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Bonjour Holly, c'est un plaisir de vous recevoir dans ‘Tonalités de Femmes’.
Alors tout d'abord, retour dans les années 1980,
quand vous faisiez vos études dans la mode à New York City,
pourquoi avez-vous choisi ce monde
et a t-il été facile de convaincre vos parents ?
C'est une bonne question.
Non, ce n'était pas facile de convaincre mes parents, car ils pensaient que c'était un domaine artistique
et que je ne gagnerais pas d'argent, et cela m’a toujours fait me sentir un peu ...
Vous savez, quand on est enfant, on n’a pas envie d’aller dans la mauvaise direction de son propre gré.
C'est tellement agréable d'avoir la bénédiction de ses parents.
Mais de toute façon... c'est finalement un domaine lucratif ! Mais n'est-ce pas incroyable,
si tu fais quelque chose avec passion et que tu parviens à trouver ton créneau,
cela peut toujours marcher, d’une manière ou d’une autre.
Holly, vous avez conçu des sous-vêtements pour hommes pendant longtemps
et êtes devenue l'une des meilleures stylistes américaines de sous-vêtements masculins.
Quels sont les sous-vêtements les plus originaux que vous ayez créés ?
Au milieu des années 1990, le boxer est devenu très populaire
et j'ai conçu un boxer en coton lycra pour JC Penney,
qui est une marque un peu comme Marks & Spencer.
Et je l'ai également dessiné avec des imprimés un peu fous et des graffitis sauvages partout,
ce qui était plutôt avant gardiste dans la mode à cette époque.
Et les gens les portaient, les hommes dans l'entreprise où je travaillais les portaient,
et c’étaient des hommes américains de l’ancienne école, assez conservateurs.
Vous semblez être à un moment de la vie d’une femme où vous avez un désir d’équilibre
entre vie professionnelle et maternelle, comment pourriez-vous le décrire ?
Eh bien, c'est difficile. Il est difficile d'arrêter de travailler et il est difficile de revenir au travail,
d’effectuer cette transition. Et je me disais : «Oh ce sera génial de rester à la maison tout le temps,
et d’être avec mes enfants» et «quelle longue période de vacances, quelle chance !»
Et en fait, c'est vraiment, vraiment dur. C’est plus difficile que d'aller au travail, sous plusieurs angles.
Et maintenant, c’est une phrase dite et redite, mais je suis juste à un point où ma fille a 2 ans 1/2,
mon fils va avoir 5 ans, et j’essaie de passer d’un statut de free lance à un statut de salariée à plein temps.
Je ne sais pas si je peux, je ne sais vraiment pas si c'est possible.
Peut-être que ça l’est ici, aux Pays-Bas, alors que partout où j'ai travaillé dans la mode avant,
les 10 et 12 heures par jour rendent vraiment cette pensée utopique. Je suis impatiente de commencer
et de trouver un équilibre entre mes aspirations et la participation à celles de mes enfants.
Holly, comme vous le savez, de nombreuses femmes à 37, 38 ans sont célibataires ou n’ont pas encore d’enfants.
Elles regardent souvent leur horloge biologique en pensant que 40 ans est un âge limite.
Vous êtes vraiment une source d’inspiration pour nous.
Est-ce que votre âge est votre booster de vitalité ?
Et bien, vous savez, je crois que je suis un peu plus fatiguée en ayant de jeunes enfants à 40 ans
qu’en les ayant eu à 20 ans. Je ne pense pas que dans ma trentaine cela aurait fait une différence,
parce que je me souviens avoir été très tête brûlée avec le travail à la fin de ma vingtaine,
et je n’ai jamais réellement retrouvé cette énergie, cette force incroyable que j’avais à 20 ans.
Mais je pense qu'il n’y a plus rien de mal à avoir des enfants à 40 ans,
même les médecins dans le secteur ne reculent plus
comme ils auraient peut-être pu le faire il y a 15 ou 20 ans. Et je ne voulais pas d'enfants avant 38 ans,
je ne voulais tout simplement pas de ce style de vie, je ne voulais rien de tout cela.
A l’approche de mes 40 ans, l’envie a commencé à me titiller et je me disais :
«eh bien je ne pense pas que ça arrivera de toutes les façons, je suis Ok d’un côté ou de l’autre».
Mais la question est de savoir comment est mon niveau d'énergie,
et je pense que je n'ai pas la possibilité de sortir tous les samedis et dimanche soir,
de rester dehors toute la nuit et de me sentir bien le lendemain. Ceci dit, je n’ai pas non plus rencontré
beaucoup de gens plus jeunes que moi qui peuvent le faire avec de petits enfants.
Mais je trouve que j'ai une plus grande paix intérieure et que je vis mieux la maternité à mon âge,
que s’il m’avait été refusé de danser sur des enceintes à 20 ans.
Et avec ça je me sens à l’aise d’avoir des enfants à cet âge,
je trouve ça plus comique qu'autre chose.
Holly, vous avez vécu en Italie pendant 5 ans, quel était votre plat préféré ?
Oh mon plat préféré, il y en a au moins 10. Le premier qui me vient à l’esprit est l’osso bucco
avec un risotto Milanais, que nous mangions à Milan. Et les crustacés à Trévise
étaient incroyables, j'ai mangé des palourdes comme je n'en ai jamais eu auparavant.
Et je n'ai depuis jamais mangé dans un restaurant raffiné où les crustacés sont servis frais de saison,
dans un menu à 7 plats, ce que vous pouvez faire en Italie avec des crustacés,
sans vous sentir lourds à la fin.
Ceci n’est peut-être pas un plat, mais le prosecco fait maison
dans les collines à l'extérieur de Trévise, parfois avec mon mari,
nous pouvions simplement monter sur la moto et monter dans les montagnes,
et ils vous versaient dans un verre à jus un prosecco légèrement pétillant et chaud.
Vous voyez ? Voilà quelques-unes de mes choses préférées.
Merci beaucoup pour votre temps Holly. Merci et le meilleur à vous.