Dans une société décadente, l'Art,
s'il est authentique, doit aussi refléter ce déclin.
Et à moins qu'il ne veuille se détacher de sa fonction sociale,
l'Art doit montrer un monde ouvert au changement.
Et contribuer à le changer.
- Ernst Fischer
Emeutes meurtrières suite au plan du gouvernement
pour éviter un défaut sur ses prêts...
c'est que le chômage ne cesse d'augmenter
et il doit continuer d'augmenter
simplement parce que nous avons un excès de biens...
tout cela n'est que de l'argent emprunté...
et cette dette est détenue par des banques étrangères...
de l'A-R-G-E-N-T, sous la forme d'un prêt personnel opportun...
...un filtre de cigarette qui n'altère pas le goût...
Une liqueur de malt 45°... Ça vous excite ?!...
les États-Unis projettent de bombarder l'Iran...
...les États-Unis financent des attaques terroristes en Iran...
Ma grand-mère était une personne merveilleuse,
elle m'a appris à jouer au Monopoly.
Elle a compris que le but du jeu, c'est d'acquérir,
qu'en accumulant tout ce qu'elle pourrait,
elle deviendrait "la maîtresse du jeu".
Puis elle me répétait toujours la même chose.
Elle me regardait et disait :
"Un jour, tu apprendras à jouer".
Un été, j'ai joué au Monopoly presque chaque jour, toute la journée,
et cet été-là, j'ai appris à jouer le jeu.
J'en suis venu à comprendre que la seule manière de gagner
est de se dévouer totalement à l'acquisition.
J'en suis venu à comprendre que l'argent et la possession
sont les moyens de marquer des points.
Et à la fin de cet été, j'étais plus impitoyable que ma grand-mère.
.
J'étais prêt à contourner les règles s'il le fallait, pour gagner la partie.
L'automne venu, nous avons joué de nouveau.
Je lui ai pris tout ce qu'elle avait.
Je l'ai regardée donner son dernier dollar et abandonner le jeu, totalement défaite.
Puis, elle m'a appris une chose de plus.
Ainsi, elle m'a dit:
"Maintenant, tout retourne dans la boîte.
"Toutes ces maisons et ces hôtels.
"Tous les chemins de fer et entreprises de services publics...
"Tous ces biens et tout cet argent merveilleux...
"Maintenant, tout retourne dans la boîte.
"Rien de tout cela ne t'appartenait.
"Tu étais excité par tout cela pendant un moment.
"Mais c'était là avant que tu prennes place à cette table
"et ce sera là après ton départ : les joueurs viennent, les joueurs partent.
"Maisons et voitures...
"Titres et vêtements...
Même ton corps."
Car le fait est que tout ce que je saisis, consomme et amasse
retournera dans la boîte et je perdrai tout.
Vous devez donc vous demander,
quand vous obtenez finalement l'ultime promotion,
quand vous avez fait l'achat ultime,
quand vous avez acheté l'ultime maison,
quand vous avez sécurisé vos économies
et grimpé les échelons du succès
jusqu'au plus haut niveau qu'il vous est possible d'atteindre...
Et que la passion s'évanouit;
et elle s'évanouira....
"Et après ?"
Quelle distance devez-vous parcourir sur cette route
avant de voir où elle mène?
De toute évidence, vous comprenez
que cela ne sera jamais assez.
Vous devrez donc vous poser la question :
qu'est-ce qui importe ?
Elles sont attirantes !
Elles sont riches !
Et elles sont gâtées !
Le show américain n° 1 est de retour !
Gentle Machine Productions Présente
Un Film de Peter Joseph
Quand j'étais un jeune homme,
grandissant à New-York,
j'ai refusé de prêter serment d'allégeance au drapeau.
Évidemment, j'ai été envoyé au bureau du principal.
Et il me demanda "Pourquoi ne veux-tu pas prêter allégeance ?
Tout le monde le fait."
Je répondis que tout le monde croyait autrefois que la Terre était plate,
mais cela ne veut pas dire qu'elle l'était.
Je lui ai expliqué que l'Amérique devait tout ce qu'elle possède
à d'autres cultures et à d'autres pays
.
et que je préférais plutôt prêter allégeance
à la Terre et à tous ses habitants.
.
Inutile de dire qu'il ne fallut pas longtemps avant que je quitte complètement l'école
.
et que j'installe un laboratoire dans ma chambre.
Là, j'ai commencé à appréhender la science et la nature.
.
J'ai alors réalisé que l'Univers est régi par des lois
.
et que l'être humain, ainsi que la société elle-même,
.
n'étaient pas exempts de ces lois.
Puis vint la crise de 1929
ou ce que nous appelons maintenant
"La Grande Dépression".
J'ai trouvé difficile de comprendre pourquoi des millions de gens
étaient sans travail, sans-abri, affamés
alors que les usines étaient bien là,
les ressources n'avaient pas changé.
C'est alors que j'ai réalisé
que les règles du jeu économique
étaient intrinsèquement invalides.
Peu de temps après vint la Seconde Guerre mondiale
où les différentes nations se sont
systématiquement détruites les unes les autres.
Plus tard, j'ai calculé que toutes les destructions
et que les ressources utilisées et gaspillées durant cette guerre
.
auraient pu facilement répondre à l'ensemble
des besoins de chaque homme sur la planète.
Depuis ce temps-là, j'ai observé l'humanité
mettre en scène sa propre extinction.
J'ai constaté que les précieuses ressources finies
sont systématiquement gaspillées et détruites
au nom du profit et du marché libre.
J'ai vu les valeurs sociales réduites
à la notion artificielle de matérialisme
et de la consommation aveugle.
Et j'ai observé les pouvoirs monétaires
prendre le contrôle des structures politiques
de sociétés prétendument libres.
J'ai 94 ans maintenant
et je crains que ma disposition soit la même que ce qu'elle fût
.
il y a 75 ans.
Cette merde doit cesser.
[ ZEITGEIST ]
[ ZEITGEIST: ALLER DE L'AVANT ]
[ Ne doutez jamais qu'un petit groupe de
citoyens réfléchis et engagés puisse changer le monde.
En effet, rien d'autre n'y est jamais parvenu. - Margaret Mead ]
.
Première partie : La Nature Humaine
Alors vous êtes scientifique
et quelque part sur la route, s'encastre dans votre tête
l'inévitable dilemme "inné contre acquis"
et c'est au moins aussi confus que Coca contre Pepsi
ou que les Grecs contre les Troyens.
Donc "inné contre acquis",
simplifie à l'excès la vision de
la portée de nos influences.
L'influence depuis la façon dont une cellule
traite une crise énergétique
jusqu'à ce qui fait de nous ce que nous sommes au niveau
le plus individualiste de la personnalité.
Vous êtes face à cette dichotomie complètement faussée,
construite autour du concept déterministe de la nature
qui serait à la base des causalités.
"La vie c'est l'ADN et le code des codes,
et le Saint-Graal, et il dirige tout."
Et d'un autre côté, une perspective beaucoup plus scientifique
des sciences sociales, qui est :
nous sommes des "organismes sociaux"
et la biologie n'est qu'un bouillon de culture.
Les hommes sont libres de leur condition biologique
et bien évidemment, ces deux vues sont absurdes.
On observe, en revanche,
qu'il est virtuellement impossible de comprendre le fonctionnement de la biologie
.
en dehors du contexte environnemental.
[C'est génétique]
L'une des idées reçues les plus folles, pourtant répandue
.
est la notion potentiellement dangereuse du :
"Oh, ce comportement est génétique".
Qu'est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire toutes sortes de choses subtiles
.
si vous connaissez la biologie moderne,
mais pour la plupart des gens cela revient à dire :
une vision déterministe de la vie
enracinée dans la biologie et la génétique.
Les gènes sont mis sur le même plan que les choses immuables.
Les gènes sont les équivalents
d'évènements inévitables et l'on ne devrait pas gaspiller
de ressources pour essayer de réparer ces choses.
Impossible également de mettre à disposition les énergies de la société
pour l'améliorer, parce que c'est inéluctable et impossible à changer...
et c'est une pure absurdité.
[Maladie]
Il est largement admis
que les troubles du déficit de l'attention sont génétiquement
programmés, ainsi que les maladies comme la schizophrénie.
La vérité est à l'opposé. Rien n'est programmé génétiquement.
.
Il y a des maladies très rares, peu nombreuses
.
et extrêmement peu répandues dans la population
qui sont vraiment déterminées génétiquement.
Les maladies les plus complexes
pourraient impliquer une prédisposition génétique,
mais une prédisposition n'est pas une prédétermination.
L'ensemble des recherches sur l'origine des maladies génétiques
serait voué à l'échec avant même que quiconque les entreprenne,
puisque la plupart des maladies ne sont pas génétiquement prédéterminées.
Les maladies cardiaques, cancers, accidents vasculaires cérébraux,
conditions rhumatoïdes, maladies auto-immunes en général,
problèmes de santé mentale, toxicomanie...
Aucune d'entre elles n'est génétiquement déterminée.
Le cancer du sein, par exemple : sur 100 femmes atteintes du cancer du sein
seulement 7 portent les gènes du cancer du sein.
93 ne les ont pas
Sur 100 femmes qui ont les gènes
le cancer ne les touchera pas toutes.
[Comportement]
Les gènes ne sont pas juste des choses qui provoquent
des comportements particuliers indépendamment de notre environnement.
Les gènes nous donnent différentes façons de réagir à notre environnement.
En fait, il semble que les premières influences
dans l'enfance et le type d'éducation des enfants
affectent l'expression des gènes
en activant ou en désactivant différents gènes
pour vous placer sur une différente piste de développement
qui convienne au monde auquel vous devez faire face.
Donc, par exemple :
Une étude menée à Montréal auprès de victimes de suicides
a examiné les autopsies du cerveau de ces personnes.
Il s'est avéré que, si une victime de suicide
(qui sont généralement de jeunes adultes)
a été maltraitée dans son enfance, l'abus en lui-même
a provoqué une modification génétique dans le cerveau
qui n'était pas présente dans le cerveau des gens qui n'avaient pas été maltraités.
C'est un effet épigénétique
"épi" signifie "au-dessus", de sorte que
l'influence épigénétique est ce qui se produit
dans l'environnement pour activer ou désactiver certains gènes.
En Nouvelle-Zélande, une étude
a été faite dans une ville appelée Dunedin
dans laquelle quelques milliers d'individus
ont été étudiés de leur naissance jusqu'à leurs 20 ans.
Ils ont découvert qu'ils pouvaient identifier
une mutation génétique, un gène anormal
qui avait certaines corrélations
avec une prédisposition à commettre des actes de violence,
mais seulement si l'individu avait également
été soumis à de sévères maltraitances infantiles.
En d'autres termes, un enfant doté de ce gène anormal
ne sera pas plus enclin à la violence que les autres
et, en vérité, il possède un taux de violence plus bas
que les personnes avec des gènes normaux
à condition de ne pas avoir été maltraité durant son enfance.
Un autre exemple parlant de la façon dont les gènes
ne sont pas "les moyens et la fin" :
une technique fantaisiste permet
d'extraire un gène spécifique d'une souris
afin que cette dernière et sa descendance n'aient pas ce gène.
Vous avez neutralisé ce gène.
Il y a donc ce gène qui encode
une protéine qui un rapport avec l'apprentissage et la mémoire.
Avec cette fabuleuse démonstration, vous neutralisez ce gène
.
et vous obtenez une souris qui n'apprend plus aussi bien.
"Oh ! Une base génétique de l'intelligence !".
Un élément beaucoup moins considéré dans cette étude marquante
qui a été reprise de toutes parts par la presse
est le constat que ces souris génétiquement affaiblies,
lorsqu'elles sont élevées dans un environnement plus enrichi
et plus stimulant qu'une souris normale dans une cage de laboratoire,
ont complètement surmonté ce déficit.
Par conséquent, lorsque l'on dit de nos jours :
"Oh, ce comportement est génétique"
au point de penser que c'est encore une expression valable à utiliser,
il faudrait plutôt dire : "Il y a une contribution génétique
à la façon dont cet organisme répond à l'environnement".
.
Les gènes peuvent influencer la rapidité avec laquelle
l'organisme fera face à un certain défi environnemental.
.
Ce n'est pas la version que la plupart des gens ont en tête.
Sans vouloir faire de grand discours,
mais le fait de ressasser la vieille rengaine "C'est génétique",
.
n'est pas si éloigné de l'histoire de l'eugénisme et ce genre d'associations d'idées.
.
C'est un préjugé très répandu
qui est potentiellement dangereux.
La raison qui veut que l'explication
de la violence soit biologique
est une hypothèse qui est potentiellement dangereuse,
et pas seulement trompeuse, elle peut vraiment causer des dégâts
.
parce que si vous croyez cela, vous pourriez très bien dire :
.
"Bien, il n'y a rien que l'on puisse faire
pour changer la prédisposition des gens à devenir violents;
lorsque quelqu'un devient violent, nous ne pouvons
que les punir : les enfermer ou les exécuter.
.
Mais nous n'avons pas à nous soucier de changer
l'environnement social ou les conditions sociales préétablies
qui peuvent mener beaucoup de gens à devenir violents
parce que ce n'est pas pertinent.
L'argument génétique nous offre le luxe d'ignorer
les facteurs historiques et sociaux passés et présents.
D'après les propos de Louis Menand
qui a écrit pour le New Yorker; il dit, très habilement :
.
"Tout est dans les gènes... une explication de la façon dont les choses sont faites
qui ne menace pas les choses telles qu'elles sont.
Pourquoi quelqu'un devrait-il se sentir malheureux
ou s'engager dans un comportement antisocial, alors que cette personne vit dans
.
la nation la plus libre et la plus prospère sur Terre ?
Cela ne peut provenir du système.
Il doit y avoir un défaut quelque part dans le câblage."
C'est une bonne façon d'exprimer la chose.
L'argument génétique est donc simplement une échappatoire
qui nous permet d'ignorer
les facteurs sociaux, économiques et politiques
qui, en fait, sont la source de nombreux troubles comportementaux.
.
[Étude de cas: Dépendance]
Les dépendances sont généralement considérées comme étant des problèmes liés à la drogue,
.
mais avec le recul, je définirais l'addiction comme tout comportement
.
associé à l'envie, à un soulagement temporaire
.
et à des conséquences négatives à long terme
accompagnés d'une perte de contrôle de telle sorte que la personne
souhaite arrêter ou promet de le faire,
mais ne peut s'y tenir.
Lorsque vous comprenez cela, vous constatez
qu'il existe d'autres dépendances que celles liées aux drogues.
.
Il y a la dépendance au travail, au shopping,
à Internet, aux jeux vidéo...
Il y a la dépendance au pouvoir. Les gens qui ont du pouvoir,
mais qui en veulent toujours plus ; rien n'est jamais suffisant pour eux.
L'acquisition : les entreprises qui doivent posséder toujours plus.
La dépendance au pétrole ou, tout du moins,
à la richesse et aux produits rendus accessibles par le pétrole.
.
Regardez les conséquences négatives sur l'environnement.
Nous détruisons cette même Terre sur laquelle nous vivons
au nom de cette dépendance. Malgré tout, ces dépendances
sont bien plus dévastatrices de par leurs conséquences sociales
.
que les comportements cocaïnomanes ou héroïnomanes des patients que je traite.
Néanmoins, ils sont récompensés et considérés comme respectables.
Le cadre d'une entreprise de tabac qui enregistre un bénéfice plus élevé
obtiendra une récompense bien plus grande.
Il ne fera face à aucune conséquence négative, judiciaire ou autre.
En réalité, il est un membre respecté
du conseil d'administration de plusieurs autres sociétés.
Pourtant, les maladies liées à la fumée du tabac
tuent 5,5 millions de personnes à travers le monde chaque année.
Aux États-Unis, elles tuent 400 000 personnes par an.
Et à quoi ces gens sont-ils dépendants ? Au profit.
Ils sont dépendants à un tel point
qu'ils sont en réalité dans le déni
à propos de l'impact de leurs activités.
Le déni est typique, de la part des toxicomanes.
Et c'est une dépendance respectable,
que d'être dépendant du profit, peu importe ce qu'il en coûte.
En conséquence, les notions d'acceptabilité et de respectabilité
sont hautement arbitraires dans notre société.
Il semblerait que plus le mal est grand,
plus la dépendance est respectable.
[Le Mythe]
La croyance populaire dit que les drogues sont source d'accoutumances en elles-mêmes.
En fait, la guerre contre la drogue repose sur l'idée
qu'en coupant l'approvisionnement des drogues,
vous pouvez agir contre la dépendance.
Mais, si l'on observe la dépendance au sens large,
on constate que rien n'est source de dépendance de par sa nature.
Aucune substance, aucune drogue et aucun comportement
ne sont des sources de dépendances par nature.
Beaucoup de gens font du shopping sans devenir des acheteurs compulsifs.
Tout le monde ne développe pas une dépendance à la nourriture.
Tout le monde ne devient pas alcoolique en buvant un verre de vin.
La vraie question est donc de comprendre ce qui prédispose les gens à l'accoutumance,
car c'est la combinaison d'un individu prédisposé
et de la substance ou du comportement potentiellement source de dépendance
qui rendent possible le développement de telles accoutumances.
En bref, ce n'est pas la drogue qui est addictive.
La question, c'est la prédisposition de l'individu
à être dépendant d'une substance particulière ou d'un comportement.
[Environnement]
Si nous voulons comprendre
ce qui prédispose certaines personnes,
nous devons observer les expériences vécues.
La vieille idée, bien que dépassée, mais qui reste
largement soutenue, que les dépendances sont liées à des causes génétiques,
est simplement indéfendable scientifiquement.
Ce qu'il se passe en réalité, c'est que certaines expériences vécues
prédisposent les gens.
Les expériences de la vie forgent non seulement
la personnalité et les besoins psychologiques,
mais également le cerveau d'une certaine façon.
Et ce processus commence in utero.
[Prénatal]
Il a été démontré, par exemple,
que si vous stressez les mères pendant la grossesse,
leurs enfants seront plus susceptibles d'avoir
des traits qui les prédisposeront à la dépendance
et ce, parce que le développement est façonné
par la psychologie et l'environnement social.
Ainsi, la biologie des êtres humains est très affectée
et programmée par les expériences de la vie, qui commence in utero.
L'environnement ne commence pas à la naissance.
L'environnement commence dès que vous avez un environnement,
dès que vous êtes un fœtus, vous êtes soumis à toutes sortes
d'informations arrivant par les circulations maternelles.
Hormones, niveau de nutriments...
Un exemple historique notoire est
quelque chose appelé le "Dutch Hongerwinter".
En 1944, les nazis occupaient la Hollande
et pour un tas de raisons, ils décidèrent de saisir la nourriture
pour la détourner vers l'Allemagne ;
pendant trois mois tout le monde était affamé.
