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Mon prochain invité sait comment
se servir de ses doigts pour
nous séduire... àà travers la
musique, bien entendu.
Voici Alain Lefèèvre!
♪♪ ♪♪ ♪♪
(Applaudissements)
(Applaudissements)
Bonsoir, Alain.
- J'ai réussi au moins quatre
fois.
- Avant?
- Bien oui.
- Avant de la faire làà.
- Oui, parce que Marie-Claude
et... Ils m'ont appris.
(André se racle la gorge.)
- OK, c'est comme André qui
était tout seul pour son trou
d'un coup...
- Oui, c'est la mêême chose.
- Oui, t'as réussi avant?
- Je trouve ça... Non, c'est
trop sceptique, ça.
(Rires)
En plus, je peux rien faire avec
mes mains. J'ai pas le droit de
faire la vaisselle...
- Oui... Non, non...
- Non, mes mains sont assurées.
- C'est ton épouse qui doit êête
contente.
(Rires)
- Tu travailles trèès fort, toi,
entre autres comme ambassadeur
du Festival de Lanaudièère pour
rendre la musique classique très
accessible. Qu'est-ce que tu
penses de la combinaison musique
classique/mini-putt?
- Mais il m'a averti. Il m'a
dit : Alain, si t'as la piqûûre,
t'es fait.
- Tu joueras plus jamais de
piano. Tu vas jouer au golf.
- Bien, je pense que des fois,
tu sais, àà neuf heures par jour
depuis quelques années...
Je pense que j'aimerais ça,
faire un peu de golf. Écoute, je
pense qu'il y a pas, justement,
il y a sûûrement pas...
Il y a pas de limite àà la
musique classique. C'est le
temps qui a fait les choses.
Tu sais, les gens, au fur et
àà mesure des dernièères
décennies, ont fait de la
musique classique quelque chose
pour une élite, pour des gens
qui se comprenaient entre eux et
moi, j'ai jamais été làà-dedans.
Mon pèère, qui était professeur
de musique, qui était monsieur
classique, adorait la lutte,
àà l'époque. Moi, j'étais petit,
c'était la grande époque des
Kowalski, des Mad Dog Vachon,
des pros d'Hollywood. Tout ça,
il y a pas de différence.
La musique classique a toujours
été faite pour le monde.
- Surtout... J'aime ça quand tu
racontes àà l'époque de
Beethoven.
- Bien, écoute...
- T'étais làà? T'as connu ça,
toi?
- Bien, souvent, on s'est
parlés, il me téléphonait...
(Rires)
- Il entendait mal quand tu lui
parlais, par contre.
(Rires)
(Tambour)
- Hé! comme ça, on the spot.
Non, mais àà l'époque de Beetho,
c'est vrai, Beethov arrivait, il
y avait un concert, il jouait...
- Il l'appelle Beethov.
(Rires)
Il l'a connu.
- Mais tu sais, on m'écrit :
"M. Lefèèvre, c'est Beethoven."
Je dis : écoutez, c'est Beethov,
moi. Bref, il fait son concert,
il fait son premier mouvement,
il arrêête le mouvement et tout
d'un coup, les gens servaient de
la bièère, de la choucroute.
C'était... La musique était une
fêête, un peu comme aujourd'hui,
il y a des tas d'événements qui
sont des événements festifs, où
on n'applique jamais la musique
classique et je trouve ça...
Je trouve que c'est bizarre.
Comme si je pense àà la Saint-
Jean, qui est une fêête du
Québec, j'arrive pas
àà comprendre pourquoi, alors
qu'on a des orchestres comme
l'OSM, qu'on a des gars comme
Nagano, comme Nezet-Séguin,
comme tous ces grands artistes,
ils pourraient pas y avoir six
minutes de musique classique.
- Tout àà fait.
- Mais c'est que dans la têête
des gens, la musique classique,
ah! c'est sérieux, c'est pas
l'esprit de la fêête. Ce que je
trouve un peu bizarre.
Mais enfin, ça, c'est moi.
- Làà, je te regarde comme ça,
parler, Alain et est-ce que je
me trompe ou t'as l'air
particulièèrement en forme?
- Écoute, je viens... de déposer
mon chat chez ma belle-mèère
parce que je pars pendant trois
semaines et làà, j'ai du chagrin
comment tu me vois, làà.
- Ah! oui? C'est-tu vrai?
- Bien oui. Écoute, ma fille m'a
pas vu cette année. Elle est
trèès fââchée contre son père.
Non, je suis en forme. Non, non,
je suis en forme. Je suis
timide.
- Parce que tu cours 50 km par
semaine et si je me trompe pas,
il manque une partie de toi, là.
- 32 livres, àà peu prèès.
- Eh boy!
- Depuis le mois d'aoûût.
- 32 livres!
