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Hi everybody and welcome in this new episode,
in which we'll talk about seed savers with Anne Gibson.
Alors ça, c'est les choses que tu emmènes aux gens à chaque fois ?
Oui, à chaque fois que l'on se réunit on ramène notre petite banque de graines.
Et nous échangeons les graines grâce à la banque de graines.
L'idée est de ne pas garder les graines mais de les récolter dans nos jardins,
localement donc.
Certaines plantes comestibles poussent bien sous notre climat.
Elles deviennent plus résistantes aux maladies, car elles s'habituent aux conditions climatiques.
A nos sols également.
Par exemple, tu cultives de l'aneth et moi aussi, mais ton sol peut être différent du mien.
Et ton micro climat peut être différent du mien.
Mais nous vivons chacun dans la même région, donc en récupérant ces graines,
et ensuite, en faisant pousser à nouveau à partir d'elles,
et en récoltant les graines encore, on a des plantes vraiment résistantes.
Elles vont être fortes, et bien pousser naturellement,
de manière locale.
C'est le genre de choses que nous faisons.
Nous partageons et échangeons.
On préserve également des variétés anciennes,
des variétés traditionnelles de graines,
aucune graine hybride.
Car les graines hybrides ne vont pas pousser de la même manière selon les générations.
Certains types de graines, comme les graines anciennes,
quand vous les faites pousser et récoltez les graines,
c'est comme si elles avaient des jumeaux. Vous avez une plante identique aux parents.
Elles ont les mêmes caractéristiques et qualités.
C'est pourquoi nous choisissons nos graines très méticuleusement.
Si je dois récolter des graines, je choisirai une plante saine.
Si une autre a des maladies, je ne récolterai certainement pas ses graines.
Je choisis quelle plante je veux.
Je les sélectionne dans le jardin et je m'en occupe.
Que des espèces locales ?
Non, non, pas que locales.
Pas de discrimination.
Non, nous achetons des graines venant de plusieurs Etats en Australie,
puis nous les faisons pousser dans nos jardins.
Peut-être aurons des graines venant du Victoria,
qui a un climat plus froid que ici.
Si nous les mettons dans nos jardins, la première année
peut-être ne vont elles pas pousser aussi bien que dans le Victoria.
Mais si nous laissons la plante s'acclimater la première année,
et qu'après nous récupérons ses graines,
et replantons l'année d'après,
cette plante aura une seconde saison sous ce climat.
Elle sera acclimaté, même si cela peut prendre plus longtemps parfois.
Mais si vous continuez ainsi, c'est une des techniques pour avoir des plantes fortes et en bonne santé,
d'endroits différents. 48-1 00:03:45,645 --> 00:03:47,345 Vendez-vous vos graines ?
Avec notre banque de graines, nous ne vendons pas les graines.
Le principe est l'échange et le partage.
C'est gratuit.
L'idée n'est pas d'avoir une immense banque de graines.
Il s'agit d'inciter de nouvelles personnes, qui commencent peut-être un jardin,
et qui n'y connaissent rien. C'est un processus d'éducation.
Nous les encourageons à cultiver à partir des graines.
Ce qui est bien moins cher que d'acheter des plantes.
Il s'agit donc d'économiser de l'argent.
Et aussi, sur chaque paquet de graines, nous mettons des informations.
Le nom de la graine, quand elle a été récolté, d'où elle vient, celle-ci de mon jardin, et quand la semer,
celle-ci au printemps.
Cela fait partie du processus éducatif, nous donnons aux gens des outils
et des techniques afin de récolter ces graines.
On se réunit, et ramenons les plantes et les graines que nous avons.
Oui c'est aussi un projet éducatif, pas seulement la récolte des graines ?
Oui, c'est vrai.
Apprendre comment prendre soins des plantes...
Absolument.
Nous apprenons aux gens comment semer, prendre soins des plantes,
qu'est-ce qui pousse quand,
c'est plus large que la récolte des graines.
C'est comprendre comment faire pousser sa nourriture
dans notre région.