Des dizaines de milliers de personnes moururent de faim.
Quel est l'effet de la famine hivernale hollandaise :
si vous étiez un fœtus du 2e ou du 3e trimestre pendant la famine
votre corps aurait 'appris' quelque chose de vraiment unique pendant cette période.
Il s'avère qu'au deuxième et troisième trimestre, votre corps
essaie d'en apprendre plus sur l'environnement.
Est-ce menaçant là dehors ?
Est-ce abondant ? Combien de nutriments reçois-je
par la circulation maternelle ?
Soyez un foetus affamé pendant cette période et votre corps
se programme définitivement pour être
vraiment très avare en sucres et en graisses,
et à en stocker chaque petite portion.
Soyez un fœtus de la famine hivernale hollandaise et
un demi-siècle plus tard, toutes choses étant égales par ailleurs,
.
vous êtes plus susceptibles à l'hypertension artérielle, à l'obésité ou au syndrome métabolique.
C'est l'environnement ayant une influence à un endroit très inattendu.
Vous pouvez stresser des animaux en laboratoire pendant leur grossesse
et leur progéniture sera plus susceptible
de consommer de la cocaïne ou de l'alcool une fois adulte.
Vous pouvez stresser des femmes enceintes. Par exemple,
dans une étude britannique, les femmes qui ont été abusées pendant
leur grossesse auront un taux plus élevé de cortisol,
l'hormone du stress, dans le placenta et à la naissance,
leurs enfants seront plus susceptibles
d'être prédisposés à la dépendance dès l'âge de 7 ou 8 ans.
Donc, le stress in utero prépare le terrain
à toutes sortes de problèmes de santé mentale.
Une étude israélienne a été réalisée sur des enfants
qui sont nés de femmes enceintes
avant le début de la guerre de 1967.
Ces femmes étaient évidemment très stressées
et parmi leurs enfants, les cas de schizophrénie étaient plus élevés
que dans la population moyenne.
Actuellement, il y a de nombreuses preuves que les actions prénatales
ont un impact majeur sur le développement de l'être humain.
[La petite enfance]
Le point important sur le développement humain
et plus spécifiquement sur celui de son cerveau,
c'est qu'il se fait principalement sous l'influence de l'environnement et surtout après la naissance.
.
Maintenant, si vous nous comparez à un cheval
qui est capable de courir le premier jour de sa vie,
nous voyons que nous sommes vraiment peu développés.
Nous ne pouvons pas faire appel à la coordination neurologique
à l'équilibre, à la force musculaire et à l'acuité visuelle suffisante
avant un an et demi voire deux ans.
Cela est dû au fait que le développement cérébral du cheval
se passe en sécurité dans l'utérus,
tandis que chez l'être humain, il doit se produire après la naissance
et cela s'explique par une simple logique évolutive
avec l'augmentation du volume crânien qui fait de nous des êtres humains,
le développement du cerveau antérieur
est ce qui crée l'espèce humaine, en réalité.
Au même moment, nous devenons bipèdes, donc notre bassin se rétrécit
pour s'y adapter. Désormais, nous avons un bassin étroit et un crâne plus large.
.
Bingo : nous devons naître prématurément.
Et cela signifie que le développement du cerveau qui chez d'autres animaux
se produit in utero, chez nous, se produit après la naissance
.
et en grande partie sous l'influence de l'environnement.
Le concept du darwinisme neuronal signifie simplement
que les circuits qui reçoivent les entrées appropriées de l'environnement
se développeront de manière optimale, alors que chez les autres,
ils ne se développeront pas de manière optimale, voire pas du tout.
Si vous prenez un enfant pourvu d'une bonne vision à la naissance
et que vous le placez dans une salle obscure pendant cinq ans,
il en ressortira aveugle pour le reste de sa vie,
car les circuits liés à la vision requièrent des ondes lumineuses pour leur développement
et sans cela, même les circuits rudimentaires
présents et actifs à la naissance seront atrophiés,
mourront et de nouvelles structures ne pourront pas se développer.
[La Mémoire]
Il y a une façon significative d'expliquer
la façon dont les premières expériences façonnent le comportement adulte,
mais aussi, et surtout,
les premières expériences dont on ne se souvient pas.
Il s'avère qu'il existe deux types de mémoire :
la mémoire explicite concerne le rappel,
c'est celle qui permet de se rappeler des faits passés,
des détails, des épisodes, et des circonstances.
Mais la structure du cerveau nommée l'hippocampe,
qui programme la mémoire de rappel,
ne commence à se développer qu'à partir d'un an et demi
et ne sera pas complètement développée que bien plus tard.
C'est pourquoi pratiquement personne
n'a de souvenirs de ses 18 premiers mois.
Mais il existe un autre type de mémoire que l'on appelle mémoire implicite
.
qui est, en fait, une mémoire émotionnelle
grâce à laquelle l'impact émotionnel des expériences et leur interprétation par l'enfant
sont ancrés dans le cerveau sous forme de circuits nerveux
prêts à s'activer sans avertissement préalable.
.
Pour vous donner un exemple clair, les gens qui ont été adoptés ont,
.
très souvent, un sentiment de rejet tout au long de leur vie.
Ils ne peuvent se souvenir de leur adoption.
Ils ne peuvent se souvenir de la séparation de leur mère biologique,
car rien ne le leur permet.
Mais la mémoire émotionnelle de la séparation et du rejet
est profondément ancrée dans leur cerveau.
Par conséquent, ils sont beaucoup plus enclins à éprouver un sentiment de rejet
.
et un grand bouleversement émotionnel
lorsqu'ils ont le sentiment d'être rejetés par d'autres personnes.
.
Ce n'est pas propre aux personnes adoptées,
mais c'est particulièrement fréquent dans leur cas,
à cause de la fonction de la mémoire implicite.
Les gens dépendants, d'après
toute la littérature scientifique et d'après mon expérience,
les toxicomanes les plus endurcis ont pratiquement tous
été maltraités étant enfants,
ou ont subi de graves préjudices émotionnels.
Leurs souvenirs émotionnels ou implicites
sont ceux d'un monde incertain
et hostile; les soignants ne sont pas dignes de confiance
et les relations ne sont pas suffisamment réconfortantes
pour s'ouvrir en toute confiance
et donc leurs réactions
ont tendance à les tenir éloignés de toute intimité véritable,
.
à ne pas faire confiance aux soignants,
aux médecins et à toute personne tentant de les aider
et, généralement, à voir le monde comme un environnement hostile...
Et c'est simplement une fonction de la mémoire implicite
qui se rapporte parfois à des incidents dont ils ne se souviennent même pas.
[Le Toucher]
Les nourrissons nés prématurément sont souvent placés dans des incubateurs
avec toute une panoplie de gadgets
et de machines pendant des semaines, voire des mois.
Il est désormais connu que si ces enfants
étaient touchés et caressés dans le dos, seulement 10 minutes par jour,
cela favoriserait le développement de leur cerveau.
Donc, le contact humain est essentiel pour le développement
et, en vérité, les nourrissons n'ayant jamais été stimulés mourraient.
Cela prouve à quel point le toucher est un besoin
fondamental pour les êtres humains.
Dans notre société, il y a une tendance regrettable
à dire aux parents de ne pas consoler leurs enfants, de ne pas les prendre dans leurs bras,
de ne pas réconforter les nourrissons qui pleurent par peur de les gâter.
Pour les encourager à dormir la nuit entière, vous ne les prenez alors pas dans vos bras
.
ce qui est précisément à l'opposé des besoins d'un enfant
et ces enfants se rendorment peut-être parce qu'ils abandonnent
et que leur cerveau s'éteint,
tel un mécanisme de défense contre la vulnérabilité
que constitue l'abandon par leurs parents,
mais leur mémoire implicite
sera celle d'un monde qui n'en a que faire d'eux.
[L'enfance]
Un grand nombre de ces différences sont structurées très tôt dans la vie.
Dans un sens, l'expérience parentale de l'adversité,
la façon dont la vie peut être dure ou agréable, est transmise aux enfants
.
que ce soit par la dépression maternelle
ou par des parents colériques avec leurs enfants parce qu'ils ont eu une mauvaise journée
.
ou sont tout simplement fatigués en rentrant chez eux.
Et celles-ci ont un effet très puissant sur la programmation
du développement des enfants, pour lequel nous savons beaucoup de choses aujourd'hui.
Mais cette première sensibilité n'est pas une erreur évolutive.
Elle existe aussi chez de nombreuses espèces différentes.
Même chez les jeunes pousses, il y a un processus adaptatif précoce
au type d'environnement dans lequel elles croissent.
Mais pour les hommes, c'est une adaptation à la qualité des relations sociales.
Et donc, tôt dans la vie :
La manière dont vous êtes éduqué, les conflits et l'attention que vous recevez
sont un aperçu du genre de monde dans lequel vous pourriez grandir.
Évoluez-vous dans un monde
où vous devez vous battre pour obtenir ce que vous voulez,
surveiller vos arrières, vous inquiéter de vous-même, apprendre à vous méfier des autres ?
Ou grandissez-vous dans une société où vous dépendez
de la réciprocité, de l'interdépendance, de la coopération, où l'empathie est importante,
où votre sécurité dépend des bonnes relations entretenues avec les autres ?
Et cela nécessite un développement émotionnel et cognitif très différent
.
et c'est de cela qu'il est question avec cette sensibilité précoce,
et le rôle des parents est presque, tout à fait inconsciemment,
un système pour leur transmettre cette expérience
du genre de monde dans lequel ils sont.
Le pédopsychiatre de renom, D.W Winnicott, déclara
que, fondamentalement, deux choses peuvent mal se passer dans l'enfance.
L'une est "quand les choses se produisent alors qu'elles ne devraient pas se produire",
et l'autre, "quand les choses devraient arriver, mais n'arrivent pas".
Dans la première catégorie, ce sont les expériences dramatiques,
de maltraitance et d'abandon de mes patients
et de nombreux toxicomanes.
C'est ce qu'il ne devrait pas se passer, mais qui se passe.
Mais ensuite, il y a la sereine écoute
ainsi que l'attention concentrée des parents dont chaque enfant a besoin,
.
mais qu'ils ne reçoivent pas toujours.
Ils ne sont pas maltraités. Ils ne sont pas négligés
et ils ne sont pas traumatisés,
mais ce qui devrait se produire
à savoir la présence de l'enrichissante disponibilité émotionnelle des parents
qui ne leur est pas accessible en raison du stress
dans notre société et dans le cercle parental.
Le psychologue Allan Schore appelle cela "l'abandon de proximité"
quand le parent est physiquement présent, mais émotionnellement absent.
.
J'ai passé environ...
...les 40 dernières années de ma vie
à travailler avec les personnes les plus violentes que notre société produit :
meurtriers, violeurs et ainsi de suite,
le but étant de comprendre les causes de cette violence.
J'ai découvert les criminels les plus violents dans nos prisons
avaient eux-mêmes été victimes
d'un degré de violence dans leur enfance qui était au-delà des échelles
que je pensais appliquer au sujet de la violence infantile.
Je n'avais aucune idée de la profondeur
de la dépravation avec laquelle les enfants de notre société
sont trop souvent traités.
Les personnes les plus violentes que j'ai vu étaient elles-mêmes des survivants
d'une tentative d'assassinat, souvent des mains de leurs parents
ou d'autres personnes de leur environnement social,
ou étaient les survivants de familles qui ont été tués
leur famille la plus proche, par d'autres personnes.
Bouddha déclarait que tout dépend de tout le reste.
Il disait "l'unité contient le tout et le tout contient l'unité."
Que vous ne pouvez rien comprendre, si vous êtes isolé de votre environnement.
La feuille contient le soleil, le ciel et la terre, de toute évidence.
C'est maintenant démontré comme une vérité, une évidence
tout autour de nous et en particulier quand il s'agit du développement humain.
Le terme scientifique moderne pour cela,
c'est la nature "bio-psychosociale" du développement humain,
qui affirme que la biologie des êtres humains
dépend beaucoup de l'interaction
avec l'environnement psychologique et social.
Plus précisément, le psychiatre et chercheur
Daniel Siegel de l'Université de Californie, Los Angeles, UCLA,
a inventé une expression : "Neurobiologie Interpersonnelle"
signifiant que la façon dont fonctionne notre système nerveux
dépend beaucoup de nos relations personnelles.
En premier lieu, avec l'attention parentale,
en second lieu,
avec d'autres figures importantes d'attachement dans nos vies,
et en troisième lieu, avec toute notre culture.
Et ce, afin que vous ne puissiez pas séparer
les fonctions neurologiques d'un être humain
de l'environnement dans lequel elle ou il a grandi
et continue d'exister,
et c'est vrai pour tout le cycle de la vie.
C'est particulièrement vrai quand vous êtes
dépendant et nécessiteux, quand votre cerveau se développe,
mais c'est aussi vrai pour les adultes et même à la fin de la vie.
[Culture]
Les êtres humains ont vécu dans presque tous les types de société.
Depuis les plus égalitaires des sociétés, celles des chasseurs-cueilleurs
qui semblent avoir été très égalitaires,
basées par exemple sur le partage de la nourriture, l'échange de biens...
De petits groupes de gens vivant principalement
de la cueillette et un peu de chasse,
essentiellement parmi les personnes
qu'ils ont connues toute leur vie,
sinon de cousins du troisième degré ou plus proches;
dans un monde où il y a beaucoup
de fluidité entre différents groupes,
dans un monde où il n'y a pas
grand-chose en terme de culture matérielle...
C'est de cette façon que les humains ont vécu une grande part de leur histoire d'hominidés.
Et sans surprise, cela permet un monde très différent.
Une des choses qui en découle est une violence bien plus faible.
La violence en groupe organisé
n'avait pas lieu à cette époque
de l'histoire humaine, cela semble évident.
Alors, où nous sommes-nous trompés ?
La violence n'est pas universelle.
Elle n'est pas équitablement distribuée parmi les hommes.
Il y a une grande variation des niveaux de violence dans les différentes sociétés.
Il y a des sociétés pratiquement sans violence.
D'autres qui se détruisent elles-mêmes.
Certaines de groupes religieux Anabaptistes
qui sont parfaitement pacifistes
comme les Amish, les Mennonites, les Huttérites...
Parmi certains de ces groupes, les Huttérites,
il n'y a aucun cas d'homicide enregistré.
Durant nos guerres majeures, comme la Seconde Guerre mondiale
où des gens ont été conscrits,
ils auraient refusé de servir dans l'armée.
Ils seraient allés en prison plutôt que d'être enrôlés.
Dans les Kibboutz d'Israël,
le niveau de violence est si bas que les cours criminelles sur place
enverront souvent les contrevenants violents,
qui ont commis des crimes,
s'installer dans les Kibboutz afin d'y apprendre
comment vivre une vie pacifique
parce que c'est la façon de vivre de ces gens.
Nous sommes donc largement modelés par la société.
Nos sociétés au sens large, incluant nos influences
théologiques, métaphysiques, linguistiques, etc.
Nos sociétés nous aident à façonner une perception de nos existences
plutôt axée sur le péché ou plutôt sur la beauté,
et ce, que la vie après la mort soit déterminée par
la vie que nous avons menée ou pas.
De façons très diverses, les grandes sociétés
peuvent être définies comme individualistes ou collectivistes
et vous obtenez des gens très différents avec autant de façons de penser
.
et, je suspecte, autant de types de cerveaux associés.
Nous, en Amérique, sommes l'une des sociétés les plus individualistes
et le capitalisme est un système qui vous permet d'aller
de plus en plus haut dans une pyramide potentielle,
l'affaire est, qu'il y a de moins en moins de filets de sécurité.
Par définition, plus une société est stratifiée,
moins vous avez de pairs, moins vous avez de personnes avec qui avoir
des relations réciproques et symétriques.
À la place, tout ce que vous avez ce sont des divergences et une hiérarchie sans fin...
Un monde dans lequel vous avez peu de partenaires réciproques
est un monde avec beaucoup moins d'altruisme.
[Nature Humaine]
Cela nous mène donc à une conjoncture totalement impossible
qui essaie de donner une perspective scientifique
à ce qui constitue la nature humaine.
Vous savez, à un certain niveau,
l'essence de notre nature, n'est pas
d'y être particulièrement contraint.
Nous avons plus de variantes sociales
que toutes les autres espèces.
Plus de systèmes de croyances, de styles de structures familiales,
de façon d'élever les enfants.
Notre potentiel de diversité est extraordinaire.
Dans une société fondée sur la compétition
et surtout, très souvent, sur l'exploitation impitoyable
d'un être humain par un autre.
Profiter des problèmes des autres,
et très souvent la création
de problèmes dans un but lucratif.
L'idéologie dominante justifie souvent ce comportement
par des appels à une nature fondamentale et inaltérable de l'homme.
Donc le mythe dans notre société
est de considérer que les individus sont compétitifs par nature
et qu'ils sont individualistes et égoïstes.
La réalité est à l'opposé.
Nous avons certains besoins essentiels.
La seule façon dont vous pouvez parler concrètement de nature humaine,
c'est en reconnaissant qu'il y a certains besoins humains.
Nous avons humainement besoin de compagnie et d'intimité,
d'être aimé, de nous attacher à quelqu'un, d'être accepté,
d'être vu, d'être reconnu pour ce que nous sommes.
Si ces besoins sont remplis, nous devenons
des gens compatissants,
coopérants et ayant de l'empathie envers les autres.
Ainsi...
À l'opposé, ce que nous voyons souvent dans
notre société est, en réalité, une distorsion de la nature humaine.
Précisément, parce que très peu de gens voient leurs besoins satisfaits.
Donc, oui, vous pouvez parler de nature humaine,
mais uniquement dans le sens des besoins humains essentiels
qui sont évoqués instinctivement
ou, devrais-je dire, certains besoins essentiels
qui mènent à certains comportements, s'ils sont remplis,
et à différents comportements, s'ils sont reniés.
Alors...
Quand nous acceptons le fait que notre organisme,
qui présente une grande flexibilité adaptative,
nous permettant de survivre dans des conditions très variables,
est aussi strictement programmé pour certaines exigences environnementales
ou pour certains besoins humains,
un impératif social commence à émerger.
Tout comme notre corps a besoin de substances nutritives,
le cerveau humain exige des formes positives de stimuli environnementaux,
à tous les stades du développement,
tout en ayant besoin d'être protégé
d'autres formes négatives de stimuli.
Et si les choses qui devraient se produire ne se produisent pas...
Ou si les choses qui ne devraient pas arriver arrivent...
Dès lors, il est évident que la porte peut être ouverte, non seulement
à un flot de maladies mentales et physiques,
mais aussi à beaucoup de comportements humains néfastes.
Donc, si nous orientons maintenant nos réflexions vers l'extérieur
et tenons compte de l'état actuel des choses,
nous devons nous poser la question :
est-ce que la condition du monde moderne que nous avons créée
soutient vraiment notre santé ?