(Applaudissements)
- J'espèère par choix. Parce que
tu voulais?
- L'année dernièère, j'ai eu...
30 ans. Hein?
(Rires)
- Oui, le fameux 30 ans que...
- Ah! moi, j'ai pas hââte de
l'avoir.
- Non? En passant, ta fêête,
c'est le...
- Le 23 juillet.
- Bonne fêête! Moi aussi.
- Ah! bonne fêête!
- Ça, c'est les plus beaux...
Non, mais écoute, àà un moment
donné, je suis arrivé, tu sais,
je suis arrivé et je me suis mis
nu devant moi-mêême. Et je me
suis dit : eh boy! J'ai pas eu
envie... Non, j'ai eu un choc.
À 50 ans, j'ai eu un choc. Je me
suis dit : ça me tente pas
d'êêtre le gars qui va avoir un
ventre, etc. Et làà, moi, ce que
j'aime, c'est tout ce qui est
Gummy Bears, Jelly Beans...
- Ah! oui, OK.
- Et tous... J'étais toujours
les mains dedans. Alors, j'ai
coupé ça, je fais un régime très
lent et l'année dernièère, c'est
simple, je suis allé chez Levis,
l'année dernièère, j'étais 33 de
pantalon et cette année, àà la
mêême période, je suis 29.
- Hé!
- Eh boy!
- Ah! bien bravo!
(Applaudissements)
- La prochaine fois, je pourrai
te faire une danse àà 10.
- Comment ça?
- Avec une pôôle.
- Il va se mettre en string.
- Il paraîît que c'est trèès
populaire, ça, la danse àà 10.
- Tu sais que quand on dit ce
genre de choses-làà, on est
obligé de les faire.
- Non, c'est ça, exactement.
(Rires)
Eille, l'année prochaine, il y a
tellement un poteau qui rentre
ici, je veux juste te le dire.
- On fera jouer du Beethov, si
ça t'inspire.
(Rires)
(Applaudissements)
- J'en vendrai, des disques,
écoute! Non, mais ce serait...
Non, non. Mais apparemment, il
faut prendre des cours. Il y a
beaucoup d'actrices qui ont dit
qu'il fallait prendre beaucoup,
beaucoup de cours.
- Oui, oui, il paraîît.
- Moi, j'ai toujours des chums
qui vont voir des danses àà 10
qui me disent que c'est des
filles qui font toutes des
études de droit.
- Oui, c'est ça, exactement.
- Non, mais c'est
extraordinaire. Ils me disent
toujours : ah! Alain, elle est
tellement fine. Et c'est une
fille sérieuse, elle travaille
beaucoup, elle fait des études
de droit. Ou médecin.
J'en reviens pas le nombre de
médecins et de juristes dans ce
métier-làà.
- C'est làà qu'ils donnent des
cours de danse àà 10.
- Oui. Alain, on a ici, sur
notre plateau, depuis quelques
années, depuis le début,
finalement, notre panel
d'experts qui est làà pour poser
les vraies questions. Est-ce que
tu es prêêt pour notre panel
d'experts?
- Ça fait toujours un peu peur,
mais ça dépend desquelles
questions.
- Je pense que tu vas aimer
notre panel d'experts.
- OK.
- Est-ce que t'es prêêt pour la
premièère question?
- Bien, j'écoute.
- On y va.
- Pourquoi tu joues du piano et
pas de la batterie, comme mon
pèère?
(Rires)
- Alors, il s'agit du fils
d'Alexis, notre percussionniste.
- Ah! écoute... Bien, c'est
parce que pour jouer de la
batterie, les gens pensent
souvent que c'est facile, mais
il faut que t'aies une espèèce e
combinaison entre les mains et
les pieds. Et moi, le plus prèès
que je me suis rapproché de ça,
c'est l'orgue et j'étais bon
pour le clavier, mais avec les
pieds, ça marchait pas.
Alors, je laisse ça aux maîître.
- Aux experts.
- Voilàà.
- Deuxièème question de notre
panel... Allons-y.
- Est-ce que tes doigts sont
longs?
(Rires)
- Ça, on me pose souvent la
question en soirée. Can you show
me your long fingers?
(Rires)
Je dis : oh! boy, que vous avez
du goûût! Mes doigts sont longs.
Apparemment, j'ai les mains un
peu comme... On dit que j'ai...
La particularité, c'est que j'ai
le quatrièème et le deuxièème
doigts qui sont de la mêême
longueur. Donc, ça fait de
moi... Quand je suis sur le
piano, je fais do/sol, je plaque
do/sol, ce qui est apparemment
une grande main. Et j'ai des
doigts longs. Mais les doigts
n'ont rien àà voir avec le rest.
(Rires)
Je précise, au cas où il y a une
question qui revienne aprèès
parce que j'ai peur du panel...