Nous échangeons des informations avec d'autres banques de graines aussi,
différents groupes.
Parfois ils ramènent leurs graines, de Brisbane, ou plus au nord
où de partout ailleurs, et nous échangeons des graines pour nos banques.
Ainsi dans notre région nous avons un plus grand échantillon de graines.
Et vous avez des jardins communautaires en Australie ?
Oui, beaucoup, il en pousse partout.
Je pense que les collectivités prêtent des terres dans beaucoup d'endroits.
On en a quelques uns ici sur la sunshine coast.
Et Brisbane en a beaucoup aussi.
C'est génial pour les gens qui n'ont pas de jardin.
Ils peuvent cultiver leur nourriture.
Cela ne coûte pas chère, ils paient juste un petit loyer,
sur une base annuelle, et cela fait du lien entre les gens.
Ils apprennent ensemble, c'est très éducatif.
Cela devient des espaces communautaires très agréables.
Et chacun apprend à faire pousser différentes sortes de plantes comestibles.
Ils échangent et partagent beaucoup dans les jardins communautaires,comme chez les seed savers.
C'est très agréable d'y aller.
Il y en a beaucoup dans le coin.
Comment as-tu eu cette idée ? Déjà, as-tu eu cette idée ? Comment cela a-t-il commencé ?
Notre groupe a démarré i y a quelques années,
lors d'un matin très intéressant.
Nous nous réunissions à propos de la ville en transition,
et nous avions un homme qui était engagé dans la permaculture depuis de nombreuses années.
Il est venu nous rejoindre à vélo,
il nous a dit qu'il avait beaucoup de graines et qu'il voulait les donner à notre groupe.
Il ne voulait pas spécialement que l'on démarre une banque de graines.
Mais c'est là que nous avons commencé.
Avec une donation.
Et ensuite vous est venu l'idée ?
Nous avons consulté des livres et commencé à apprendre les uns des autres,
sur la manière de cultiver.
Donc petit à petit.
Nous avons appris comment cultiver différentes espèces.
Car tout le monde n'a pas les mêmes plantes dans son jardin,
et nous avons trouver cela intéressant,
tu fais peut-être pousser quelque chose vraiment bien,
et nous allons te demander d'en parler, te demander ce que tu fais, comment et quand,
alors le groupe entier apprend.
Et quand nous plantons tes graines dans nos jardins,
nous avons ce savoir,
et nous comprenons mieux la plante.
Tu sais, nous ne cultivons pas que des tomates, de la laitue ou des haricots.
Nous essayons d'élargir le type de nourriture que nous cultivons selon les circonstances.
Afin d'avoir des choses toute l'année.
Nous avons un site web et une page facebook, nous encourageons les gens à venir nous voir.
Vous avez des nouveaux chaque mois ?
Oui il y a de nouveaux visages tous les mois.
De plus en plus de gens sont au courant de la crise qui concerne les graines.
Tu sais il est urgent, ou au moins important, que nous apprenions ces techniques.
Pour nos grands-parents, cela était normal
de récolter les graines de leurs jardins,
et de faire repousser.
Mais entre temps ces savoirs-faire ont été perdu.
Je pense que nous somme plus dépendants.
On croit que l'on pourra toujours acheter de nouveaux paquets de graines,
mais les temps changent
il ne faut pas prendre pour acquis que la nourriture et les graines seront toujours disponibles.
Nous perdons énormément de variétés.
Beaucoup de variétés anciennes ont juste complètement disparu.
Car avec l'agriculture conventionnelle,
un des challenges est que,
quand un fermier doit récolter ses champs au même moment,
afin de les conditionner, il y a toujours des considérations économiques,
il veut que tout murissent en même temps,
afin de tout récolter en même temps.
Et donc ils ont des outils afin que cela arrive.
Car cela devient un problème économique pour le fermier.
Mais le problème est qu'ils perdent de la diversité
en faisant cela.