Est-ce que les fondements de notre système socio-économique
agissent comme une force positive
pour le développement humain, social, et le progrès ?
Ou, est-ce que le fondement central de notre société
va en réalité à l'encontre des bases de l'évolution
nécessaires pour créer et maintenir
notre bien-être personnel et social ?
[2e partie: Pathologie Sociale]
Alors, on pourrait se demander où tout cela a-t-il commencé ?
Notre monde d'aujourd'hui... véritablement un monde dans un état
d'effondrement généralisé.
[Le Marché]
Cette notion est introduite par John Locke.
Et John Locke introduit la notion de propriété.
Il a trois conditions pour le droit privé et de propriété.
Et ces trois conditions sont :
Il doit en rester suffisamment pour les autres
vous ne devez pas la laisser se gâcher
et que vous devez avant tout mélanger la propriété et le travail.
Cela semble justifié : vous mélangez votre travail avec le monde
dont le fruit vous revient de droit
tant qu'il en reste assez pour les autres
tant que cela ne se gâte pas
et que rien n'est gaspillé, tout va bien.
Il accorde une grande partie de son fameux ouvrage "Traité du gouvernement civil",
qui est depuis devenu le texte canonique,
à développer la compréhension économique, politique et juridique.
C'est toujours le texte classique qui est étudié.
Après avoir introduit les conditions,
tandis que le lecteur se demande
s'il est pro- ou anti propriété privée,
il a développé une très bonne défense, plausible et puissante
de la propriété privée...
Puis, il l'annonce subitement !
Comme ça. Tout dans une même phrase.
Il dit, "une fois que l'argent est introduit
par le consentement tacite de l'homme...", l'argent est créé.
.
Il ne dit pas que toutes les conditions sont annulées ou effacées,
mais c'est ce qui se produit.
On n'a donc plus l'obtention
de la propriété gagnée par le travail
oh non, désormais : l'argent achète le travail.
Il n'y a plus la considération
d'en laisser assez pour les autres ;
il n'y a plus de considération de savoir si elle se gâte
parce qu'il dit que l'argent est comme l'argent et l'or, il ne se détériore pas
.
et donc que l'argent ne peut être tenu responsable pour le gaspillage...
Ce qui est ridicule, car nous ne parlons pas d'argent ou de métaux précieux,
mais nous parlons de ses effets.
Ce n'est qu'une suite de sophismes.
C'est la plus ahurissante
des manipulations logiques qu'il nous offre,
mais cela coïncide avec les intérêts des détenteurs de capitaux.
Puis Adam Smith entre en jeu
et ajoute l'argument religieux...
Locke commença avec "Dieu l'a fait de cette façon, c'est son droit..."
.
Et maintenant, Smith ajoute : "ce n'est pas seulement divin..."
.
Il ne dit pas exactement cela,
mais c'est ce qui est philosophiquement exprimé, en principe.
Il dit : "ce n'est pas uniquement une question de propriété privée..."
Tout est maintenant "présupposé" - C'est donné.
"Les investisseurs achètent du travail" : donné.
Aucune limite n'est posée quant à la quantité de travail qu'ils peuvent acheter,
quant aux sommes qu'ils accumulent, quant aux 'inégalités' :
tout ceci est donné maintenant.
Voilà donc qu'il avance sa grande idée,
simplement présentée entre parenthèses, comme si de rien n'était.
Lorsque des gens mettent des biens en vente : l'offre
et que d'autres personnes les achètent : la demande
comment obtenir une offre égale à la demande ou vice-versa ?
.
Comment trouver cet équilibre ?
Et la question de cet équilibre
est l'une des notions centrales de l'économie.
Et il répond : c'est la "main invisible du marché"
qui crée l'équilibre.
Nous avons donc l'argument : "Dieu est en réalité imminent".
Il n'a pas juste énoncé les droits sur la propriété,
mis en œuvre tous ses moyens et ses "droits naturels",
et tout ce que Locke a énoncé,
mais l'idée que le système lui-même est "Dieu".
En fait, Smith a écrit,
et vous devez lire la totalité de l'ouvrage
'La Richesse des Nations' pour trouver cette citation,
il écrit : "L'insuffisance des moyens de subsistance
détermine les limites de la reproduction des pauvres
et la nature ne peut s'occuper de cela d'aucune autre manière
que par l'élimination de leurs enfants."
Donc, il anticipe les théories de l'évolution de la pire des manières
et cela bien avant Darwin.
Il les appelle la "race ouvrière".
Cous constatez donc le racisme sous-jacent dans ces propos
ainsi qu'une forme d'aveuglement, au point de tuer d’innombrables enfants
.
et il a pensé: "la main invisible fait en sorte que l'offre
satisfasse la demande, et vice-versa."
Alors, voyez-vous à quel point 'Dieu' est bon?
Vous pouvez donc observer des processus
destructeurs de vie, des génocides écologiques
se déroulant actuellement qui sont d'une certaine manière
issus de la philosophie de Smith.
Quand nous réfléchissons au concept original
du soi-disant système capitaliste de libre marché
initié par les premiers philosophes économiques
comme Adam Smith
nous constatons que les intentions premières du "marché"
étaient fondées autour du commerce de marchandises de première nécessité.
Adam Smith n'aurait pas pu concevoir
que le plus rentable des secteurs économiques de la planète
serait celui des échanges financiers
ou du soi-disant investissement, dans lequel la monnaie elle-même
.
est acquise de par le mouvement d'une autre monnaie, dans un jeu arbitraire
.
qui n'a aucun mérite productif pour la société.
Pourtant, nonobstant les intentions de Smith,
la porte était laissée ouverte à ces évènements
en apparence anormaux, du fait d'un principe fondamental de cette théorie :
la monnaie est traitée comme une matière première en soi.
Aujourd'hui, dans toutes les économies du monde,
sans se soucier du système social revendiqué,
la poursuite du profit est menée dans l'intérêt de l'argent et rien d'autre.
L'idée sous-jacente, qui fut mystérieusement qualifiée par Adam Smith
de "main invisible" en guise de déclaration religieuse
.
est que la poursuite égoïste et bornée
de cette marchandise fictive, se manifestera comme par magie
.
dans le bien-être humain et social, et dans le progrès.
La réalité est que l'intérêt de l'attrait monétaire,
ou ce que certains ont appelé "la valeur séquentielle de l'argent",
est maintenant totalement déconnecté des fondations
de la vie - ce qui pourrait être appelé
"la valeur séquentielle de la vie".
Ce qu'il s'est passé, c'est qu'il y a eu une confusion totale
dans la doctrine économique entre ces deux séquences.
.
Ils pensent que la valeur séquentielle de l'argent
fournit la valeur séquentielle de la vie.
C'est pourquoi ils disent que si plus de marchandises sont vendues,
si le PIB augmente et ainsi de suite...
le niveau de bien-être augmenterait
et le PIB serait alors considéré comme un indicateur de base de la santé sociale.
.
Vous voyez donc la confusion :
ils évoquent la valeur séquentielle de l'argent
qui est l'ensemble des revenus
dérivés de la vente de biens,
et ils mélangent cela avec la reproduction de la vie.
Ainsi, dès le départ, vous avez la construction
d'un amalgame complet entre argent
et valeur séquentielle de la vie.
Nous avons affaire à une sorte de délire structuré
qui devient de plus en plus meurtrier,
tandis que la séquence monétaire se désolidarise d'une quelconque production.
Il s'agit donc un trouble du système
.
qui semble être fatal.
[Bienvenue dans la Machine]
Dans la société d'aujourd'hui, vous entendrez rarement parler
du progrès de leur pays ou société
en matière de bien-être physique, de bonheur,
de confiance ou de stabilité sociale.
Ces indicateurs nous sont plutôt présentés
sous forme d'abstractions économiques.
Nous avons le PIB, l'indice des prix à la consommation,
la valeur du marché boursier, le taux d'inflation
et ainsi de suite.
Mais, cela nous dit-il quoi que ce soit
sur la qualité de vie d'une population ?
Non. Toutes ces mesures interagissent
avec la séquence monétaire en elle-même et rien de plus.
Par exemple, le PIB d'un pays
est un indicateur de la valeur des biens et services vendus.
Cette mesure est supposée correspondre
au "standard de vie" des habitants d'un pays.
Aux États-Unis, le système de santé compte
pour plus de 17% du PIB en 2009,
pour un total de plus de 2,5 trillions de dollars dépensés
ayant ainsi un impact positif vis-à-vis de ces mesures économiques.
En partant de ce principe, il serait encore meilleur pour l'économie des États-Unis
.
que la part des services de santé augmente encore plus ;
peut-être 3 trillions ou 5 trillions de dollars,
puisque cela créera plus de croissance,
plus d'emplois et sera par conséquent vanté par les économistes
comme une augmentation du niveau de vie dans leurs pays.
Mais, attendez une minute.
Qu'est-ce que les services de santé représentent, en réalité ?
Des gens malades et mourants.
En effet : plus les gens sont malades aux États-Unis
mieux l'économie se porte.
Mais ceci n'est pas une exagération ou une perspective sinistre.
En fait, si nous prenons assez de recul, nous réaliserons non seulement
.
que le PIB ne reflète pas la richesse publique ou sociale,
à un quelconque niveau tangible,
mais qu'il s'agit en fait d'une mesure
de l’inefficacité industrielle et de la dégradation sociale.
.
Et plus vous en constatez l'essor, plus la situation se détériore
par rapport à l'intégrité personnelle, sociale
et environnementale.
Vous devez créer des problèmes pour générer du profit.
Dans le paradigme actuel, on ne peut pas tirer profit
de la préservation de la vie ou de l'équilibre planétaire,
du maintien de la justice, de la paix ou de quoi que ce soit d'autre.
Il n'y a simplement pas de profit là-dedans.
Il y a un vieux dicton qui dit : "promulguez une loi, vous créez une entreprise".
.
Et ce, que vous créiez une entreprise pour un avocat ou autre.
De plus, les crimes génèrent des revenus
tout comme la destruction en Haïti génère des revenus.
.
Aux États-Unis, nous avons aujourd'hui environ
deux millions de personnes
incarcérées dans des prisons dirigées par des sociétés privées
.
telles que 'Corrections Corporation of America' et Wackenhut
qui s'échangent des actions à Wall Street
grâce au nombre de personnes incarcérées.
C'est ce qu'on appelle une maladie !
Mais ce n'est que le reflet
de ce que cherche ce paradigme économique.
Que cherche exactement ce paradigme?
Qu'est-ce qui fait tourner notre système?
La consommation.
Ou plus précisément : la consommation cyclique.
Lorsque l'on analyse le fondement de l'économie de marché classique,
.
on se retrouve avec un modèle d'échange monétaire
qui ne peut pas être autorisé à s'arrêter
ou même sensiblement ralenti
tout en préservant l'intégrité de la société.
.
Il y a 3 acteurs principaux sur la scène économique :
l'employé, l'employeur et le consommateur.
.
L'employé vend son travail à l'employeur moyennant salaire.
L'employeur vend ses services de production, et donc des biens
au consommateur moyennant rémunération
et le consommateur, bien sûr, est simplement un autre rôle
de l'employeur et de l'employé,
alimentant en retour le système
pour permettre à la consommation cyclique de se poursuivre.
En d'autres mots, le système marchand mondial est basé
sur l'hypothèse qu'il y aura toujours
assez de demande dans une société, pour brasser assez d'argent
.
à une fréquence suffisante pour entretenir le processus de consommation.
Et plus rapide est le taux de consommation,
plus la soi-disant croissance économique est supposée
et la machine continue ainsi son chemin...
Mais, attendez.
Je pensais qu'une économie servait à ... je ne sais pas...
"Economiser" ?
Ce terme n'est-il pas relatif aux notions de conservation,
d'efficacité et de réduction des déchets ?
Alors, comment un système qui vit de la consommation à outrance
peut-il prétendre à une conservation efficace
ou même d'"Économiser" ?
Et bien... il ne le fait pas.
L'intention du système de marché est, en réalité, l'exact contraire
de ce qu'une vraie économie est supposée accomplir
c'est-à-dire orienter efficacement et avec un souci de conserver
les matériaux pour la production et la distribution
des biens de première nécessité.
Nous vivons sur une planète finie, aux ressources finies,
où, par exemple, le pétrole que nous utilisons a mis
des millions d'années à se générer...
où les minéraux que nous exploitons ont mis plusieurs milliards d'années à se développer.
Alors... avoir un système qui promeut délibérément
l'accélération de la consommation
au nom de la soi-disant "croissance économique"
n'est que pure folie éco-génocidaire.
L'absence de déchets, c'est l'efficacité par définition.
L'absence de déchets ?
Le système actuel produit plus de déchets que tout les autres
systèmes qui ont existé dans l'histoire de cette planète.
Chaque niveau de l'organisation de la vie et du système vivant
est en état de crise, de défi,
de dégradation ou d'effondrement.
Aucune revue scientifique des 30 dernières années
ne vous dira autre chose :
tous les systèmes de vie sont en déclin
tout comme les programmes sociaux, ainsi que notre accès à l'eau.
.
Essayez de nommer une seule forme de vie qui ne soit pas menacée ou en danger.
.
Vous ne pouvez pas.
Il n'y en a vraiment pas une seule et c'est désespérant.
Mais nous n'avons pas encore envisagé le mécanisme de causalité.
Nous ne voulons pas y faire face.
Nous voulons simplement continuer. C'est la folie par définition
que de faire encore et encore les mêmes choses
même si de toute évidence cela ne fonctionne pas.
Vous n'avez vraiment pas affaire
à un système économique,
mais, j'irai jusqu'à dire, un système anti-économique.
[L'Anti-Economie]
Il y a un vieux dicton qui dit que le modèle du marché compétitif cherche à
.
''créer le meilleur produit possible au prix le plus bas possible''.
Cette déclaration est essentiellement une notion d'incitation
qui justifie la concurrence du marché, basée sur l'hypothèse que son résultat
.
est la production de biens de meilleure qualité.
Si je devais me construire une table de toutes pièces
je la construirais naturellement à partir les meilleurs matériaux
et aussi durables que possible, non ?
Avec l'intention que cela dure le plus longtemps possible.
Pourquoi voudrais-je lésiner sur la qualité
en sachant que je devrais recommencer tout ou tard
et donc, dépenser plus de matériaux et plus d'énergie ?
Et bien, aussi rationnel que cela puisse paraître dans le monde réel,
lorsqu'il est question du monde du marché,
ce n'est pas seulement explicitement irrationnel,
ce n'est même pas une option.
Il est techniquement impossible de produire la meilleure des marchandises,
.
si une entreprise doit maintenir un avantage concurrentiel
et ainsi demeurer abordable pour le consommateur.
Absolument tout ce qui est créé et mis en vente,
dans l'économie mondiale, est immédiatement inférieur
au moment où il est produit,
car il est mathématiquement impossible
de créer les produits les plus scientifiquement avancés,
efficaces et stratégiquement durables.
Cela est dû au fait que le système de marché
exige ce rapport "coût-efficacité"
où la nécessité de réduire les dépenses
existe à tous les stades de la production :
du coût du travail jusqu'au coût
des matériaux et de l'emballage, etc.
Cette stratégie compétitive est, bien sûr,
faite pour s'assurer que le public achète leurs produits
plutôt que ceux d'un producteur concurrent
qui fait exactement la même chose
afin de rendre ses produits à la fois compétitifs et abordables.
Cette conséquence du gaspillage immuable du système
pourrait être appelée : obsolescence intrinsèque.
Cependant, ce n'est qu'une partie d'un problème plus vaste.
Un principe fondamental régissant l'économie de marché
que par ailleurs vous ne trouverez dans aucun manuel, est le suivant :
.
"Aucun produit ne peut être autorisé à maintenir une durée de vie
supérieure à ce qu'il peut endurer afin de poursuivre la consommation cyclique."
.
En d'autres termes, il est essentiel que les produits cassent,
s'endommagent et expirent dans un certain laps de temps.
Ceci est appelé "l'obsolescence planifiée".
L'obsolescence planifiée est le pilier de la stratégie de marché
inhérente à chaque société de production de biens existante.
Tandis que très peu d'entre eux reconnaîtront l'adoption d'une telle stratégie,
.
ils la dissimulent, en se servant
du phénomène d'obsolescence intrinsèque évoqué à l'instant
en ignorant ou en étouffant les avancées technologiques
.
qui pourraient créer un produit plus durable.
Ainsi, comme s'il n'y avait pas assez de gaspillage,
du système ne peut pas, par principe, permettre aux marchandises
les plus durables et efficaces d'être produites.
L'obsolescence planifiée reconnaît délibérément
que plus l'espérance de vie des produits est longue,
plus il est difficile de maintenir le cycle de consommation
et donc, le système de marché lui-même.
En d'autres termes, la durabilité d'un produit
est contraire à la croissance économique
et, partant de ce constat, il y a un véritable encouragement à faire en sorte
que la durée de vie de tous les biens produits soit courte.
.
Et, en fait, le système ne peut pas fonctionner autrement.
Un coup d'oeil aux océans d'ordures qui se répandent maintenant
à travers le monde montrent la réalité de l'obsolescence.
Il y a actuellement des milliards de téléphones portables,
ordinateurs et autres technologies
emplis de matériaux précieux, difficiles à extraire
comme l'or, le coltan, le cuivre...
qui pourrissent sur d'énormes amas.
Habituellement, en raison d'une simple défaillance ou de l'obsolescence
de certaines pièces, dans une société de conservation,
ils pourraient être réparés, mis à jour et donc prolonger la vie du produit.
.
Malheureusement, aussi efficient que cela puisse paraître
dans la réalité physique d'une planète finie aux ressources finies,
.
c'est explicitement inefficace, selon la perspective du marché.
Pour le résumer en une phrase :
"L'efficacité, la durabilité et la préservation
sont les ennemies de notre système économique".
De même, les biens matériels doivent être constamment
produits et reproduits, indépendamment de leur impact environnemental,
.
le secteur des services fonctionne avec un équilibre rationnel.
Le fait est qu'il n'y a pas d'avantage monétaire
à résoudre un quelconque problème
pour lequel un service existe.
Au final,
la dernière chose que souhaitent les institutions médicales
serait la disparition de maladies telles que le cancer
qui éliminerait d'innombrables emplois et des milliers de milliards de bénéfice.
Et puisque nous abordons le sujet...
Le crime et le terrorisme sont bénéfiques pour le système !
Du moins, économiquement,
car cela crée des postes dans la police,
permettant la production de marchandises à haute valeur ajoutée
pour la sécurité, sans évoquer la valeur des prisons,
qui sont des sociétés privées, pour le profit.
Et qu'en est-il de la guerre ?
L'industrie de la guerre en Amérique est un grand générateur de PIB.
L'une des industries les plus rentables
produisant des armes de mort et de destruction.