- Ça serait étonnant qu'un
enfant te pose cette question-
làà.
(Rires)
(Applaudissements)
Ça me surprendrait beaucoup.
- Merci, André.
- Alors, on y va avec une
troisièème?
- Oui.
- Allons-y.
- Tu mets combien de bouteilles
de parfum par jour?
(Rires)
- Parce que tu es un grand
passionné de parfum.
- Oui. Je suis... Pour moi,
c'est quelque chose de...
C'est pas un artifice. Et àà la
maison, c'est pour ça que j'ai
une collection de
1700 bouteilles.
- Attends un peu...
- Oui, 1700 bouteilles.
- T'as une cave àà parfum?
- Une cave àà parfum!
(Rires)
- Je les bois pas! Alors, non,
j'adore les parfums.
J'ai 1700 bouteilles de parfum.
- Qu'est-ce que t'aimes dégager
comme odeur? Qu'est-ce que tu
veux? On te croise dans la rue,
on te fait la bise, on repart,
qu'est-ce que tu veux qu'on dise
de ton odeur?
- Bien, je trouve que...
- La bonne marque.
- Non, je trouve que c'est le
fun. Moi... dans l'odeur, il y a
quelque chose de trèès sensuel.
D'abord, j'adore... Quand on
donne un baiser dans le cou et
qu'il y a une odeur, moi, ça me
rappelle mon pèère, il sentait a
lavande.
- Je pense que... Oui, c'est ça.
- Hou!
- Hum! Ça sent bon.
(Applaudissements)
Moi, j'adore ça. Je trouve que
c'est...
- Làà, je suis un peu tanné pare
qu'il y a eu le french, lundi,
la, tu lui donnes un bec.
Moi, j'ai...
(Rires)
- Il y a personne qui veut
embrasser André.
- Je veux te donner un bec,
quelque chose.
(Rires)
- Le parfum, il y a quelque
chose de... il y a quelque chose
de tendre dans le parfum.
Je pense.
- Est-ce que tu portes toujours
le mêême?
- Moi, oui. En plus de ça, si je
disais ce que je portais, les
gens... C'est pas trèès chic, ce
que je porte. Parce qu'aprèès
avoir essayé tous les parfums...
- OK, si tu me dis que tu portes
Axe, làà, honnêêtement, je tombe
en bas de ma chaise.
- Pas Axe. Non, non.
Moi, écoute...
- Brut 33.
(Rires)
- C'est ça?
- Non, non...
(Rires)
- Aqua Velva!
- Aqua Velva... Non, non.
Moi, je porte Polo, le premier
Polo de Ralph Lauren.
- Ah! oui, Ralph Lauren.
C'est un classique.
- Le vert? J'ai porté ça
longtemps.
- J'ai toujours trouvé ça...
- Le 92? Non?
(Rires)
- En terminant, Alain, ce qui
est une belle coïncidence, c'est
que tous les gens, tous les
enfants qui ont posé des
questions, ce soir, pourraient
aller gratuitement au Festival
de Lanaudièère, hein?
- Oui, au Festival de
Lanaudièère. Ça, c'est pour ça
que je suis toujours làà.
Parce que le Festival de
Lanaudièère, c'est cette espèèce
de moment magique où les parents
peuvent essayer d'amener leurs
enfants. Parce que... Je vais
pas êêtre sérieux longtemps, mas
deux secondes. Juste essayer de
dire : on va essayer
l'expérience classique. Et àà
Lanaudièère, dans l'amphithéâât,
c'est tellement beau. T'as pas
besoin d'êêtre... Tu sais, tu te
sens pas, il faut que je
m'habille, je connais, je
connais pas ça. T'es sous les
étoiles et écoute, t'as l'OSM,
t'as Nagano, t'as Yannick
Nezet-Séguin qui va faire
quelque chose d'extraordinaire
avec Wagner, t'as les plus
grands artistes, c'est un grand
festival et moi, je suis quelque
part toujours trèès fier qu'au
Québec, malgré tout ce que nous
entendons depuis quelques mois,
hein, une commission qui existe,
je me rappelle plus du nom,
il y ait quand mêême aussi des
gens qui fassent en sorte que
nous sommes une société forte,
culturellement. Et en mêême
temps, quelque part, je veux
dire, la culture et les
affaires, au Québec, c'est la
preuve que ça peut fonctionner.
- Oui, tout àà fait. Alors, le
Festival de Lanaudièère commence
donc samedi avec un concert
d'ouverture et il va se
poursuivre jusqu'au 11 aoûût.
L'émission Dans les carnets
d'Alain est présentée les
dimanches, 10 heures, àà Espace
Musique. Et il y a également,
toujours, la biographie Alain
Lefèèvre et écrite par Georges
Nicholson qui est donc sortie
àà l'automne. Merci beaucoup
d'êêtre avec nous. C'est toujous