Alors qu'en tant qu'agricultrice domestique, je veux complètement l'opposé.
nous voulons que quelques tomates murissent aujourd'hui, d'autres dans quelques semaines...
puis dans quelques mois, car je veux des tomates sur ma table le plus longtemps possible.
Je dois donc mettre des variétés différentes dans mon jardin.
Ainsi je peux avoir de la nourriture sur ma table quand je le veux.
Je ne veux pas être comme un fermier conventionnel
avec toute ma récolte en une semaine.
Non merci.
C'est l'opposé.
C'est pourquoi nous faisons ce que nous faisons.
Pour avoir ce savoir.
Et ensuite tu peux cueillir ce dont tu as besoins quand tu en as besoins.
Un peu de nourriture, mais constamment,
qui est toujours disponible dans nos jardins.
Et tu vas toujours au marché pour acheter des légumes ?
Je vais chercher ce que je ne fait pas pousser.
Ou si une récolte n'a pas été bonne, à cause du temps peut-être.
Ou si la saison n'est pas bonne une année en particulier.
Là je vais substituer en allant voir des fermiers bio locaux,
que je connais.
Et j'ai une conversation avec eux, je sais ce qu'ils font avec leur sol,
qu'ils cultivent bio et qu'ils prennent soins de la terre,
qu'ils ajoutent des minerais et des nutriments à leur terre.
Je sais comment ils cultivent la nourriture.
Et c'est très facile, pour un consommateur, de simplement poser des questions au marché.
Si vous êtes le fermier et que vous avez une étale ici, je demande d'où viennent les concombres.
Et si vous ne pouvez pas me répondre je sais que vous n'êtes pas le cultivateur.
Ou si vous dites, "Oh je les cultive".
- "Ha, comment les cultivez-vous ?"
- "Utilisez-vous des pesticides ou des herbicides ?"
Tu sais si ce n'est pas marqué que c'est bio, généralement ça ne l'est pas.
Mais cela donne le choix aux consommateurs.
Il s'agit vraiment de ça, nous devrions avoir le choix.
Quel genre de nourriture nous mangeons.
Qu'est-ce qu'il y a ou n'y a pas dedans.
Je pense que cela fait partie de nos droits.
Et je pense que nous devrions demander aux fermiers d'être plus écologiques
et d'avoir une nourriture saine.
Tu sais, j'ai eu des problèmes de santé dans le passé.
Du coup je me suis demandé d'où venait ma nourriture.
Et quand je l'ai su, je n'ai pas aimé ce que j'ai trouvé.
Et cela m'a vraiment motivé à faire plus de recherches.
Maintenant je sais d'où vient chaque aliment qu'il y a dans mon assiette.
Même pour la viande ?
Absolument !
Parfois cela demande un peu plus d'efforts,
de trouver un fermier qui élève des animaux d'une bonne manière,
d'une manière éthique et qui vous convienne.
Surtout pour des gens qui ont un régime particulier.
Mais j'encourage les gens à devenir des consommateurs conscients.
Penser à quoi ils mangent, et pas juste aller au supermarché et acheter du poulet en barquette,
et ne pas penser à quel genre de vie à eu l'oiseau,
ou qu'est ce qu'il a mangé.
Ne pas acheter juste pour le packaging mais faire des choix conscients.
il faut aussi réfléchir à l'impact qu'a la nourriture sur notre santé.
Car à la finale ce que nous mangeons va affecter notre état et notre bien être.
Ainsi que notre environnement, les animaux et les plantes avec lesquels nous vivons.
Hum, comment dire.... En fait c'est simple de cultiver sa propre nourriture ?
Ho oui
On a pas besoin d'un grand jardin...
Non... Je cultive la plupart de ma nourriture dans des pots.
Ah oui ?
Ca ce n'est pas de la nourriture...
mais celui-ci je l'ai planté samedi.
Ha oui, celui-là ?
C'est un petit panier d'herbes.
C'est un ancien panier qui a une nouvelle vie dans le jardin.
Il y a environ huit sortes d'herbes différentes dedans,
dans ce petit jardin.