Le jeu favori de cette industrie c'est de tout faire exploser
et de revenir pour tout rebâtir, pour le profit.
Nous l'avons constaté du fait de la multitude de contrats
en milliards de dollars générée par la guerre en Irak.
Le fin mot est que les aspects socialement négatifs de la société
.
sont récompensés positivement dans l'industrie,
et tout intérêt pour la résolution de problèmes
ou la conservation et la préservation de l'environnement,
est intrinsèquement contraire à la durabilité économique.
Et c'est pourquoi
chaque fois que vous voyez le PIB croître dans un pays,
vous êtes témoin d'une hausse de la nécessité,
qu'elle soit réelle ou artificielle,
et par définition, la nécessité est enracinée dans l'inefficacité.
Par conséquent, accroître la nécessité équivaut à accroître l'inefficacité.
[Désordre du système de valeur]
Le rêve américain est fondé sur la consommation à outrance.
.
Il repose sur le fait
que les médias dominants
les publicitaires
et toutes les entreprises qui ont besoin d'une croissance infinie
nous ont convaincu ou ont lavé le cerveau
de la plupart des gens en Amérique et dans le monde
que nous devons avoir un nombre X de possessions matérielles
et la possibilité de gagner infiniment plus
de possessions matérielles, pour être heureux.
Ce n'est pas la réalité.
Alors, pourquoi les gens continuent-ils d'acheter de cette manière
qui est, en définitive, éco-génocidaire
de par ses effets systémiques, cumulativement ?
Ce n'est ici que le résultat d'un simple conditionnement.
Vous entrez les données du conditionnement dans l'organisme
et vous obtenez les comportements,
buts et objectifs désirés en sortie.
Ils ont toutes les ressources technologiques
et ils se vantent de la manière dont ils entrent dans l'esprit des nourrissons
.
pour qu'ils s'imprègnent déjà
de ce qui les conditionnera à la marque.
Vous voyez donc la manière dont les gens sont devenus stupides.
.
D'une certaine manière, on leur a appris à être des imbéciles.
C'est un trouble du système de valeurs.
Vous savez, s'il y a bien un testament
de la flexibilité de l'esprit humain,
s'il y a une quelconque preuve de la malléabilité
des pensées humaines et à quel point il est devenu facile
de conditionner et guider les foules,
du fait de la nature de leurs stimuli environnementaux
et de ce qui les renforce :
le monde de la publicité en est la preuve.
Vous ne pouvez que vous prosterner
face à l'intense lavage de cerveau
qui pousse ces robots programmés connus sous le nom de "consommateurs"
à errer dans le paysage
avec comme seul but d'entrer dans une boutique et dépenser,
disons, 4000 dollars pour un sac à main
qui doit être fabriqué pour environ 10 dollars
dans un atelier clandestin à l'étranger.
Et ce, seulement pour le statut que la marque est supposée
représenter dans la culture.
Ou peut-être à cause des anciennes traditions locales
- qui augmentent la confiance et la cohésion dans la société -
qui ont maintenant été détournées par des valeurs
d'acquisition matérielle qui nous font échanger
des bibelots inutiles quelques fois par an.
Et on peut se demander, pourquoi tant de gens
ont une tendance compulsive au consumérisme
lorsqu'il est clair qu'ils ont été conditionnés depuis l'enfance
à espérer des biens matériels
comme un signe de leur position sociale pour leurs amis et leur famille.
Le fait est que les fondements de toute société
sont les valeurs qui soutiennent son fonctionnement,
et notre société telle qu'elle existe
ne peut opérer que si nos valeurs soutiennent
la consommation immodérée
qu'elle requiert pour faire prospérer le système de marché.
Il y a 75 ans, la consommation par personne aux États-Unis
et dans la plupart du Premier monde, était de moitié
ce qu'elle est aujourd'hui.
La nouvelle culture de la consommation d'aujourd'hui
a été créée et imposée
à cause d'un réel besoin d'élever
le niveau de consommation toujours plus haut.
Et c'est pourquoi la plupart des entreprises dépensent maintenant
plus d'argent dans la publicité, que dans le processus
de création du produit lui-même.
Ils travaillent rigoureusement à créer de faux besoins qu'il vous faudra combler.
Et il se trouve que cela fonctionne.
[Les "Économistes"]
En fait, les économistes ne sont pas des économistes du tout.
Ce sont des propagandistes des valeurs monétaires.
Vous vous rendrez compte que tous leurs modèles
se réduisent à des échanges d'unités générant des profits
.
pour une partie ou une autre, ou les deux,
mais ils sont complètement déconnectés
de la réalité du monde de la reproduction.
En Ohio, un vieil homme n'a pas pu payer sa facture d'électricité,
cette affaire vous est peut-être familière,
la compagnie d'électricité a coupé le courant, et il est mort.
La raison de cette décision
était que ce n'était pas rentable pour eux
de laisser le courant, puisqu'il n'avait pas payé sa facture.
Pensez-vous qu'il s'agissait d'une bonne décision ?
Les responsabilités ne reposent pas vraiment
sur la compagnie électrique pour avoir coupé le courant,
mais plutôt sur ses voisins, amis, et associés
.
qui n'étaient pas assez charitables, pour lui permettre, en tant qu'individu
.
de payer ses factures d'électricité.
Hmmmmm...
Ai-je bien entendu ?
Vient-il juste de déclarer que la mort d'un homme, causée par un manque d'argent,
.
relevait de la responsabilité...
d'autres personnes...
et donc, de la charité ?
Eh bien, je suppose que nous allons avoir besoin
de beaucoup d'infopublicités, de petits dons, de piécettes pour les tirelires,
.
et un tas de bocaux à cornichons
pour les milliards de personnes qui meurent de faim sur cette planète
.
à cause du système que promeut Milton Friedman.
Que vous ayez à faire aux philosophies de
Milton Friedman, F.A. Hayek, John Maynard Keynes, Ludwig von Mises
.
ou d'autres économistes majeurs du marché,
le fondement de leurs raisonnements s'écarte rarement de la séquence monétaire.
.
C'est comme une religion.
Analyse de la consommation, politiques de stabilisation,
déficit budgétaire, demande globale...
Il existe comme un cercle vicieux, sans fin, auto-référent
d'auto-rationalisation du discours
dans lequel les besoins universels humains, les ressources naturelles
et toutes autres formes de vie efficaces
sont exclus par défaut
et remplacés par cette notion singulière, où les humains,
cherchant à prendre l'avantage les uns sur les autres uniquement pour de l'argent,
motivés par leurs seuls intérêts personnels,
créeront magiquement une société durable, saine et équitable.
Il n'y a pas de coordonnée vitale dans toute cette théorie, dans toute cette doctrine.
.
Que font-ils ?
Ce qu'ils font, c'est suivre les séquences monétaires.
C'est tout ce qu'ils font, suivre les séquences monétaires,
présupposant que tout ce qui compte est :
Premièrement : Il n'existe aucune coordonnée vitale...
whoa... aucune coordonnée vitale !
Deuxièmement : tous ces agents cherchent à maximiser leurs intérêts préférentiels.
.
C'est-à-dire qu'ils ne pensent à rien d'autre qu'à eux-mêmes
et à ce qu'ils peuvent gagner pour eux-mêmes.
C'est la notion reine de la rationalité : le choix maximisant ses propres intérêts.
.
Et les seules choses qu'ils cherchent à maximiser
sont l'argent et les marchandises.
Mais alors, à quel moment les relations sociales entrent-elles en jeu ?
Elles n'entrent pas en jeu, sauf par le biais de transactions qui maximisent les profits.
À quel moment nos ressources naturelles sont-elles prises en compte ?
Elles ne le sont pas, sauf s'il s'agit de les exploiter.
Et à quel moment la famille est-elle prise en compte dans notre capacité à survivre ?
Jamais. Elle se doit de posséder de l'argent pour acheter des biens.
.
Mais une économie ne devrait-elle pas prendre en compte les besoins humains ?
.
N'est-ce pas là, la question fondamentale : la satisfaction des besoins humains ?
.
Oh, le "besoin" n'est même pas dans votre vocabulaire.
Vous le dissolvez dans le "désir"...
et qu'est-ce qu'un désir ? Cela signifie que l'argent crée le désir d'acheter.
.
Donc, si l'argent crée le désir d'acheter,
cela n'a rien à voir avec le besoin,
parce que la personne n'a peut-être pas besoin d'argent,
mais désespérément besoin, disons, d'eau potable.
Ou peut-être est-ce l'argent qui crée le désir d'avoir un siège de toilettes en or.
Bien, où cela nous mène-t-il? Au siège de toilettes en or.
.
Et vous appelez cela l'économie?
Vraiment, quand on y pense, cela doit être l'illusion
.
la plus bizarre dans l'histoire de la pensée humaine.
[Le Système Monétaire]
Jusqu'ici, nous nous sommes concentrés sur le système marchand.
Mais ce système n'est en fait que la moitié du paradigme de l'économie mondiale.
.
L'autre moitié étant le "Système Monétaire".
Bien que le système de marché gère l'interaction des populations
jouant pour le profit à travers le spectre du travail,
de la production et de la distribution,
le système monétaire est un ensemble sous-jacent de politiques,
établies par les institutions financières
qui créent des conditions pour le système de marché, entre autres.
.
Il comprend des termes que nous entendons souvent
comme taux d'intérêt, prêt, dette,
masse monétaire, inflation, etc.
Et vous pourriez vous arracher les cheveux à écouter
le charabia provenant des économistes monétaires :
"De modestes actions préventives, peuvent obvier le besoin
d'actions plus radicales, à une date ultérieure".
La nature et l'effet de ce système
sont en fait assez simples :
notre économie, ou l'économie mondiale
.
est régie par trois éléments fondamentaux.
L'une est la réserve fractionnaire bancaire :
les banques imprimant des billets à partir de rien
[La seconde] est l'intérêt composé.
Lorsque vous empruntez de l'argent, vous devez rembourser plus
que ce que vous avez emprunté, ce qui signifie
que vous créez de l'argent à partir de rien,
ce qui doit être compensé par la création d'encore plus d'argent.
[Troisièmement] nous vivons dans un paradigme de croissance infinie.
Il s'agit d'une chaîne de Ponzi (circuit financier frauduleux, NDT)
Rien ne peut grandir indéfiniment. C'est impossible.
.
Comme le grand psychologue James Hillman l'a écrit :
"La seule chose qui grandit dans le corps humain après
un certain âge, c'est le cancer."
Ce n'est pas uniquement la quantité d'argent qui doit augmenter,
c'est aussi la quantité de consommateurs,
qui empruntent de l'argent avec intérêts pour générer plus d'argent et évidemment,
.
ce n'est pas possible sur une planète finie.
Les gens sont essentiellement des intermédiaires pour la création d'argent
qui doivent créer toujours plus d'argent
pour empêcher tout le système de tomber en morceaux,
comme c'est le cas actuellement.
Il y a deux choses que tout le monde devrait savoir
à propos du système monétaire :
1 : Tout l'argent est créé à partir de dettes.
L'argent est de la dette monétisée,
qu'elle soit matérialisée sous forme de bons du Trésor,
d'emprunts immobiliers ou de cartes de crédit.
En d'autres termes, si tous les encours de la dette devaient
être remboursés tout de suite
il n'y aurait plus un dollar en circulation.
2 : Des intérêts sont ajoutés à tous les prêts effectués
et l'argent nécessaire pour rembourser cet intérêt
n'existe pas dans la masse monétaire totale.
Seule la somme elle-même est créée à partir d'un prêt
cette somme n'est autre que la masse monétaire.
Si toutes ces dettes devaient donc être remboursées sur-le-champ
non seulement il n'y aurait plus un dollar en circulation,
mais il y aurait une gigantesque somme d'argent dûe
qui serait complètement impossible à rembourser, puisqu'elle n'existe pas.
La conséquence de tout cela est que deux choses sont inévitables :
l'Inflation et la Faillite.
.
L'inflation peut être vue comme une tendance historique
dans pratiquement tous les pays de notre époque.
L'inflation est elle-même causée
par la perpétuelle augmentation de la masse monétaire,
qui est requise pour couvrir les taux d'intérêt
et perpétuer le système.
Quant à la faillite,
elle apparaît sous la forme d'un effondrement de la dette.
Cet effondrement atteindra inévitablement une personne,
une entreprise ou un pays
et se produit généralement lorsque le paiement des intérêts
ne peut être couvert.
Mais on peut entrevoir un point positif à tout cela...
En tout cas aux yeux du système marchand,
car la dette constitue une pression.
La dette crée des esclaves salariés.
Une personne endettée sera bien plus susceptible d'accepter un salaire faible
qu'une personne qui ne l'est pas,
devenant ainsi un produit bon marché.
Il est donc bénéfique pour les entreprises de disposer d'un certain nombre de gens
qui n'ont pas de mobilité financière.
Mais cette même idée s'applique aussi à des pays entiers.
La Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International
qui servent d'intermédiaires pour les intérêts des multinationales
.
accordent de gigantesques prêts aux pays en difficulté
à de très hauts taux d'intérêt.
Et puis, une fois que le pays est profondément endetté et ne peut plus payer,
.
des mesures d'austérité sont appliquées. Les multinationales s'y précipitent,
.
établissent des ateliers clandestins et prennent leurs ressources naturelles.
L'efficacité du marché à l’œuvre...
Mais attendez, il y a aussi
cet hybride unique
du système monétaire et marchand
appelé le marché boursier
qui, plutôt que de produire quelque chose de réel,
achète et vend simplement l'argent lui-même.
Et quand il s'agit de dette, savez-vous ce qu'ils font ?
Ils l'échangent, bien sûr !
Ils achètent et vendent la dette pour du profit.
Depuis les dérivés sur évènements de crédit
et obligations adossées à des actifs pour la dette des consommateurs,
jusqu'aux mécanismes complexes de dérivés
utilisés pour masquer la dette de pays entiers,
.
telle que la collusion entre la banque d'investissement Goldman Sachs et la Grèce
qui a presque détruit la totalité de l'économie européenne.
Ainsi, lorsqu'il s'agit du marché boursier et de Wall Street,
nous avons un degré de folie entièrement nouveau,
né de la valeur séquentielle de l'argent.
Tout ce que vous avez besoin de savoir à propos des marchés
a été écrit dans un éditorial du Wall Street Journal,
il y a quelques années.
Il était intitulé "Leçons de l'investisseur au cerveau endommagé".
Dans cet éditorial, ils expliquaient pourquoi
les personnes atteintes de lésions cérébrales mineures font de meilleurs investisseurs
.
que les personnes ayant un fonctionnement cérébral normal.
Pourquoi ? Parce que les personnes
atteintes de lésions cérébrales mineures n'ont pas d'empathie,
et c'est la clé. Si vous n'avez aucune empathie,
vous serez meilleur en tant qu'investisseur,
Wall Street produit donc des gens qui n'ont pas d'empathie.
Afin d'en arriver là et prendre des décisions,
et faire des transactions, sans scrupules
ni pensées sur la façon dont leurs actions
pourraient affecter leurs semblables.
Donc, ils produisent des robots.
Des gens qui n'ont pas d'âme.
Mais puisqu'ils ne veulent même plus les payer,
ils se mettent à produire des robots, de vrais robots
de véritables courtiers-algorithmes.
Goldman Sachs durant le scandale des transactions à haute fréquence :
Ils ont mis un ordinateur à côté du New York Stock Exchange.
Cet ordinateur "co-localisé", comme ils l'appellent,
analyse tous les échanges sur le marché
et le sature d'ordres de bourse,
de manière à "soutirer"
le moindre centime du prix de l'échange.
C'est comme s'ils siphonnaient de l'argent toute la journée.
Ils ont passé un trimestre, l'an dernier,
30 ou 60 jours d'affilée sans un seul jour de baisse
et ont empoché des millions de dollars chaque jour ?
C'est statistiquement impossible !
Lorsque je travaillais à Wall Street, cela fonctionnait comme ça :
tout le monde donnait des pots-de-vin
à l'étage supérieur. Le courtier soudoie le directeur du bureau,
le directeur du bureau soudoie le directeur régional des ventes.
Le directeur régional des ventes
soudoie le directeur national des ventes.
C'est un commun accord.
Et qui obtient le plus gros bonus à Noël
pour son travail de courtier ? C'est le Directeur de conformité.
Le directeur de conformité est assis là toute la journée ;
il est supposé s'assurer que vous ne violez pas les règles d'encadrement,
.
et que vous êtes "conforme" à la loi.
Bien sûr, oui, dans la mesure où
vous pouvez corrompre le directeur de conformité.
Oui, bien sûr, vous vous conformez à la loi !
Alors, comment la fraude est-elle devenue le système ?
Cela n'est plus un sous-produit.
C'est le système.
C'est comme cette vieille blague de Woody Allen. Il dit :
"Docteur, mon frère pense qu'il est une poule.
Et le docteur répond "Prenez une pilule
et cela devrait résoudre le problème.
- Non, docteur, vous ne comprenez pas,
nous avons besoin de ses oeufs".
Ok ?
Donc, l'échange de revendications frauduleuses
qui vont et viennent entre les banques pour générer des frais et des bonus
.
.
est devenu le moteur de la croissance du PIB
de l'économie des États-Unis,
et ce, même s'ils échangent des revendications frauduleuses
dont il n'y a absolument aucun espoir de les voir un jour être remboursées.
Elles ne traitent, ne génèrent et ne re-sécurisent rien du tout.
Si j'écris "20 milliards de dollars" sur une serviette en papier,
et que je la vends ensuite à J.P Morgan, et que celui-ci
écrit 20 milliards de dollars sur une autre serviette en papier,
et que nous nous échangeons ces deux serviettes en papier dans un bar,
nous nous rémunérons chacun 0.25% en frais,
nous empochons beaucoup d'argent pour notre bonus de Noël.
Nous avons chacun dans nos livres une serviette de 20 milliards de dollars
qui n'a aucune réelle valeur, jusqu'au jour
où le système n'est plus capable d'absorber des serviettes factices
auquel cas, nous allons au gouvernement
pour nous faire renflouer.
Et à cause de Wall Street et du marché boursier mondial,
il y a maintenant à peu près 700 trillions de dollars
de réclamations frauduleuses impayées
connus sous le nom de dérivés
qui attendent toujours de s'effondrer.
Une valeur de plus de 10 fois
le produit intérieur brut
de la planète entière.
C'est ainsi que nous avons vu le renflouement
des sociétés et des banques par les gouvernements...
qui, bien sûr, empruntent comiquement
leur argent à ces mêmes banques.
Nous voyons maintenant des tentatives de renflouement de pays entiers
par des conglomérats d'autres pays,
à l'aide des banques internationales.
Mais comment renfloue-t-on une planète ?
Il n'y a pas un pays qui ne soit pas actuellement saturé par la dette.
L'enchaînement des défauts de remboursement des dettes souveraines
dont nous sommes témoins ne peut être que le début, quand le calcul est pris en compte.
