire à la vitesse d'un tweet.
Il faut être très rapide et compétitif pour pouvoir faire face à la vitesse de la communication et de l'information de nos jours.
Les générations se succèdent, mais attention, les prochaines ne se ressembleront peut-être pas toujours.
Les valeurs changent aussi, les façons de travailler aussi.
En tant qu'employeur, il faut se faire un devoir de comprendre ces réalités
puis de faire en sorte que les employés se sentent stimulés et valorisés dans leur travail.
Il faut innover dans notre façon de travailler
et surtout... écouter
Le défi entrepreneurial doit être présent en toutes circonstances. Pourquoi ? parce qu'il alimente les idées.
Soyez un modèle pour vos employés, soyez aussi un modèle pour vos enfants, puis pour tous ceux que vous côtoyez.
Devenir un excellent chef, c'est comme devenir parent,
c'est un apprentissage quotidien et permanent
même si certaines personnes ont de meilleures prédispositions pour devenir de bons parents ou de bons leaders.
On ne devient pas leader, on ne naît pas leader, on le devient avec le temps.
Appliquez-vous donc chaque jour à améliorer les qualités que je vais vous dire
et assurément, tôt ou ***, vous obtiendrez de la part de votre équipe,
de la part de votre famille aussi,
des résultats exceptionnels.
1 : établissez et communiquez clairement vos objectifs.
2 : dites les raisons pour lesquelles vous voulez atteindre ces objectifs, soyez transparent
dans la façon dont vous vivez et que vous communiquez.
3 : utilisez une communication rétroactive.
Ce qui veut dire, vérifiez toujours si ce que vous avez dit a été perçu de la façon dont vous, vous le percevez pour vous-même
4 : soyez un modèle par vos actions.
vos actions doivent être en harmonie avec vos paroles.
C'est un beau défi entrepreneurial à relever au quotidien
et c'est un beau défi aussi, en tant que parents, à relever au quotidien.
Devenir leader en matière de technologies est un autre défi de taille auquel il faut faire face.
Regardez cette image, elle parle beaucoup non ?
De un, elle nous dit que la technologie ça s'acquiert maintenant peu après la naissance,
c'est pratiquement devenu un jouet fondamental.
De deux, il y a un petit vent de panique qui souffle à l'intérieur de moi quand je vois cette image-là.
L'individualisme.
Ça me dit que maintenant, c'est difficile de regarder un iPad et de communiquer en même temps.
Notre défi actuel, c'est de cohabiter avec les technologies
afin qu'elles deviennent des outils de performance et d'avancement.
Elles ne doivent pas enlever le fait que nous sommes d'abord et avant tout des êtres humains.
La facilité d'accessibilité et la rapidité sont les deux mots d'ordre
puis gare à ceux qui ne seront pas efficaces !
Ils vont être pointés du doigt sur les médias sociaux.
Est-ce qu'on veut être comme Obélix puis Astérix ?
puis continuer à vivre dans notre réserve comme de vrais Gaulois ?
ou est-ce qu'on est prêts à oser changer ? oser aller de l'avant autant du côté social que technologique
pour permettre aux futures générations de comprendre que nous vivons tous dans le même bateau ?
Gens d'affaires, jeunes entrepreneurs, gens d'ambition,
take a chance!
n'ayez jamais peur de ce que vous avez en tête,
la peur, c'est vous qui vous la créez.
Je termine en vous disant : « You have to go confidently in the direction of your dreams,
and live the life you've ever imagined »
Je vous remercie beaucoup de votre attention, et souvenez-vous toujours que vous êtes proactifs.
Merci.
(Applaudissements)