C'est portable et vous pouvez l'emmener sur la route.
Comme nous le disions, vous pouvez cultiver de petites plantes ou des choses comme ça
même en voyageant.
C'est possible de cultiver de petits jardins dans de tout petits espaces,
et avoir tout de même une nourriture nutritive car nous prenons soin de la terre.
10 ou 15cm de terre ce n'est rien à s'occuper,
mais vous pouvez avoir beaucoup de nourriture bio, saine et nutritive.
Vous échangez aussi des fleurs ou que de la nourriture ?
Oh non, nous avons toujours des fleurs.
Toujours.
Si vous prenez cet alyssum par exemple,
il attire les abeilles.
Ce qui est fantastique
car il emmène beaucoup de bons insectes.
Nous regardons nos jardins d'une manière holistique,
la diversité et les relations naturelles.
Les abeilles servent à polliniser.
Il y a d'autres insectes qui pollinisent mais les abeilles sont les plus importantes.
Si nous mettons des produits chimiques comme les fongicides ou les herbicides,
les abeilles ne seront plus capable de polliniser nos cultures.
C'est donc une situation perdant-perdant.
Vous avez besoins de certaines espèces pour... c'est l'écosystème en gros.
Absolument, être un jardinier bio et avoir une vision holistique,
nous fait ajouter des fleurs qui sont de la nourriture et un habitat pour ces insectes.
Tu sais, les lézards ou les grenouilles, viennent et mangent les autres insectes
que nous ne voulons pas.
Et nous encourageons la reproduction de ces bons insectes
qui viennent dans nos jardins.
Ensuite nous avons de meilleurs fruits et plus de plantes,
ce qui fait plus de nourriture sur nos tables.
Par exemple nous mettons de l'eau.
Même ici, dans ce jardin, derrière, il y a un petit bassin
pour que les papillons et que les insectes viennent et puissent boire,
ou même les oiseaux.
Oui ce petit bassin ici, il nous ramène de la diversité et les oiseaux peuvent venir.
Si vous incitez les oiseaux à venir ils vont vous aider à contrôler les nuisibles.
Si ils boivent et prennent un bain, ils se sentent bien.
Il vont se dire : "Oh il y a une chenille ici, un insecte là..."
Développer cet environnement nous permet de contrôler assez bien les nuisibles dans nos jardins.
Une des choses que j'utilise sont les mini serres.
Je vous montrerai ensuite,
mais il y a des petites boites en plastique que vous avez en achetant des fraises ou des tomates cerises
au supermarché.
Ils ont de petits trous sur le dessus,
on enlève le couvercle et ensuite on met de la terre dedans,
puis des graines, et on remet le couvercle.
C'est transparent, et cela nous donne une petite serre, j'utilise beaucoup ça.
- C'est une super idée - Ouiii !
C'est quelque chose que vous pouvez faire sur la route.
je vous montrerai plus ***.
On utilise beaucoup ça, pour les petites plantes ou pour faire germer les graines.
Tu ajoutes juste un peu d'eau, tu le garde au chaud et les graines germent à l'intérieur.
Je pense qu'une autre raison de faire pousser à partir des graines
et de cultiver notre nourriture,
c'est parce que la saveur est tellement meilleure !
On ne peut comparer avec la nourriture du supermarché.
Tout le monde dit que les enfants ne mangent pas de vert,
mais c'est parce que le temps que les légumes traversent le pays,
cela prend des jours voire des semaines
avant d'arriver au supermarché.
On perd toutes les valeurs nutritives
donc bien sûr, ça n'a pas un bon goût
et on ne veut pas en manger
Alors que si vous allez dans le jardin et les cueillez
juste avant de les mettre dans l'assiette
c'est très concentré en sucre,
en sucre naturel,
c'est tellement doux, c'est presque comme si vous aviez du sucre dans la bouche,
ça se sent.
Les haricots se cassent tout seul
ils sont tellement croustillants.
Ca c'est la fraîcheur !
Et vous avez tout les nutriments
ça fait une grosse différence !