Il a été estimé pour les États-Unis seulement,
que l'impôt sur le revenu devrait être augmenté de 65%
par personne, rien que pour couvrir les intérêts dans un avenir proche.
Les économistes annoncent maintenant que d'ici quelques décennies,
60% des pays de la planète seront en faillite.
Mais attendez. Permettez-moi de bien préciser ce point.
Le monde va à la faillite
quoi que cela signifie
à cause de cette idée appelée "dette"
qui n'existe même pas dans la réalité physique.
Cela fait seulement partie d'un jeu que nous avons inventé...
et pourtant le bien-être de milliards de personnes
est maintenant compromis.
Licenciements massifs, villes précaires, accélération de la pauvreté,
mesures d'austérité imposées, écoles qui ferment
famine infantile et autres niveaux de privations familiales.
Tout cela à cause de cette fiction élaborée...
On est quoi ? Des imbéciles ?!
Hey ! Hey ! Mars, mon gars.
Aide-moi mon frère !
Grandis, gamin.
Saturne ! Quoi de neuf mec ?
Tu te rappelles cette super nébuleuse que je t'avais présentée
il y a quelque temps ?
Hé, écoute, la Terre !
Tu commences à nous lasser.
Tu as tout reçu et pourtant tu as tout gaspillé.
Tu as plein de ressources et tu le sais.
Pourquoi ne grandis-tu pas et ne prends-tu pas tes responsabilités, bon sang !
.
Tu rends ta mère misérable.
T'es tout seul, mon pote.
Ouais, peu importe...
[Santé publique]
Ainsi, lorsque tout cela est pris en considération :
de la machine à déchets connue sous le nom de système de marché
à la machine à dette connue sous le nom de système monétaire
se crée le paradigme du marché monétaire
qui définit l'économie mondiale telle qu'on la connait de nos jours.
Il y a une conséquence qui traverse
toute la machine :
l'inégalité.
Que ce soit le système de marché qui crée
une attraction naturelle vers le monopole et la consolidation du pouvoir,
tout en générant des poches de riches industries
qui dominent les autres, quelle que soit leur utilité
.
tels les plus importants gestionnaires de fonds spéculatifs de Wall Street
.
qui empochent plus de 300 millions de dollars par an
pour aucune contribution, littéralement,
tandis qu'un scientifique, cherchant un remède à une maladie,
essayant d'aider l'humanité
perçoit 60 000 dollars par an, s'il est chanceux.
C'est également le système monétaire
qui a construit une division de classe de par sa structure.
Par exemple : si j'ai 1 million de dollars à épargner
.
et que je les place dans des titres de créance à 4% d'intérêts,
je vais empocher 40 000 dollars par an.
Sans aucune contribution sociale, absolument rien.
Toutefois, si je suis une personne d'une classe inférieure et que je dois emprunter
pour acheter ma voiture ou ma maison,
je paye les intérêts qui, indirectement
.
vont servir à rémunérer ce millionnaire de ses 4% d'intérêts.
Ce vol des pauvres pour donner aux riches
est un aspect fondamental, intégré au système monétaire.
Et il pourrait être étiqueté "discrimination de classe structurelle".
Bien sûr, historiquement, la stratification sociale
a toujours été jugée injuste, mais acceptée globalement,
.
si bien qu'à l'heure actuelle, 1% de la population possède 40% des richesses planétaires.
Mais l'équité matérielle mise à part,
un phénomène se dissimule sous la surface des inégalités
.
qui provoque d'incroyables dégâts en matière de santé publique.
En effet, je pense que les gens sont souvent déconcertés par le contraste
entre le succès matériel de nos sociétés
à savoir les niveaux de richesses sans précédent,
et les nombreux échecs sociaux.
Si vous jetez un œil aux statistiques en matière
de drogues, de violences ou d'auto-mutilations
parmi les enfants, ou les maladies mentales,
il y a manifestement un profond défaut
dans nos sociétés.
Les données que j'ai décrites
montrent simplement cette intuition que les gens
ont depuis des centaines d'années, que l'inégalité divise
et qu'elle est socialement corrosive.
Mais je pense que cette intuition est plus fondée que nous ne l'imaginions.
Il y a de puissants effets psychologiques et sociaux
dus aux inégalités qui sont probablement davantage liés
à des sentiments de supériorité et d'infériorité,
ce genre de divisions.
Cela va peut-être de pair avec le respect ou l'irrespect,
lorsque les gens se sentent regardés de haut.
C'est pourquoi, soit dit en passant, la violence
est plus commune dans les sociétés plus inégalitaires.
Le déclenchement de la violence est si souvent dû aux gens se sentant
méprisés et non respectés.
S'il y a un principe sur lequel je mettrais l'accent,
le principe le plus important
lorsqu'il s'agit de la prévention de la violence,
ce serait l'égalité.
Le facteur le plus significatif qui influe le taux de violence
.
est le degré d'égalité par rapport au degré d'inégalité
dans cette société.
Ainsi, ce que nous pouvons voir est une sorte de
dysfonctionnement social généralisé.
Lorsque les inégalités augmentent,
ce ne sont pas juste une ou deux choses qui ne vont pas
cela semble être général,
que nous parlions de crimes, santé, maladies mentales ou autres.
Une des découvertes vraiment inquiétantes en matière de santé publique est la suivante :
ne faites jamais l'erreur d'être pauvre,
ou de naître pauvre.
Votre santé en pâtit d'une multitude de façons :
un phénomène connu sous le nom de "gradient socio-économique de la santé".
À mesure que l'on descend depuis hautes strates
de la société, en terme de statut socio-économique,
à chaque marche vers le bas, la santé se détériore.
.
L'espérance de vie se dégrade,
le taux de mortalité infantile : tous les indicateurs le montrent.
.
La grande question a donc été de savoir
pourquoi ce gradient existe.
Une réponse simple et évidente :
si vous avez une maladie chronique, vous ne serez pas très productif ;
.
les conditions de santé mènent donc à des différences socio-économiques.
Ce n'est absolument pas le cas, pour une raison très simple,
.
que le statut socio-économique d'un enfant de 10 ans sera un facteur déterminant
.
quant à l'évolution de son état de santé sur les décennies suivantes
.
L'effet de causalité va dans ce sens.
Autre argument : "C'est évident : les personnes pauvres ne peuvent pas se permettre
d'aller chez le docteur, c'est un problème d'accès aux soins"
.
Cela n'a rien à voir avec cet aspect, parce que nous observons ces mêmes gradients
.
dans les pays possédant une couverture de santé universelle et une médecine socialisée.
.
OK, explication superficielle suivante :
"En moyenne, plus vous êtes pauvre, plus vous êtes susceptible de fumer,
.
de boire, ou développer tout autre risque lié à votre mode de vie."
Oui, cela contribue, mais de sérieuses études ont montré
que cela n'explique, au mieux, qu'un tiers de la variabilité.
Donc, que reste-t-il ?
Ce qu'il reste, c'est avoir à gérer le poids du stress de la pauvreté.
.
Plus vous êtes pauvre, en commençant par
la personne qui perçoit 1 dollar de moins que Bill Gates ;
plus vous êtes pauvre dans ce pays
comparé à la moyenne, plus vous êtes en mauvaise santé.
Cela nous révèle quelque chose de vraiment important :
le lien entre santé et pauvreté
n'est pas le fait d'être pauvre, mais de se sentir pauvre.
Nous reconnaissons, de plus en plus, que le stress chronique
a une influence déterminante sur la santé.
Mais la source de stress la plus importante
est la qualité des relations sociales.
Et s'il y a bien un facteur qui abaisse la qualité des relations sociales,
.
c'est la stratification socio-économique de la société.
La science nous a présentement démontré
qu'indépendamment de la richesse matérielle,
le stress lié à la vie dans une société stratifiée
mène vers un large éventail de problèmes de santé publique
et plus grande est l'inégalité, plus grands sont les problèmes.
Espérance de vie : plus longue dans les pays plus égalitaires.
Abus de drogues : plus faibles dans les pays plus égalitaires.
Maladies mentales : plus faibles dans les pays plus égalitaires.
Capital social, ou la capacité des gens à se faire confiance les uns les autres :
.
Naturellement plus élevé dans les pays plus égalitaires.
Niveau de l'éducation : plus élevé dans les pays plus égalitaires.
Taux d'homicides : plus faible dans les pays plus égalitaires.
Taux de crimes et d'emprisonnement : plus faible dans les pays plus égalitaires.
.
La liste continue :
Mortalité infantile, obésité, taux de natalité chez les adolescentes :
plus faibles dans les pays plus égalitaires.
Et peut-être le plus intéressant :
L'innovation : plus élevée dans les pays plus égalitaires.
Ce qui remet en cause la vieille notion qu'une société stratifiée
et compétitive est de quelque façon plus créative et inventive.
De plus, une étude réalisée au Royaume-Uni appelée WhiteHall Study
.
a confirmé qu'il existe une répartition sociale de la maladie
depuis le plus haut échelon de la hiérarchie socio-économique jusqu'au plus bas.
.
Par exemple, il a été constaté que la mortalité par maladie cardiaque
était multipliée par 4 chez les plus bas échelons de la hiérarchie
.
comparée aux plus hauts échelons.
Et ce modèle existe indépendamment de l'accès aux soins.
Ainsi, plus la situation financière d'une personne est mauvaise
plus sa santé sera détériorée, en moyenne.
Ce phénomène est enraciné dans ce qu'on pourrait appeler
'Le stress psychosocial'
qui est à l'origine de la plus grande distorsion sociale
dont souffre notre société aujourd'hui.
Sa cause ?
Le système monétaire de marché.
Ne vous méprenez pas :
le plus grand destructeur d'écologie,
la plus grande source de déchets, d'épuisement et de pollution,
le plus grand pourvoyeur de violence,
de guerres, de crime, de pauvreté, de maltraitance envers les animaux et d'inhumanité,
le plus grand générateur de névroses personnelles et sociales,
de troubles mentaux, de dépression, d'anxiété,
sans oublier, la plus grande source de paralysie sociale
nous empêchant d'avancer vers de nouvelles méthodologies
pour la santé individuelle, la pérennité mondiale
et le progrès sur cette planète
n'est pas une loi ou un gouvernement corrompu,
ni une compagnie d'escrocs ou un cartel bancaire,
ni un vice de la nature humaine,
ni une quelconque cabale secrète qui contrôle le monde.
.
C'est, en réalité : le système socio-économique lui-même
dans ses propres fondements.
[ Partie 3 - Le Projet Terre ]
Imaginons un instant que nous ayons la possibilité
de concevoir la civilisation humaine de nouveau depuis le début.
Que se passerait-il, hypothétiquement,
si nous découvrions une réplique exacte de la planète Terre,
et que la seule différence entre cette nouvelle planète et notre planète actuelle
.
est que l'évolution humaine n'ait pas eu lieu, qu'elle soit une toile vierge.
.
Pas de pays, pas de villes, pas de pollution, pas de républicains...
juste un environnement immaculé et ouvert.
Alors que ferions-nous ?
Bien, d'abord il nous faut un "but", n'est-ce pas ?
Et il est prudent de dire que ce but serait de survivre.
Et pas seulement de survivre, mais de le faire
de manière prospère, saine, et optimale.
La plupart des gens, en effet, désirent vivre
et ils préfèreraient le faire sans avoir à souffrir.
Par conséquent, la base de cette civilisation
doit être favorable et donc aussi durable vis-à-vis de la vie humaine que possible,
.
en tenant compte des besoins matériels de tous les habitants de la planète
.
tout en essayant d'éviter tout
ce qui peut nous nuire à long terme.
Avec le but assimilé d'une "durabilité maximale",
la prochaine question porte sur notre "méthode".
Quel type d'approche allons-nous prendre?
Et bien, voyons voir :
la dernière fois que j'ai vérifié, la politique était le mode d'organisation sociale sur Terre.
Que disent les doctrines des républicains, libéraux
conservateurs ou socialistes à propos de la conception d'une société ?
Hmmm... pas un traître mot.
Très bien, alors, qu'en est-il de la religion ?
Le Créateur a certainement dû nous laisser des plans quelque part.
Non, je ne trouve rien.
Bon, alors, que reste-t-il?
Il apparaît une chose appelée ''Science''.
La science est unique du fait que ses méthodes n'exigent pas seulement
que les idées proposées soient testées et reproduites,
mais que toutes les découvertes scientifiques sont falsifiables.
En d'autres termes, contrairement à la religion et à la politique
la science n'a pas d'égo
et tout ce qu'elle suggère admet la possibilité
d'être démenti par la suite.
Elle ne s'attache à rien et évolue constamment.
Vraisemblablement, cela semble assez naturel pour moi.
Alors, en se basant sur l'état actuel des connaissances scientifiques
du début du 21e siècle
avec pour objectif une "durabilité maximale"
pour la population humaine.
Comment peut-on commencer le véritable processus de construction?
La première question à poser est :
de quoi avons-nous besoin pour survivre ?
La réponse est, bien sûr, les ressources planétaires.
Que ce soit l'eau que nous buvons, l'énergie que nous utilisons
ou les matières premières employées pour créer des outils et des habitations
la planète abonde de ressources,
dont bon nombre sont nécessaires à notre survie.
Étant donné cette réalité,
il devient alors essentiel de savoir ce dont nous disposons et où cela se trouve.
Cela signifie que nous devons mener une étude.
Nous devons simplement localiser et identifier autant que possible les ressources physiques de la planète
ainsi que les quantités disponibles pour chacun des sites :
depuis les gisements de cuivre jusqu'aux endroits les mieux situés
pour des parcs éoliens afin de produire de l'énergie, les sources d'eau potable naturelles,
.
jusqu'à l'évaluation de la quantité de poissons dans l'océan,
ainsi que mes meilleures terres arables pour la culture alimentaire, etc.
Mais, puisque nous, les humains,
allons consommer ces ressources au fil du temps,
nous réalisons que nous ne devons pas seulement localiser et identifier,
nous devons également assurer un suivi.
Nous devons nous prémunir contre les pénuries,
qui seraient une mauvaise chose.
Il ne s'agit pas simplement d'assurer un suivi
des quantités consommées, mais aussi de la vitesse de régénération naturelle,
tel que le temps nécessaire pour, par exemple,
la croissance d'un arbre ou la reconstitution d'une source.
Cela s'appelle "l'équilibre dynamique".
En d'autres termes, si nous utilisons les arbres plus vite qu'ils ne poussent
nous avons un sérieux problème, car ce n'est pas durable.
Comment faire cet inventaire,
surtout si nous reconnaissons que toutes ces choses
sont dispersées aux quatre coins du monde?
Nous avons de vastes mines de minerais dans ce que nous appelons l'Afrique,
de fortes concentrations d'énergie au Moyen-Orient,
un grand potentiel en énergie marémotrice sur la côte Atlantique d'Amérique du Nord,
la plus grande réserve d'eau potable au Brésil, etc.
Encore une fois, la bonne vieille science a une suggestion :
cela s'appelle "Théorie des systèmes".
La théorie des systèmes établit que l'essence du monde naturel,
de la biologie humaine à la biosphère terrestre,
en passant par la force gravitationnelle du système solaire lui-même,
constitue un énorme système synergique et interconnecté.
Tout comme les cellules humaines se connectent pour former nos organes,
et que les organes se connectent pour former notre corps,
et puisque nos corps ne peuvent pas vivre sans les ressources terrestres
telles que la nourriture, l'air et l'eau, nous sommes intrinsèquement connectés à la Terre.
Et ainsi de suite.
Ainsi, comme la nature nous le suggère, nous prenons cet inventaire
et toutes ces données de suivi et nous créons un "système" pour gérer le tout.
Un "système global de gestion des ressources"
pour tenir compte de chaque ressource utile sur la planète.
Il n'y a aucune autre alternative logique si notre but en tant qu'espèce
est de survivre à long terme. Nous devons tenir compte de l'ensemble.
Grâce à ces acquis, nous pouvons ensuite considérer la production.
Comment utiliser toutes ces ressources ?
Quel sera notre processus de production et qu'avons-nous besoin
de prendre en compte pour nous'assurer que cela est optimisé
afin de maximiser notre pérennité ?
La première chose qui saute aux yeux est le fait
que nous devons constamment essayer de préserver.
Les ressources planétaires sont finies, par nature.
Il est donc important d'être "stratégique".
La "préservation stratégique" est la clé.
La deuxième chose que nous reconnaissons est que certaines ressources
ne sont pas aussi performantes que d'autres.
En fait, l'utilisation de certaines d'entre elles
a un impact très négatif sur l'environnement,
ce qui nuit inéluctablement à notre santé.
Par exemple, le pétrole et les carburants fossiles finissent invariablement
par libérer des agents destructeurs dans l'environnement.
Il est donc essentiel que nous utilisions ces ressources
uniquement lorsque nous y sommes contraints, voire pas du tout.
Heureusement, de nombreuses possibilités existent : soleil, vent, marées, vagues,
écarts de chaleur et géothermie pour la production d'énergie.
Nous pouvons donc objectivement mettre au point une stratégie quant à ces utilisations
afin d'éviter ce que l'on pourrait qualifier de ''rétroactions négatives'',
autrement dit, tout ce qui résulte de méthodes de production ou d'usages
qui endommageraient l'environnement, et donc, nous-mêmes.
Nous l'appellerons ''sécurité stratégique''
pour la coupler à notre ''préservation stratégique''.
Mais les stratégies de production ne s'arrêtent pas là.
Nous allons avoir besoin d'une ''stratégie d'efficacité''
en ce qui concerne les mécanismes de la production elle-même.
Et nous constatons qu'il y a environ
trois protocoles spécifiques auxquels nous devons adhérer :
1- Chaque produit que nous produisons doit être conçu
pour durer aussi longtemps que possible,
car en toute logique, plus les objets s'endommagent,
plus il nous faut de ressources pour les remplacer
et plus nous produisons de déchets.
2- Lorsque les objets s'endommagent
ou ne sont plus utilisés pour une quelconque raison,
il est essentiel de les récupérer
ou de les recycler au maximum.
Ainsi, la conception de la production doit en tenir compte
directement dès les premières étapes.
3- Les technologies qui évoluent rapidement, comme l'électronique,
soumises au plus haut taux d'obsolescence technologique,
devraient être conçues de façon à anticiper
et permettre les mises à jour matérielles.
La pire des choses serait de jeter un ordinateur complet
simplement parce qu'un composant serait endommagé ou obsolète.
Concevons simplement des composants pouvant être mis à jour facilement,
élément par élément, standardisés et interchangeables universellement,
selon la tendance de l'évolution technologique du moment.
Et quand on réalise que les mécanismes de "préservation stratégique",
"sécurité stratégique" et "efficacité stratégique"
sont purement des considérations techniques,
dépourvues de toute opinion ou de tout préjugé humain,
on programme tout simplement ces stratégies dans un ordinateur
capable de mesurer et calculer toutes les variables pertinentes
nous permettant de parvenir systématiquement
à la méthode la plus aboutie pour une production durable
basée sur les connaissances actuelles.
Et bien que cela puisse paraître complexe,
il s'agit tout simplement d'un calculateur.
Sans mentionner le fait que de tels systèmes polyvalents
de prise de décision et de surveillance
sont déjà utilisés à travers le monde aujourd'hui de manière spécifique.
Il s'agirait simplement de les appliquer à plus grande échelle.
Donc...
Maintenant, nous n'avons pas seulement un système de gestion des ressources,
mais aussi un système de gestion de production,
les deux étant facilement automatisés par ordinateur
pour maximiser l'efficacité, la préservation et la sécurité.
La réalité informative est que l'esprit humain
ou même d'un groupe d'humains, ne peut suivre ce qui doit être suivi.
Cela doit être réalisé par des ordinateurs et c'est possible.
Et cela nous mène au prochain niveau : la distribution.
Quelles stratégies durables ont un sens dans ce cas ?
Puisque nous savons que la plus courte
distance entre deux points est une ligne droite
et puisque de l'énergie est requise pour alimenter les transports,
moins il y a de distance à parcourir, plus c'est efficace.
Produire des biens sur un continent et les expédier sur un autre
n'a de sens que si les marchandises en question ne peuvent
être produites dans la zone cible.
Sinon, ce n'est rien d'autre que du gaspillage.
On doit localiser la production, pour que la distribution soit simple,
rapide et nécessite le moins d'énergie possible.
On appellera cela la "stratégie de proximité"
ce qui signifie simplement que l'on réduit
le transit des marchandises autant que possible,
que ce soit pour les matières premières ou les produits manufacturés.
Bien sûr, il est peut-être également important de savoir
quels produits nous transportons et pourquoi.
Et ceci tombe dans la catégorie de la demande.
Et la demande est simplement ce dont les gens ont besoin
pour être en bonne santé et avoir une haute qualité de vie.
L'ensemble des besoins matériels humains
comporte des nécessités fondamentales supportant la vie,
telles que la nourriture, l'eau potable et le logement,
ainsi que commodités sociales et récréatives qui permettent la relaxation
et le plaisir personnel ou social ;
tous étant des facteurs importants pour la santé humaine et sociale en général.
Ainsi, très simplement, nous réalisons une nouvelle enquête d'opinion.
Les gens décrivent leurs besoins, la demande est évaluée
et la production débute en fonction de cette demande.
Et, puisque le niveau de demande des différents biens sera
naturellement fluctuant et changeant suivant la région,
nous devons créer un "système de traçabilité de demande et de distribution"
pour éviter les surproductions et les pénuries.
Bien sûr, cette idée n'est pas nouvelle,
elle est mise en œuvre de nos jours dans chaque chaîne de grands magasins,
afin qu'ils puissent assurer le suivi de leur inventaire.
Cependant dans notre cas, nous suivons les choses à l'échelle mondial.
Mais attendez une minute. Nous ne pouvons réellement définir la demande
si nous ne prenons pas en compte l'usage actuel qui est fait du produit lui-même.
Est-il logique et durable pour chaque individu de, par exemple,
disposer d'un exemplaire de chaque produit ? Indépendamment de leur utilisation ?
Non. Cela serait du pur gaspillage et donc inefficace.
Si une personne a besoin d'un produit, mais seulement
pour 45 minutes par jour en moyenne, il serait bien plus efficace
.
de rendre le produit disponible à cette personne
et à d'autres quand le besoin s'en fait sentir.
Nombreux sont ceux qui oublient que ce n'est pas le produit qu'ils veulent,
mais les possibilités offertes par ce produit.
Lorsque nous réalisons que le produit lui-même
a autant d'importance que son utilité,
nous voyons que cette "restriction externe",
ou ce que nous pourrions appeler aujourd'hui "propriété",
est un gaspillage environnemental extrême et illogique,
dans un sens économique fondamental.
Nous devons donc mettre au point une tactique appelée : "accès stratégique".
Ce serait la fondation de notre
"Système de traçabilité de demande et de distribution"
qui garantit que nous pouvons satisfaire
les besoins de la population,
pour l'accès à ce dont ils ont besoin, lorsqu'ils en ont besoin.
Et concernant l'obtention physique des biens,
les centres d'accès centralisés et régionaux
prennent tout leur sens, pour la plupart
placés à proximité de la population,
et une personne y entrerait simplement, prendrait un objet,
l'utiliserait, et le rendrait lorsqu'il n'en aurait plus besoin,
à la manière dont fonctionnent nos bibliothèques aujourd'hui.
En fait, ces centres ne pourraient exister dans la communauté
de la façon dont nous voyons les magasins locaux aujourd'hui,
mais ces centres d'accès spécialisés devront exister dans les zones spécifiques
où certains objets sont souvent utilisés,
économisant de l'énergie avec moins de transports répétitifs.
Une fois ce système de suivi de la demande en place,
il sera lié à notre système de gestion de production
et, bien sûr, à notre système de gestion des ressources,
créant ainsi une machine unifiée mettant dynamiquement
à jour la gestion de l'économie mondiale
qui s'assure simplement que nous demeurons durables,
en commençant par sécuriser l'intégrité de nos ressources finies
et faisant en sorte de créer uniquement les meilleurs
biens les plus stratégiques possible,
tout en les distribuant de la manière
la plus intelligente et efficace possible.
Et l'unique résultat de cette approche basée sur la préservation,
qui peut sembler contre-intuitive à certains,
est que ce processus logique
de préservation et d'efficacité
qui ne peut que définir la véritable pérennité humaine sur la planète
permettra vraisemblablement un phénomène jusqu’à présent inconnu dans l'histoire de l'humanité :
L'accès en abondance.
Pas seulement pour une partie de la population mondiale,
mais pour toute la civilisation.
Ce modèle économique, tel qu'il vient d'être généralisé,
cette approche systémique totale et responsable
de gestion des ressources terrestres et des processus
serait conçue pour ne faire rien de moins
que de prendre soin de l'humanité dans son ensemble
de la manière la plus efficace et durable.
Cette approche pourrait être appelée :
Une "ÉCONOMIE BASÉE SUR LES RESSOURCES".
Le concept a été défini dans les années 1970
par Jacque Fresco, un ingénieur du génie civil.
Il comprit à l'époque que la société était sur une trajectoire de collision
avec la nature, une société non soutenable à tous les niveaux
et que si les choses ne changeaient pas,
nous nous détruirions nous-mêmes, d'une manière ou d'une autre.
Toutes ces choses dont vous parlez, Jacque,
pourraient-elles être construites avec nos connaissances actuelles?
Ou, s'agit-il de projections
basées sur nos connaissances actuelles ?
Non, toutes ces choses peuvent être construites avec nos connaissances actuelles.
Cela prendrait 10 ans pour changer la surface de la Terre.
La reconstruction du monde en un second "Jardin d'Eden".
Le choix repose sur vous.
La stupidité de la course aux armes nucléaires,
le développement de l'armement,
la tentative de résolution politique de vos problèmes
en élisant tel ou tel parti politique :
tous les politiques sont noyés dans la corruption.
Laissez-moi le répéter :
le communisme, le socialisme, le fascisme, les démocrates
les libéraux... Nous voulons rassembler tous les êtres humains
et toutes les organisations qui croient en une meilleure vie pour l'Homme.
Le problème des Noirs, des Polonais
des Juifs , des Grecs ou des femmes
n'existent pas. Ce ne sont que des problèmes humains !
Je n'ai peur de personne. Je ne travaille pour personne.
Personne ne peut me renvoyer.
Je n'ai pas de patron.
J'ai peur de vivre dans la société dans laquelle nous vivons aujourd'hui.
Notre société ne pourrait être maintenue par ce type d'incompétence.
Le système de libre entreprise était merveilleux
il y a 35 ans. C'était la fin de son utilité.
Nous devons désormais changer notre manière de penser ou périr.
Les films d'horreur du futur représenteront notre société
la manière dont elle n'a pas fonctionné.
Et la politique
sera le sujet d'un film d'horreur.
En fait, beaucoup de gens aujourd'hui utilisent le terme de "science froide"
parce qu'elle est analytique
et ils ne savent même pas ce qu'analytique veut dire.
La science de traduit par une approximation plus précise
de la manière dont le monde fonctionne vraiment.
Ainsi, elle dit de la vérité ce qu'elle est.
Les scientifiques n'essaient pas d'être en bons termes avec les gens.
Ils les informent au sujet leurs découvertes.
Ils doivent remettre en question toutes ces choses.
Si un scientifique met au point une expérience qui démontre
que certains matériaux ont certaines capacités,
d'autres scientifiques doivent être capables de répéter
cette expérience et d'aboutir aux mêmes résultats.
Même si des scientifiques ont le sentiment qu'une aile d'avion,
en raison de calculs mathématiques,
peut supporter une charge donnée,
ils empilent quand même des sacs de sable sur cette aile
pour observer le moment où elle casse et ils disent :
"Nos calculs sont bons" ou "Ils sont incorrects".
J'aime ce système parce qu'il est libre de parti-pris
et libre de penser que les mathématiques peuvent résoudre tous les problèmes.
Vous devez également mettre vos maths à l'épreuve.
Je crois que chaque système qui peut être mis à l'épreuve
doit être mis à l'épreuve
et que toutes décisions devraient être basées sur la recherche.
Une Économie Basée sur les Ressources est simplement
la méthode scientifique appliquée aux préoccupations sociales.
C'est une approche totalement absente dans le monde aujourd'hui.
La société est une invention technique.
Et les méthodes les plus efficaces pour optimiser la santé humaine,
la production matérielle, la distribution, les infrastructures urbaines, etc.
résident dans le domaine de la science et des technologies
pas dans la politique ou les économies monétaires.
Elle opère de la même manière systématique qu'un avion, par exemple,
et il n'y a pas de manière républicaine ou libérale de construire un avion.
Aussi, la nature elle-même est la référence physique
que nous utilisons pour prouver notre science et c'est un système déterminé,
.
émergeant uniquement de notre compréhension accrue de celui-ci.
En fait, cela n'a rien à voir
avec ce que vous considérez subjectivement comme étant la vérité.
Cela vous donne plutôt une option :
vous pouvez apprendre à vivre selon les lois naturelles
et vous conduire en adéquation avec celles-ci,
créant ainsi une bonne santé et une certaine durabilité,
ou vous pouvez nager à contre-courant, en vain.
Peu importe vos croyances,
si vous vous levez et essayez de marcher sur le mur,
la loi de la gravité vous en empêchera.
Si vous ne mangez pas, vous mourrez.
Si on ne vous touche pas durant votre petite enfance, vous mourrez.
Aussi impitoyable que cela puisse paraître, la nature est une dictature,
et nous pouvons soit l'écouter et vivre en harmonie avec elle,
soit subir les inévitables conséquences néfastes.
Ainsi, une Économie Basée sur les Ressources n'est rien de plus
qu'un ensemble de connaissances solides
afin de préserver la vie,
un système au sein duquel toutes les décisions sont prises dans le but
d'optimiser le développement durable humain et environnemental.
Elle intègre la "base vitale" empirique
dont chaque être humain partage le besoin, quelle que soit,
encore une fois, sa philosophie politique ou religieuse.
Il n'y a aucun relativisme culturel dans cette approche.
Ce n'est pas une question d'opinion.
Les besoins humains sont ce qu'ils sont
et avoir accès aux nécessités de la vie, comme un air pur,
une alimentation nutritive, de l'eau potable,
ainsi qu'un environnement positivement renforcé,
stable, nourrissant et non-violent, est exigé
pour notre santé mentale et physique,
pour notre aptitude à évoluer
et, par conséquent, la survie de l'espèce humaine elle-même.
Une Économie Basée sur les Ressources
serait fondée sur les ressources disponibles.
Il est impossible d'amener beaucoup de gens sur une île
ou construire une ville de 50 000 habitants sans avoir accès
aux nécessités de la vie.
Donc, quand j'utilise le terme "approche globale des systèmes",
je parle d'abord de faire une étude de la zone géographique
et de déterminer ce qu'elle peut fournir,
pas seulement une approche architecturale,
pas seulement une approche conceptuelle,
mais la conception doit être basée sur toutes les conditions
qui améliorent la vie humaine,
et c'est ce que je veux dire par "une façon de penser intégrée".
Nourriture, vêtements, abri, chaleur, amour :
toutes ces choses sont nécessaires,
et si vous privez les gens de l'une de ces choses,
vous obtenez un être humain aux capacités et au fonctionnement réduits.
Comme nous l'avons évoqué, le fondement global de l’Économie Basée sur les Ressources
à savoir l'approche systémique de l'extraction, de la production et de la distribution
est fondé sur une série de mécanismes économiques réels, ou 'stratégies',
qui garantissent l'efficacité et la durabilité
dans tous les secteurs de l'économie.
Ainsi, en suivant ce cheminement de pensée qu'est la conception logique,
quelle est la suite de notre équation ?
Où tout cela se matérialise-t-il ?
Les villes.
L'avènement de la ville définit la caractéristique déterminante d'une civilisation moderne.
Son rôle est de permettre l'accès efficace aux nécessités de la vie,
ainsi qu'un accroissement du support social et de l'interaction communautaire.
Alors, comment concevrions-nous une ville idéale ?
Quelle forme lui donner ?
Carrée ? Trapézoïdale ?
Étant donné que nous aurons à nous déplacer d'un point à l'autre,
nous devrions les rendre équidistants au possible, pour plus de facilité :
d'où le cercle.
Que devrait contenir la ville ?
Nous avons évidemment besoin d'une zone résidentielle, d'une zone de production des biens,
d'une zone de production d'énergie et d'une zone agricole.
Mais nous devons répondre aux besoins de l'être humain, d'où la culture,
la nature, les loisirs et l'éducation.
Incluons un agréable et vaste parc,
une zone de divertissements, pour les évènements culturels et sociaux
et des aménagements pour l'éducation et la recherche.
Et puisque nous travaillons dans un cercle,
il semble rationnel de placer ces fonctions en "ceintures"
basées sur la quantité de terrain requise pour chaque objectif,
ainsi que la facilité d'accès.
Très bien.
Passons ensuite aux détails.
Premièrement, nous avons besoin d'analyser le cœur
de l'infrastructure ou les intestins de l'organisme de la ville.
Ce sont les circuits de distribution
d'eau, de biens, de déchets et d'énergie.
De même que nous avons des systèmes d'eau potable et d'égouts sous nos villes aujourd'hui,
nous étendrions ce concept de canalisations
pour intégrer le recyclage et la livraison des déchets.
Plus de facteurs ou d'éboueurs.
C'est intégré dans la conception. Nous pourrions même utiliser
des tubes pneumatiques automatisés et d'autres technologies semblables.
Il en irait de même pour les transports.
Ils doivent être intégrés et conçus stratégiquement pour réduire
voire même supprimer le gaspillage des automobiles individuelles.
Des tramways électriques, des transporteurs, des convoyeurs
et des trains MagLev peuvent vous transporter
pratiquement partout dans la ville, même de haut en bas
tout en vous reliant également aux autres villes.
Et bien sûr, dans le cas où une voiture serait demandée,
elle serait automatisée par satellite pour une sécurité et une intégrité optimum.
En fait, cette technologie d'automatisation fonctionne déjà aujourd'hui.
Les accidents de voiture tuent 1,2 million de personnes chaque année,
en blessent à peu près 50 millions.
C'est absurde et ça ne devrait pas arriver.
Entre une conception efficace des villes et des voitures sans conducteur,
ce nombre de victimes peut être pratiquement éliminé.
Agriculture.
Aujourd'hui, par le biais hasardeux des méthodes industrielles de réduction des coûts,
utilisant de manière excessive des pesticides, des engrais et d'autres moyens,
nous avons détruit avec succès beaucoup
de terres arables sur cette planète,
sans oublier également l'empoisonnement de nos organismes.
En fait, les toxines de l'agriculture et de l'industrie chimique
se retrouvent maintenant dans pratiquement chaque être humain testé, y compris les nourrissons.
Heureusement, il y a une alternative flagrante :
les cultures hors-sol telles l'hydroponie et l'aéroponie
qui réduisent les besoins en solutions nutritives et en eau
de 75% par rapport à notre utilisation actuelle.
La nourriture peut maintenant être cultivée biologiquement à une échelle industrielle
à l'intérieur de fermes verticales cloisonnées.
Sur 50 étages, avec 1/2 hectare par parcelle
qui élimineraient virtuellement le besoin
de pesticides et d'hydrocarbures en général.
C'est le futur de la production industrielle de la nourriture.
Efficace, propre et abondante.
Ainsi, de tels systèmes avancés constitueraient en partie
ce qui compose notre ceinture agricole,
produisant toute la nourriture nécessaire à la population entière de la ville,
supprimant ainsi le besoin d'importer quoi que ce soit,
économisant du temps, limitant le gaspillage et l'énergie.
Et en parlant d'énergie :
la ceinture énergétique fonctionnerait autour d'une approche systémique
afin d'extraire de l'électricité via d'abondants moyens renouvelables,
en particulier l'éolien, le solaire, la géothermie et les écarts de chaleur,
et si de l'eau est à proximité, l'énergie marémotrice et houlomotrice.
Pour éviter les coupures et s'assurer
que le réseau est toujours alimenté,
tous ces moyens opéreraient dans un système intégré,
s'alimentant les uns aux autres si nécessaire,
tout en stockant les surplus dans de grands super condensateurs souterrains
afin d'éviter les gaspillages.
.
Non seulement les villes s'auto-alimentent
mais des structures particulières autonomes
génèreront aussi de l'électricité grâce à des panneaux photovoltaïques,
des convertisseurs de pression structurelle, l'effet thermocouple,
et d'autres technologies existantes, mais actuellement sous-exploitées.
Mais, bien sûr, cela pose la question :
comment cette technologie et les biens en général
sont-ils créés en premier lieu ?
Ceci nous amène à la production :
la ceinture industrielle en dehors de lieux comme les hôpitaux
sera le noyau des usines de production.
Entourant complètement la ville,
elle obtiendrait les matières premières
par le système de gestion globale des ressources évoqué précédemment,
répondant ainsi aux demandes exprimées par la population de la ville elle-même.
En ce qui concerne les mécanismes de production,
nous devons parler d'un nouveau phénomène puissant
qui s'est déclenché très récemment dans l'histoire de l'humanité
et qui est sur le point de tout changer.
Cela s'appelle la mécanisation,
ou l'automatisation du travail.
Si vous regardez autour de vous, vous remarquerez
que pratiquement tout ce que nous utilisons aujourd'hui est fabriqué automatiquement.
.
Vos chaussures, vos vêtements, vos appareils électroménagers, votre voiture, et ainsi de suite
sont fabriqués par des machines d'une façon automatique.
Pouvons-nous dire que la société n'a pas été influencée
par ces avancées technologiques majeures ?
Bien sûr que non.
Ces systèmes imposent réellement de nouvelles structures
et de nouveaux besoins, en rendant obsolètes de nombreuses autres choses.
Ainsi, nous avons accéléré le développement
et l'usage de la technologie de façon exponentielle.
L'automatisation va donc véritablement continuer.
Vous ne pouvez arrêter pas les technologies qui ont du sens.
L'automatisation du travail par la technologie est à la source
de chaque transformation sociale majeure dans l'histoire humaine.
De la révolution agricole et l'invention de la charrue,
à la révolution industrielle et l'invention de la machine à vapeur,
en passant par l'âge de l'information dans lequel nous vivons aujourd'hui
grâce essentiellement à l'invention
de l'électronique de pointe et des ordinateurs.
Et au regard des méthodes avancées de production actuelles,
la mécanisation évolue dorénavant d'elle-même.
S'éloignant de la méthode traditionnelle
d'assemblage de composants dans une configuration
pour aller vers une méthode avancée de création
de produits finis en un seul processus.
Comme la plupart des ingénieurs, je suis fasciné par la biologie,
car elle est pleine d'exemples d'ouvrages d'ingénierie extraordinaires.
La biologie est l'étude des choses qui se dupliquent d'elles-mêmes.
C'est la meilleure des définitions du vivant que nous ayons.
Encore une fois, en tant qu'ingénieur, j'ai toujours été intrigué
par l'idée de machines se dupliquant elles-mêmes.
Rep-Rap est une imprimante tridimensionnelle,
c'est-à-dire, une imprimante que vous branchez à votre ordinateur
et qui plutôt que d'imprimer sur des feuilles de papier bidimensionnelles,
produit des objets réels en trois dimensions.
Mais cela n'est pas nouveau,
les imprimantes 3D existent depuis une trentaine d'années.
Le plus intéressant avec le Rep-Rap est qu'il produit la plupart de ses propres pièces.
Ainsi, si vous en aviez un exemplaire, vous pourriez
en fabriquer un autre et l'offrir à un ami,
ou imprimer des tas d'objets utiles.
De la simple impression d'objets de base de votre maison
à la fabrication du corps de votre voiture en une seule étape.
L'impression 3D automatisée dispose désormais du potentiel
pour transformer tous les domaines de la production,
y compris la construction des maisons.
Le "Contour Crafting" est une technologie de fabrication
.
d'impression 3D qui consiste à fabriquer directement
des objets en 3D à partir d'un modèle numérique.
En utilisant le Contour Crafting, il sera possible
de construire une maison de 600m²
de façon entièrement automatisée, en une journée.
Les gens sont intéressés par la construction automatisée,
parce qu'elle présente de nombreux avantages.
Par exemple, la construction nécessite beaucoup de main-d'œuvre,
et bien qu'elle crée des emplois dans ce secteur d'activité
elle présente aussi de nombreux problèmes et complications.
A titre d'exemple, la construction est le métier le plus dangereux qui soit.
Pire que le travail à la mine ou l'agriculture.
Elle a le taux le plus élevé de mortalité dans presque tous les pays.
Un autre problème : le gaspillage.
Une maison ordinaire aux États-Unis produit de 3 à 7 tonnes de déchets.
Ceci est considérable si l'on tient compte de l'impact de la construction,
en sachant que 40% de tous les matériaux
utilisés dans le monde le sont pour la construction.
C'est donc un grand gaspillage d'énergie et de ressources ;
et d'importants dommages causés à l'environnement.
Construire des maisons avec des marteaux, des clous et du bois
étant donné l'état actuel de notre technologie aujourd'hui est vraiment absurde
et il en va de même pour les classes ouvrières,
du point de vue de la production aux États-Unis.
Récemment, une étude de l'économiste David Autor, du M.I.T,
établit que notre classe moyenne est obsolète
et se fait progressivement remplacer par l'automatisation.
La mécanisation est tout simplement plus productive,
efficace et durable que le travail humain
dans virtuellement tous les secteurs de l'économie aujourd'hui.
Les machines n'ont pas besoin de vacances, pauses, assurances, pensions
et elles peuvent travailler 24 heures sur 24, tous les jours.
La production potentielle et la précision,
comparées au travail humain, est inégalable.
Le fin mot : le travail répétitif devient obsolète
et inadapté à travers le monde.
Et le chômage que vous constatez autour de vous aujourd'hui
est le résultat de l'évolution de l'efficacité technologique.
.
Pendant des années, les économistes ont nié cette tendance croissante,
que l'ont peut qualifier de "chômage technologique",
du fait que de nouveaux secteurs semblaient toujours émerger
pour réabsorber les travailleurs déplacés.
Aujourd'hui, le secteur tertiaire est le dernier véritable bastion
qui emploie plus de 80% de la main-d'œuvre américaine,
et la plupart des pays industrialisés maintiennent une proportion similaire.
Toutefois, ce secteur est maintenant menacé
par l'augmentation des kiosques automatisés,
des restaurants automatisés et même des magasins automatisés.
Les économistes, aujourd'hui, reconnaissent enfin
ce qui a été nié pendant des années :
non seulement l'emploi technologique accentue l'actuelle crise du travail
que nous constatons partout dans le monde
à cause du ralentissement économique mondial,
mais plus la récession s'aggrave
plus les industries se mécanisent.
Le "hic", qui n'est pas pris en compte,
c'est que plus vite ils se mécanisent pour économiser de l'argent,
plus ils remplacent de gens,
plus ils réduisent le pouvoir d'achat public.
Cela signifie que lorsque les entreprises
peuvent réduire leurs couts de production
de moins en moins de gens auront d'argent pour acheter quoi que ce soit,
et ce, indépendamment de la baisse du prix des produits.
Le fin mot de l'histoire est que le jeu du "travail moyennant rémunération"
arrive lentement à sa fin.
En effet, si vous prenez un moment pour réfléchir
aux emplois qui existent aujourd'hui
et que l'automatisation pourrait remplacer (si on l'appliquait),
75% de la masse salariale mondiale pourrait être remplacée
par la mécanisation, dès demain.
Et c'est pourquoi il n'y a pas de système monétaire de libre marché
dans une Économie Basée sur les Ressources.
Pas d'argent du tout,
car il n'y en a pas besoin.
Une Économie Basée sur les Ressources
reconnaît l'efficacité de la mécanisation
et l'accepte pour ce qu'elle offre.
Elle ne la combat pas, comme nous le faisons aujourd'hui.
Pourquoi ? Parce qu'il est irresponsable
de ne prêter aucun intérêt à l'efficacité et à la durabilité.
Ce qui nous ramène à notre système urbain.
Au centre se situe le dôme central qui abrite non seulement
.
les pôles éducatifs et les centres de transport,
mais aussi l'unité centrale qui conduit
les opérations techniques de la ville.
La ville est, en fait, une grande machine automatisée.
Elle a des capteurs dans chaque ceinture
afin de suivre l'évolution de l'architecture,
la collecte d'énergie, la production, la distribution, et autres.
Serait-il nécessaire que des gens supervisent
ces opérations en cas de défaillances ou de problèmes ?
Très probablement, oui.
Mais à terme le nombre diminuera, à mesure que des améliorations sont apportées au système.
.
Toutefois, à compter d'aujourd'hui, on estime qu'environ 3% de la population
de la ville serait nécessaire pour effectuer ce travail.
.
Et je peux vous assurer que dans un système économique
.
qui est vraiment conçu pour s'occuper de vous
et garantir votre bien-être, sans être soumis
.
à une dictature privée au quotidien,
sans être soumis à un travail qui est inutile
socialement ou techniquement,
tandis qu'on essaie d'échapper à une dette qui n'existe pas,
juste pour joindre les deux bouts...
Je vous le garantis : les gens seront volontaires de tout bord pour offrir leur temps
pour maintenir et améliorer un système qui se soucie vraiment d'eux.
.
Et couplée à la question de la 'motivation',
surgit l'hypothèse commune selon laquelle,
s'il n'y a pas de pression externe
pour pousser quelqu'un à "travailler pour vivre",
les gens s'assiéraient dans un coin à ne rien faire
et se transformeraient en gros tas paresseux.
Cela n'a aucun sens.
Le système du travail tel qu'il est aujourd'hui est,
en fait, un générateur de paresse, pas une solution à celle-ci.
.
Rappelez-vous votre enfance,
plein de vie, intéressé que vous étiez par de nouvelles expériences,
enclin à créer et à explorer.
Mais avec le temps, le système vous a imposé le but
de trouver comment faire de l'argent.
Et de l'éducation préscolaire
jusqu'à l'université, vous êtes restreint,
jusqu'à émerger comme une créature servant de roue à l'engrenage de ce modèle
.
qui envoie tous ses fruits aux 1% les mieux placés.
Des études scientifiques ont montré que les personnes
ne sont en fait pas motivées par la récompense monétaire
lorsqu'il s'agit d'ingéniosité et de création.
La création elle-même est la récompense.
L'argent, en fait, apparaît seulement comme motivation
pour des actions banales et répétitives,
un rôle qui, nous venons de le montrer, pourrait être remplacé par des machines.
Quand il s'agit d'innovation, à savoir la véritable utilisation de l'esprit humain
.
la motivation monétaire s'est révélée être un obstacle
une interférence et une distraction vis-à-vis de la pensée créatrice.
Et cela pourrait expliquer pourquoi Nicola Tesla, les frères Wright
et d'autres inventeurs qui ont massivement contribué à notre monde actuel
.
n'ont jamais montré d'incitation monétaire pour le faire.
L'argent est, en fait, une fausse incitation
qui cause 100 fois plus de distorsions qu'il n'apporte en contributions.
.
Bonjour à tous. S'il vous plaît, installez-vous.
J'aimerais d'abord faire le tour de la classe
et demander à chacun d'entre vous ce qu'il aimerait être quand il sera grand.
Qui veut passer en premier ?
Très bien, pourquoi pas toi, Sarah ?
Quand je serai grande, je voudrais travailler à McDonald's comme ma maman !
Oh, une tradition familiale, hein ?
Et toi, Linda ?
Quand je serai grande, je serai une prostituée
dans les rues de New York City !
Oh ! Une fille glamour, hein ? Très ambitieux.
.
Et toi, Tommy ?
Quand je serais grand, je serais un homme d'affaires riche et élitiste
qui travaille à Wall Street
.
et qui profite de l'effondrement des économies étrangères.
Un entrepreneur... Et je suis contente de voir ton intérêt pour la diversité culturelle !
.
[Victimes de la culture]
Comme nous l'avons évoqué, une Économie Basée sur les Ressources
applique la méthode scientifique au domaine social,
et cela ne se limite pas simplement à l'efficacité technique.
Cela prend également en considération
le bien-être social et humain et ce que cela comporte.
Quel est l'intérêt d'un système social si, au final,
il ne produit pas de bonheur ou de coexistence pacifique ?
Ainsi, il est important de préciser
qu'avec la suppression du système monétaire
et une fois que les nécessités de la vie seront satisfaites,
nous verrions une réduction globale des crimes
à hauteur de 95%, quasiment immédiatement,
car il n'y aurait plus rien à voler, détourner, escroquer, ou autre.
95% des personnes en prison aujourd'hui, le sont
à cause d'un crime monétaire ou d'abus de drogue,
or l'abus de drogue est un trouble, pas un crime.
Donc, qu'en est-il des autres 5% ? Les individus réellement violents ?
.
Souvent, il semble que certains
sont simplement violents pour être violents.
Sont-elles juste de "mauvaises" personnes ?
La raison pour laquelle je pense sincèrement que c'est une perte de temps
de s'engager dans des arguments moraux au sujet de la violence des gens est,
.
parce que cela ne nous avance pas d'un iota
dans notre compréhension des causes
ou dans la prévention des actes violents.
Les gens me demandent parfois si je crois au "pardon" pour les criminels.
Ma réponse à cela est :
"Non, je ne crois pas au pardon
pas plus que je crois à la condamnation".
Si seulement, en tant que société, nous pouvions
prendre la même attitude pour traiter la violence
que pour un problème de santé publique et de médecine préventive,
plutôt que comme un "mal" moral...
C'est seulement lorsque nous aurons opéré ce changement
dans nos attitudes, préjugés, et valeurs,
que nous parviendrons réellement à réduire le niveau de violence,
plutôt que le stimuler, car c'est ce que nous faisons actuellement.
.
Plus vous cherchez la justice, plus de mal vous faites,
parce qu'il n'existe pas de véritable justice.
Il y a simplement un existant, c'est tout.
En d'autres termes, si les gens sont conditionnés pour être racistes,
s'ils sont plongés dans un environnement qui prône cela
pourquoi accusez-vous la personne ?
Ils sont victimes d'une sous-culture.
C'est pourquoi ils doivent être aidés.
Le fait est que nous devons concevoir de nouveau l'environnement
qui produit ces comportements aberrants. Voilà le problème.
.
Pas le fait de mettre une personne en prison.
C'est pourquoi les juges, les avocats
et les concepts tels que le "libre arbitre" sont dangereux,
car ils vous donnent des informations erronées.
Cette personne est "mauvaise" ou cette personne est un "tueur en série".
Les tueurs en série sont fabriqués,
tout comme les soldats deviennent des tueurs en série une fois armés d'une mitraillette.
Ils deviennent des machines à tuer, mais personne
ne les considère comme des meurtriers ou des assassins,
car c'est "naturel".
Donc, nous blâmons les gens.
Nous disons: "Ce gars était nazi, il a torturé des Juifs".
Non, il a été éduqué pour torturer des Juifs.
Si vous acceptez le fait que les gens ont des choix individuels
et qu'ils sont totalement libres de les exercer,
c'est-à-dire sans être influencés,
.
je ne comprends pas cela du tout.
Nous sommes tous influencés dans l'ensemble de nos choix
par la culture dans laquelle nous vivons, par nos parents,
et par les valeurs dominantes.
Nous sommes donc influencés. Ainsi, il ne peut y avoir de "libre arbitre".
Quel est le meilleur pays au monde ? La véritable réponse :
"Je ne suis pas allé partout, je ne connais pas
assez les différentes cultures pour répondre à cette question".
Je ne connais personne qui parle de cette façon.
Ils disent : "C'est les bons vieux États-Unis d'Amérique, le meilleur pays du monde !"
.
Il n'y a pas d'enquête... "Êtes-vous allé en Inde ?" - "Non".
"Êtes-vous allé en Angleterre ?" - "Non." "Êtes-vous allé en France ?" - "Non."
.
"Alors sur quoi fondez-vous vos suppositions ?"
Ils ne peuvent répondre et se fâchent contre vous.
Ils disent "Nom de dieu ! Qui diable êtes-vous pour me dicter ma pensée ?"
.
N'oubliez pas : vous avez affaire à des gens déviants.
Ils ne sont pas responsables de leurs réponses.
Ils sont victimes de la culture,
ce qui signifie qu'ils ont été influencés par leur culture.
[Partie 4 : S'élever ]
Quand nous considérons une Économie Basée sur les Ressources,
de nombreux arguments sont avancés...
- EH ! (Interrompu)
- Eh ! Hey !
- Attends une minute ! - Oui ?
Je sais ce que c'est. Ça s'appelle du Marxisme, mec !
Staline a tué 800 milliards de personnes à cause d'idées comme celles-là.
Mon père est mort au Goulag !
Communiste ! Fasciste !
Tu n'aimes pas l'Amérique, tu devrais dégager !
- C'est bon, tout le monde garde son calme.
- Mort au nouvel ordre mondial !
Mort au nouvel ordre mondial !
(Speaker) Et tandis que l'irrationalité
de l'audience grandit, choquée et confuse :
soudainement, le narrateur subit une fatale crise cardiaque.
Et le film qui était apparemment une propagande communiste n'est plus.
Erreur système
Sauvegarde initialisée - Restaurée
Mais vous savez, j'ai déjà dit ce genre de choses aux gens
dans des situations de type 'think thank',
et dans ces groupes comme le Club de Rome, etc.
Ils s'exclament : "Marxiste !"
Comment ? Marxiste ? D'où est-ce que cela vient ?
Ils n'ont que cet argument et s'y accrochent : c'est leur Saint Graal,
.
et c'est un argument tellement facile.
Les gens me demandent si je suis socialiste, communiste ou capitaliste.
Je réponds que je ne suis d'aucun de ces bords.
Pourquoi pensez-vous que ce sont les seules options ?
Toutes ces constructions politiques ont été créées par des auteurs
qui pensaient que nous vivions sur une planète aux ressources illimitées.
.
Pas une de ces philosophies politiques n'envisage
une quelconque pénurie de quoique ce soit !
Je crois que le communisme, le socialisme, la libre entreprise
et le fascisme font partie de l'évolution sociale.
On ne peut pas faire un bond d'une culture à l'autre,
.
il y a des systèmes intermédiaires.
Avant d'avoir un quelconque "-isme", nous avons une base vitale
qui est, comme je l'ai décrite assez simplement,
l'ensemble de toutes les conditions requises afin que vous puissiez prendre
.
votre respiration, et cela implique l'air que vous respirez, l'eau que vous buvez,
la sécurité dont vous disposez et l'éducation à laquelle vous avez accès,
.
toutes ces choses que nous partageons et utilisons,
dont aucune forme de vie, quelle que soit sa culture, ne peut se passer.
Nous devons donc faire une remise à zéro jusqu'à la "base vitale",
et la base vitale n'est plus un quelconque "-isme".
C'est une "analyse des valeurs de la vie".
[ Au-delà de l'inacceptable ]
Il est un fait historique
que la culture intellectuelle dominante
d'une société donnée reflète les intérêts
du groupe dominant de cette société.
Dans une société esclavagiste,
les croyances à propos des êtres humains et de leurs droits
vont refléter les besoins des esclavagistes.
Dans la société qui, une fois encore, est fondée sur
le pouvoir de certains et leur capacité à contrôler et exploiter
les vies et le travail de millions d'autres,
la culture intellectuelle dominante
reflétera les besoins du groupe dominant.
Ainsi, si vous regardez attentivement le tableau,
les idées qui imprègnent la psychologie, la sociologie, l'histoire,
.
l'économie politique et la science politique
reflètent fondamentalement les intérêts d'une certaine élite.
Et les universitaires qui remettent trop cela en question
sont souvent écartés ou considérés comme une sorte de "radicaux".
.
Les valeurs dominantes d'une culture
ont tendance à soutenir et perpétuer
ce qui est récompensé par cette culture.
Et dans une société où le succès et le statut
sont mesurés par l'abondance matérielle et non par la contribution sociale
.
il est facile de comprendre pourquoi l'état du monde est ce qu'il est aujourd'hui.
Nous avons affaire à un trouble du système de valeurs ;
un système complètement dénaturé
dans lequel la recherche de la santé personnelle et sociale
est devenue secondaire au profit de notions préjudiciables
telles que la richesse artificielle et de la croissance infinie.
Et, comme un virus, ce trouble se reflète désormais dans chaque facette du gouvernement,
.
les médias, les divertissements, et même l'université.
Et dans sa structure existent des mécanismes de protection
.
contre tous les éléments susceptibles d'interférer.
Les disciples de la religion monétariste de marché,
les gardiens auto-proclamés du statu quo,
cherchent constamment des façons d'éviter toute forme de pensée
qui pourrait entrer en conflit avec leurs croyances.
Les plus communes sont les "dualités projetées".
Si vous n'êtes pas républicain, vous devez forcément être démocrate.
Si vous n'êtes pas Chrétien, vous êtes peut-être sataniste.
Et si vous avez le sentiment que la société peut être grandement améliorée
au point d'envisager, peut-être, je ne sais pas : de prendre soin de tout le monde ?
.
Vous n'êtes qu'un "utopiste".
Et la remarque la plus insidieuse :
Si vous vous opposez au "marché libre",
vous êtes forcément opposé à la liberté elle-même.
Je suis un croyant en la liberté !
Chaque fois que vous entendez le mot "liberté"
ou "ingérence du gouvernement", il faut comprendre, une fois décodé :
.
"bloquer la maximalisation de la transformation d'argent
en plus d'argent pour les possesseurs d'argent privé."
C'est le fin mot. Derrière les discours du type :
"Oh, nous avons besoin de plus de produits pour les gens",
"Oh, c'est la liberté contre la tyrannie", et ainsi de suite.
Chaque fois que vous voyez cela, vous pouvez le décoder
et vous trouverez une corrélation systématique
à chaque fois qu'ils l'utilisent.
Et, en un sens, nous pourrions le nommer...
C'est une syntaxe qui gouverne la compréhension et la valeur.
Elle les gouverne inconsciemment, de sorte que
même s'ils ne disent pas "Je ne voulais pas dire cela du tout",
c'est en fait ce qu'ils disent.
Comme si vous utilisiez un style grammatical,
avec des règles que vous suivez
sans en avoir conscience.
Nous obtenons donc ce que j'appelle une "règle de valeur syntaxique"
qui régit leur propos. Donc, chaque fois qu'ils utilisent ces termes :
"ingérence du gouvernement", "liberté" ou "manque de liberté",
"progrès" ou "développement",
vous pouvez les décoder selon la signification que nous avons évoquée.
Bien sûr, lorsque vous entendez le mot "liberté",
il tend à être employé dans une phrase en compagnie de ce que l'on appelle la "démocratie".
.
C'est fascinant à quel point les gens aujourd'hui semblent croire
qu'actuellement, ils aient une influence significative
sur les actions de leur gouvernement,
oubliant ainsi qu'essentiellement,
tout est à vendre dans notre système.
Le seul vote qui compte, c'est le vote de l'argent
et peu importe le nombre d'activistes
revendiquant l'éthique et la transparence.
Au sein d'une économie de marché, tous les politiciens, toutes les législations
et par conséquent, tous les gouvernements sont à vendre.
Et même avec les plans de renflouement des banques débutés en 2007 à hauteur de 20 trillions de dollars
.
une somme d'argent qui aurait pu changer,
disons, toute l'infrastructure énergétique mondiale vers des méthodes entièrement renouvelables,
.
au lieu de tendre vers une série d'institutions
qui ne font strictement rien pour aider notre société,
des institutions qui pourraient être retirées dès demain sans aucun recours...
.
Le conditionnement aveugle dictant que la politique et
les politiciens existent pour le bien-être public se poursuit encore.
Le fait est que la politique est un business,
pas moins que tout autre élément du système de marché
et ils se préoccupent de leurs propres intérêts avant tout.
Je ne pense vraiment pas, honnêtement, que nous puissions croire en l'action politique.
Je pense que le système se contracte et s'étend comme il veut.
Il s’accommode de ces changements.
Je pense que le mouvement des droits civiques est une concession
de la part de ceux qui possèdent ce pays.
Je pense qu'ils voient où leurs intérêts se trouvent,
ils sentent qu'un certain degré de liberté semble favorable
pour donner l'illusion de la liberté. Donnez-leur un jour de vote chaque année
pour que le peuple ait l'illusion de choix insignifiants.
Choix insignifiants que nous faisons, tels des esclaves en disant
"Oh, j'ai voté". Les limites du débat dans ce pays sont établies
avant même que le débat ne commence et toute autre personne
est marginalisée ou présentée
comme un communiste ou une sorte de personne déloyale
un "dingue", en voilà, un mot...
et maintenant c'est "conspirationniste". Regardez ce qu'ils font !
Une théorie que l'on ne pourrait pas envisager un seul instant :
que les gens puissants pourraient se réunir et avoir un plan !
Cela n'arrive jamais ! Vous êtes un "dingue" ! Vous êtes un "accro à la conspiration" !
Et parmi tous les mécanismes de défense de ce système,
il y en a deux qui apparaissent régulièrement.
Le premier est cette idée que le système est seul responsable
du progrès matériel que nous avons vu sur cette planète.
Eh bien... Non.
Il y a essentiellement deux causes fondamentales
qui ont provoqué la croissance de cette soi-disant "richesse"
et la croissance de la population constatée aujourd'hui.
1 : l'avancement exponentiel des technologies de production
et par conséquent, l'ingéniosité scientifique.
2 : la découverte initiale d'une énergie fossile abondante
qui est actuellement la pierre angulaire de tout le système socio-économique.
Le système de marché libre, capitaliste ou de marché monétaire
peu importe son appellation,
n'a fait rien de plus que de surfer sur la vague de ces avènements,
avec un système d'incitation biaisé et une méthode hasardeuse
et grossièrement inégale de l'utilisation et de la distribution de ses fruits.
La seconde défense est un préjugé social agressif
généré par des années de propagande
qui voit tout autre système social
comme une route vers une soi-disant "tyrannie"
avec différents noms tels que Staline, Mao, Hitler
et les lourds bilans humains qui leur sont associés.
Et bien, aussi despotiques que ces hommes aient été,
ainsi que les approches sociales qu'ils ont perpétrées...
Lorsqu'il s'agit du jeu de la mort,
lorsqu'il s'agit du meurtre d'êtres humains
massif et systématique,
rien dans l'histoire ne se compare à ce que nous avons aujourd'hui.
Les famines : tout au long du dernier siècle de notre histoire,
n'ont pas été causées par un manque de nourriture.
Elles ont été causées par la pauvreté relative.
Les ressources économiques ont été si inéquitablement réparties,
que les pauvres n'ont tout simplement pas assez d'argent
pour s'acheter la nourriture qui aurait été disponible
s'ils en avaient eu les moyens.
Ce serait un exemple de violence structurelle.
Un autre exemple : en Afrique et dans d'autres régions,
mais je vais me concentrer sur l'Afrique,
des dizaines de millions de personnes meurent du Sida.
Pourquoi meurent-ils ?
Ce n'est pas parce que nous ignorons comment traiter le Sida.
Nous avons des millions de gens en bonne santé dans les pays riches
qui s'en sortent remarquablement bien
parce qu'ils disposent de médicaments pour le traiter.
Les gens en Afrique mourant du Sida
ne meurent pas à cause du virus VIH.
Ils meurent parce qu'ils n'ont pas assez d'argent
avec lequel ils pourraient payer les médicaments
qui les garderaient en vie.
Gandhi l'a vu. Il a dit :
"La pire forme de violence est la pauvreté".
Et c'est absolument vrai.
La pauvreté fait plus de victimes que toutes les guerres dans l'histoire,
plus de victimes que tous les meurtres dans l'histoire,
plus de victimes que tous les suicides dans l'histoire.
Non seulement la violence structurelle tue plus de personnes
que l'ensemble de ceux liés à la violence comportementale,
mais la violence structurelle est aussi la principale cause de la violence comportementale.
.
[Au-delà du Pic]
Le pétrole est la fondation de l'édifice de la civilisation humaine.
Il y est omniprésent.
Il y a 10 calories d'énergie d'hydrocarbures (pétrole et gaz naturel)
dans chaque calorie de nourriture que vous et moi mangeons dans le monde industrialisé.
Les fertilisants sont fabriqués à partir de gaz naturel.
Les pesticides sont fabriqués à partir de pétrole.
Vous conduisez des machines à essence pour planter, labourer, irriguer
récolter, transporter et empaqueter la nourriture. Vous l'emballez
dans du plastique : c'est du pétrole. Tout le plastique est du pétrole.
Chaque pneu utilise 27 litres de pétrole pour sa fabrication.
Le pétrole est omniprésent. Et c'est seulement
parce qu'il y a du pétrole
que la planète compte aujourd'hui presque 7 milliards d'humains.
L'avènement de cette énergie pratique et bon marché,
qui est, soit dit en passant, équivalente à
plusieurs milliards d'esclaves travaillant sans relâche,
a changé le monde d'une manière radicale durant le siècle dernier,
et la population a été multipliée par 10.
Mais en 2050, les réserves de pétrole ne pourront même pas
soutenir la moitié de la population actuelle,
dans son mode de vie actuel.
Donc, l'ampleur du changement nécessaire de nos modes de vie est énorme.
Le monde utilise actuellement 6 barils de pétrole pour chaque baril découvert.
Il y a 5 ans, il utilisait 4 barils
de pétrole pour chaque baril découvert.
Dans un an, il utilisera 8 barils de pétrole
pour chaque baril découvert.
Ce qui m'inquiète, c'est l'absence d'efforts sérieux
de la part des gouvernements du monde entier
et des dirigeants de l'industrie mondiale pour changer la donne.
Il y a bien ces sortes de tentatives pour construire plus d'éoliennes,
et peut-être faire d'utiliser les marées.
On peut observer des tentatives pour rendre nos voitures un peu plus efficaces,
mais il n'y a rien qui ressemble de près ou de loin à une révolution en marche.
Toutes ces tentatives sont mineures, et je trouve cela plutôt effrayant.
.
Et les gouvernements sont dirigés par des économistes
qui ne considèrent pas vraiment nos propos et essaient
de stimuler le consumérisme pour restaurer la prospérité d'antan,
dans l'espoir de ramener le passé.
Ils impriment encore plus de monnaie, sans disposer d'une contrepartie.
Ainsi, même si l'économie s'améliore et se redresse
et que la fameuse croissance réapparaît, celle-ci ne fera pas long-feu,
car dans un court laps de temps,
compté en mois plutôt qu'en années,
elle atteindra à nouveau la limite des réserves ;
il y aura un nouveau choc des prix, et une récession plus profonde.
Donc, je pense que nous entrons dans une série de cercles vicieux.
.
Nous avons donc la croissance économique qui grimpe,
une flambée des prix, et tout s'arrête. C'est là où nous en sommes aujourd'hui.
Puis, elle remonte encore, mais nous sommes actuellement dans une période
où il n'y a plus la possibilité de produire de l'énergie bon marché.
Nous en sommes au pic, donc sur le déclin de la production de pétrole.
Vous ne pouvez plus en extraire du sol aussi vite
ce qui signifie que les usines ferment, le prix du pétrole chute,
comme ce fut le cas en 2009, mais comme vous assistez à un "rétablissement",
le prix du pétrole commence à remonter.
Récemment, il tournait autour de 80 dollars le baril
et nous remarquons que même à 80 dollars le baril,
aujourd'hui, avec l'effondrement financier et économique,
les gens peinent à payer ce montant.
La production mondiale, actuellement, est de 86 millions de barils par jour.
Sur 10 années, cela donne environ 14 millions de barils par jour
qui doivent être compensés.
Il n'existe rien qui pourrait satisfaire
ne serait-ce que 1% de cette demande.
Si nous ne faisons rien sans l'immédiat,
il y aura une immense carence énergétique.
Je pense que la grande erreur est de ne pas avoir reconnu,
il y a environ une décennie, qu'un effort concerté devait être déployé
pour développer des formes d'énergie renouvelable.
.
Je pense que nos petits-enfants
vont ressasser cela avec une incrédulité totale.
"Vous saviez que vous aviez affaire à une ressource limitée.
Comment avez-vous pu construire votre économie
autour de quelque chose qui allait disparaître ?"
Pour la première fois dans l'histoire humaine,
l'espèce fait face à l'épuisement d'une ressource essentielle,
centrale à notre système de survie actuel.
Et le dénouement de tout cela est,
que malgré que le pétrole devienne plus rare,
le système économique perpétuera
son modèle cancéreux de croissance...
pour que les gens puissent aller acheter plus de voitures à essence,
pour générer le PIB et les emplois... aggravant le déclin.
Y a-t-il des solutions pour remplacer
l'édifice de l'économie des hydrocarbures ? Bien sûr.
.
Mais la trajectoire requise pour accomplir ces changements
ne se manifestera pas au travers des protocoles exigés par le système de marché
puisque les nouvelles solutions ne peuvent être appliquées
qu'à travers le mécanisme du profit.
Les gens n'investissent donc pas dans les énergies renouvelables,
car elles ne sont pas synonymes de profits à court ou à long terme.
Et l'engagement nécessaire pour y parvenir
ne peut se produire qu'au prix d'une sévère perte financière.
Par conséquent, il n'y a pas d'incitation monétaire, et dans ce système,
s'il n'y a pas d'incitation monétaire, les choses ne se font pas.
Et pour couronner le tout, le pic pétrolier n'est
que l'une des nombreuses conséquences visibles
de l'hécatombe environnementale et sociale qui se profile à l'horizon.
Autres domaines en déclin : l'eau potable,
le fondement de notre existence,
qui montre actuellement des pénuries pour plus de 2.8 milliards de personnes
.
et ces pénuries sont en passe d'atteindre 4 milliards de personnes d'ici 2030.
Production alimentaire :
la destruction des terres arables, qui fournissent
99.7% de la nourriture humaine actuelle
se produit jusqu'à 40 fois plus vite qu'elles ne se reconstituent,
et lors des 40 dernières années,
30% des terres arables sont devenues stériles.
Sans oublier que les hydrocarbures représentent le pilier central
de l'agriculture moderne et à mesure que ceux-ci déclinent,
l'approvisionnement alimentaire suivra.
En ce qui concerne les ressources en général
et nos modèles de consommation,
en 2030, nous aurons besoin de deux planètes pour poursuivre ce rythme.
Sans mentionner la destruction continuelle
de la biodiversité indispensable à la vie, causant des spasmes d'extinction
.
et une déstabilisation environnementale à travers le globe.
Et à tous ces déclins,
s'ajoute une population dont la croissance est exponentielle.
Vers 2030 nous serons près de 8 milliards d'humains sur cette planète.
.
La production énergétique à elle seule devra
augmenter de 44% d'ici à 2030 afin de répondre à la demande.
Et là encore, l'argent étant l'unique moteur de l'action,
espérons-nous vraiment qu'un seul pays
sur la planète puisse être en mesure d'investir les sommes gigantesques nécessaires
pour révolutionner l'agriculture,
le traitement de l'eau, la production énergétique et autres ?
Alors que le schéma pyramidal
de la dette mondiale tire lentement le monde vers le bas...
Sans parler du fait que le chômage que vous voyez actuellement
.
va devenir la norme, en raison
du chômage technologique.
Les emplois ne reviendront pas.
Et finalement, dans une large perspective sociale :
de 1970 à 2010, la pauvreté sur cette planète
a doublé à cause de ce système.
Compte tenu du contexte actuel,
pensez-vous honnêtement que nous verrons moins de croissance exponentielle
.
moins de souffrance et moins de famines de masse ?
[Le commencement]
Il n'y aura pas de reprise économique.
Ce n'est pas simplement une longue dépression
de laquelle nous nous sortirons un jour.
Je pense que la phase suivante, à laquelle nous assisterons
après le prochain épisode de l'effondrement économique
sera celles de troubles civils massifs. Lorsque les chèques de chômage
cesseront d'être payés, car l’État n'aura plus d'argent.
Et quand les choses deviendront si mauvaises que les gens perdront confiance
en leurs dirigeants élus, ils demanderont le changement ;
si nous ne nous entretuons pas entre-temps
ou détruisons l'environnement.
J'ai juste peur que nous puissions en arriver au point de non-retour,
et cela me dérange au plus haut point.
Nous devons faire tout notre possible pour éviter cette conclusion.
Il est évident que nous sommes au bord d'une grande transition dans la vie humaine.
Nous faisons face à ce changement fondamental
de la vie que nous avons connu au cours du siècle passé.
Il doit y avoir un lien entre l'économie
et les ressources de cette planète.
Les ressources étant, évidemment, toute la faune,
la flore, la santé des océans et tout le reste.
C'est un paradigme monétaire qui ne lâchera pas prise
avant d'avoir tué le dernier être humain.
Le groupe de contrôle fera tout son possible pour conserver le pouvoir
et vous devez toujours garder cela à l'esprit.
Ils utiliseront l'armée de terre, la marine et les mensonges
ou tout ce qu'ils pourront utiliser pour rester au pouvoir.
Ils ne sont pas prêts de renoncer,
car ils ne connaissent aucun autre système
qui puisse perpétuer leur genre.
[En direct de New-York]
[Des manifestations internationales font chuter l'économie mondiale]
[En direct de Londres]
[En direct de Chine]
[En direct de l'Afrique du Sud]
[En direct d'Espagne]
[En direct de Russie]
[En direct du Canada]
[En direct d'Arabie Saoudite]
[En Occident, le taux de criminalité monte en flèche]
[L' O.N.U déclare l'état d'urgence mondial]
[Le taux de chômage mondial atteint 65 %]
[Les craintes d'une guerre mondiale persistent]
[L'effondrement de la dette provoque des pénuries alimentaires]
♫ [Son de guitare] ♫
♫ Adoptez une trajectoire plus linéaire vers le coin de votre vie ♫
♫ Souvenez-vous que notre objectif ♫
♫ est de capturer tout ce que nous voulons ♫
[Reprenez-le !]
♫ Ne vous entourez pas que de vous-même ♫
♫ Revenez en arrière ♫
♫ Envoyez-moi votre karma sous forme d'un message instantané ♫
♫ que vous signerez avec soin et amour, pour vous-même ♫
♫ Ne vous entourez pas ♫
♫ parce qu'il est temps dans le temps et avec le temps et ses nouvelles sont collectées ♫
♫...pour que la reine les utilise !♫
[Alors qu'aucune violence n'a été signalée,
des protestations sans précédent continuent...
Il semble que l'équivalent de milliers de milliards de dollars
soit systématiquement retiré des banques
autour du monde
et sont ensuite visiblement déversés
devant les banques centrales.]
[Histoire du Monde]
♫J'ai vu toutes les bonnes personnes tourner la tête chaque jour, satisfaits que je soie sur ma voie ♫
♫[Répétition]♫
[ C'EST VOTRE MONDE ]
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